Samedi 04 mai 2024

Société

Taxis surchargés : « Il n’y a rien à voir, circulez ! »

24/04/2024 0
Taxis surchargés : « Il n’y a rien à voir, circulez ! »
Des taxis dans le parking des bus

Au moment où il s’observe ces derniers jours une pénurie de carburant avec comme corollaires un manque de bus, les taxis s’improvisent et se convertissent en véhicule de transport en commun, accueillant plus d’une dizaine de personnes dont des passagers en position accroupis dans le capot au grand dam des policiers, et dans l’irrespect total des consignes de sécurité.

Ce mardi 23 avril vers 20 heures au centre-ville, au parking desservant le sud de la capitale Bujumbura, sur l’axe Bujumbura-Muyira et Bujumbura-Kiriri, des gens se bousculent dans le peu de taxis se trouvant au parking pour rentrer chez eux.

Profitant du manque de bus, les taxis, la nuit tombée se transforment en bus, sauf que ces derniers n’ont pas les mêmes capacités en termes de passagers à transporter.

Un taxi peut prendre 7 voire 9 personnes et cela au vu et au su des forces de l’ordre se trouvant sur place. Ainsi, des passagers fatigués de faire la queue n’ont pas d’autre choix que de recourir à ces taxis en dépit du risque, du coût et du danger sur la route. Car, en cas d’accident, les compagnies d’assurance n’indemnisent que le nombre de personnes assurées par le véhicule. Les passagers de trop ne sont pas considérés.

« Nous avons l’habitude de nous déplacer ainsi et c’est tard, il est presque 20 heures. Certes, il y a un risque de faire un accident sur la route, mais c’est le moindre des problèmes si on les compare aux autres problèmes qui minent le pays », des propos tenus par quelques passagers en attente d’un taxi.

Les transporteurs se justifient par la pénurie du carburant et le temps perdu pour en avoir. « Il ne faut pas nous jeter la pierre. Le problème est le carburant et le temps employé pour en avoir ».

« Je suis resté tout le weekend sans travailler à la recherche du carburant. Nous avons un versement à faire et une famille à nourrir. Tout le monde ferme les yeux, le plus important pour les clients est de rentrer chez eux, après une journée de dure labeur », explique un taximan se trouvant sur le lieu.

Contacté, le commandant de la Police spéciale de roulage a indiqué que c’est une faute de dépasser le nombre de passagers exigé par la loi. Il a tenu à tranquilliser la population qu’il va s’enquérir du problème.

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