Samedi 02 novembre 2024

Culture

Youtubeuses : Quand l’influence passe par le divertissement

28/11/2019 Commentaires fermés sur Youtubeuses : Quand l’influence passe par le divertissement
Youtubeuses : Quand l’influence passe par le divertissement
Monna Walda Kaneza et Jessie Jimbere, youtubeuses burundaises

Parler de son quotidien devant une caméra et poster la vidéo sur YouTube…Une tendance chez les jeunes burundaises. A la découverte de Monna Walda Kaneza et Jessie Jimbere.

Connue sur sa chaîne YouTube « Moo Walda’s reality », Monna Walda Kaneza, 22 ans, est la youtubeuse burundaise la plus suivie avec une vidéo qui atteint 56 mille vues. Une interview avec quelques footballeurs de l’équipe nationale Intamba.

Opinions, interviews, évènements culturels, fêtes, etc. Elle se met à l’aise devant la caméra de son téléphone pour montrer son quotidien, promouvoir les jeunes talents ou donner son opinion sur un sujet de société.

Cette influenceuse web a créé sa chaîne en juillet 2018. La passion de parler devant une caméra et la recherche d’une source de revenus, deux principales motivations de cette première dauphine de miss Burundi 2016.

Un jour en zappant sur You Tube, elle tombe sur une compilation de vidéos de youtubeurs montrant les moments forts de leurs vies. « Leur joie quand ils atteignent 1 million d’abonnés ou quand ils disent : ‘’J’ai acheté une voiture à ma mère grâce à YouTube’’… » Elle sait désormais que ce réseau social peut rapporter. Elle décide de se lancer : « D’autant plus que j’étais sûre d’être à l’aise devant la caméra. Je parle beaucoup… Bref j’ai toutes les qualités d’une youtubeuse. »

Cette licenciée en banque et finance confie qu’elle veut en faire une carrière. « Même si YouTube ne rapporte pas assez ». Elle fait des rentrées grâce aux publicités qu’elle fait sur sa chaîne.

D’après elle, pour être payé par You Tube, il faut totaliser 1.000 abonnés et 4.000 heures de visionnements. Cette dernière condition est difficile à remplir, d’après elle. Mais elle affirme avoir déjà rempli ces conditions. Elle a jusqu’ici droit à plus de 50 dollars. « Il faut être très patient avec YouTube».

                    Coach en développement  personnel…

Jessie Jimbere, 30 ans, ne vise qu’à influencer son public sur la gestion des difficultés émotionnelles au quotidien. A travers ses témoignages, cette jeune épouse et mère burundaise résidant en France encourage à surmonter la colère, la dépression ou booster l’estime de soi… comme l’indique sa chaîne Time to Shine, « une plateforme chrétienne d’encouragement et de motivation. »

Cette banquière est devenue youtubeuse en février 2019. Son but principal est de partager son témoignage pour un coaching en développement personnel. « Je me suis rendue compte que beaucoup de personnes qui m’entourent traversent la dépression, la colère, le manque d’estime de soi, etc. Et malheureusement sur la toile, très peu de gens parlent de ces défis quotidiens. »

Pour cette influenceuse avec une dizaine de vidéos jusqu’ici, être youtubeuse demande beaucoup de courage. Il faut affronter le regard des gens, les critiques… « Surtout moi qui donne mes témoignages, souvent les gens me demandent pourquoi j’étale ma vie. »

Elle fait savoir que cela demande beaucoup de temps pour préparer une vidéo, la filmer puis la monter. « Le tout peut facilement me prendre 4 heures».

Jessie affirme qu’elle ne vise pas les recettes de You Tube. « Il faut des milliers d’abonnés et de vues. Si j’y arrive, je toucherai de l’argent. Mais c’est loin d’être une motivation», conclut-elle.

A nos chers lecteurs

Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web. Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus, mais une information rigoureuse, vérifiée et de qualité n'est pas gratuite. Nous avons besoin de votre soutien pour continuer à vous proposer un journalisme ouvert, pluraliste et indépendant.

Chaque contribution, grande ou petite, permet de nous assurer notre avenir à long terme.

Soutenez Iwacu à partir de seulement 1 euro ou 1 dollar, cela ne prend qu'une minute. Vous pouvez aussi devenir membre du Club des amis d'Iwacu, ce qui vous ouvre un accès illimité à toutes nos archives ainsi qu'à notre magazine dès sa parution au Burundi.

Editorial de la semaine

Enrôlement des électeurs. Entre fatalisme et pessimisme

Alea jacta, les dés sont jetés. La période d’enrôlement qui avait officiellement commencé le 22 octobre a pris fin ce 31 octobre. Se faire enrôler est un devoir hautement civique et citoyen en vue de reconduire ou renouveler la classe (…)

Online Users

Total 3 175 users online