<doc516|right>Après la tuerie de Businde, le ministre de l’Intérieur, Edouard Nduwimana, a été lamentable. A quelques mètres des cadavres et des blessés, il a choqué par ses propos. Le lendemain, le même ministre, au BNUB, demandera une minute de silence pour les victimes et ira jusqu’à dénoncer le comportement des policiers qu’il congratulait la veille… Cette inconstance est indigne d’une autorité.
Ainsi, tout ce qui touche à la foi des gens doit être traité avec délicatesse. Le risque de fanatisme est grand. Les ministres en charge de la question devraient faire preuve de beaucoup de sang-froid.
Mais dans le bal des responsabilités, il y a une personne qu’il ne faut pas oublier : Zebiya. Même si elle refuse le moindre leadership sur ce mouvement et déclare qu’elle n’a pas d’adeptes, « que ces gens qui vont prier à Businde sont guidés par leur foi», sa responsabilité reste engagée. Qu’elle le veuille ou non, elle a un certain ascendant sur ces gens. Peut-être sous-estime-t-elle son influence.
En déclarant qu’elle ne peut pas empêcher les fidèles d’aller prier au sanctuaire interdit le 12 de chaque mois, elle brave ouvertement les autorités.
Zebiya devrait jouer la carte de la légalité. Il faut que des conseils lui soient prodigués afin qu’elle ne se mette pas à dos les forces de l’ordre. Pour éviter d’autres bavures.
L’Eglise catholique, dont elle se réclame d’ailleurs toujours, devrait aussi jouer un rôle dans l’apaisement.
Reste à espérer qu’aucune tragédie ne se jouera à Businde le 12 avril prochain…