La Première dame du Burundi Angeline Ndayishimiye a procédé le jeudi 16 mai 2024 au lancement d’une campagne de sensibilisation des jeunes élèves sur la santé sexuelle et de la reproduction, le Virus de l’immunodéficience humaine (VIH-sida) et la nutrition pour l’année scolaire 2023-2024. Elle a conseillé aux jeunes élèves, garçons et filles ; de s’abstenir d’avoir des relations sexuelles.
Il est rapporté plus de 4 000 cas de grossesses non désirées en milieu scolaire au Burundi. Diverses études ont montré que selon les régions, les principaux auteurs des grossesses sont : des motards, des enseignants, des commerçants, des élèves, des chauffeurs et convoyeurs de bus, des pêcheurs, … Bref, la catégorie de personnes qui ont des revenus réguliers.
Car, parmi les facteurs favorisant les grossesses, il y a le matérialisme de certaines filles ; la dégradation des mœurs ; le manque de communication entre parents et enfants ; le mauvais exemple des parents ; la mauvaise compagnie ; le copinage et l’insuffisance des informations sur la santé sexuelle et de la reproduction.
Aujourd’hui, le gouvernement du Burundi ainsi que les partenaires techniques et financiers se sont engagés dans une campagne « Zéro grossesse à l’école », pour l’horizon 2030.
C’est dans ce cadre que 1 270 élèves du Lycée Clarté notre dame de Vugizo en mairie de Bujumbura étaient été invités à participer à une séance de sensibilisation à ce sujet.
Hermenegilde Burikukiye, assistant du ministre de l’Education nationale et de la Recherche scientifique a montré le nombre de cas de grossesses des élèves enregistrées au niveau national durant les trois dernières années.
Selon les rapports annuels du ministère, durant l’année scolaire 2020-2021, « 379 élèves du fondamental ont eu des grossesses non désirées sur 336 228 élèves au niveau national ; 737 élèves du post fondamental ont eu des grossesses non désirées sur 168 466 élèves au niveau national ».
Il y a eu une légère baisse l’année suivante, 2021-2022. En effet, « 351 élèves du fondamental ont eu des grossesses non désirées sur 349 513 élèves au niveau national ; 668 élèves du post-fondamental ont eu des grossesses non désirées sur 117 709 élèves au niveau national ».
Au cours de l’année scolaire 2022-2023, 343 élèves du fondamental ont eu des grossesses non désirées sur 368 517 élèves au niveau national, 536 élèves du post-fondamental ont eu des grossesses non désirées sur 183 121 élèves au niveau national.
Au regard de ces chiffes, la Première dame a encouragé les élèves du Lycée Clarté notre dame de Vugizo à se concentrer sur les études. Elle leur a expliqué qu’avoir des rapports sexuels dans le bas âge ouvre la porte à plusieurs problèmes notamment des grossesses précoces non désirées ; des maladies sexuellement transmissibles ; des avortements clandestins ; des mariages précoces et bien d’autres.
« Vous devriez vous concentrer sur vos études. Selon nos ancêtres, un bon mari et une bonne femme proviennent du cahier. Si vous ne vous comportez pas bien, cela va avoir un impact sur la production tant dans le milieu socio-économique que socio-professionnel. Cela peut même affecter notre vision du Burundi pays émergent en 2040 et pays développé en 2060. Vous êtes le Burundi de demain, je vous conseille de vous abstenir. Evitez de vous faire contaminer par le VIH-sida !», a-t-elle ajouté.
Angéline Ndayishimiye s’est réjouie que depuis le début des actions de sensibilisations sur la santé sexuelle et de la reproduction, le nombre de grossesses non désirées a diminué dans les écoles. Et de promettre de continuer ces enseignements dans l’objectif de préparer un Burundi de demain avec des hommes et femmes dignes et capables de gérer les affaires politiques, économiques et sociales du pays.
Elle n’a pas oublié de parler de la nutrition. Elle estime que la bonne santé dépend de notre nourriture et il n’y a pas de futur sans une bonne santé.
Des témoignages d’élèves contaminés au VIH-sida et d’un élève ayant subi une grossesse précoce non désirée ont illustré le thème de la journée. Ces témoignages montrent les drames vécus par les victimes, leurs parents et leur entourage. Une mauvaise expérience qu’il ne faut jamais souhaiter avoir.
J’espère qu’on ne parle pas de ce sujet à travers les convictions/entêtements religieux car c’est parti pour la défaite.
Abstinence, oui mais, il faut donner et surtout informer les ados que d’autre moyens sont disponibles: L’usage de préservatif, l’education sexuelle, etc
Si vous voulez savoir ou mène ces idéologies religieuses, aller lire le cas du Texas, USA: C’est la capitale mondiale des élèves parents/habitant!