Selon un communiqué sorti ce mardi 1er mai par le Département d’Etat américain, les Etats-Unis se disent «préoccupés par le référendum du 17 mai visant à modifier la Constitution du Burundi à travers un processus non transparent».
«Nous sommes particulièrement préoccupés par le fait que les amendements à la Constitution seront interprétés comme une remise à zéro des mandats présidentiels et vont à l’encontre de l’Accord d’Arusha », lit-on dans ce communiqué signé Heather Nauert, porte-parole de cette institution, l’équivalent du ministère des Affaires étrangères.
Les efforts déployés pour l’adoption des changements constitutionnels afin de rester au pouvoir au-delà des limites de mandat, indique-t-elle, affaiblissent les institutions démocratiques.
«Nous dénonçons les nombreux cas de violence, d’intimidation et de harcèlement commis contre les personnes considérées comme des opposants au référendum», souligne la porte-parole du Département d’Etat américain.
«Nous appelons le gouvernement à respecter les obligations juridiques internationales du Burundi concernant les droits à la liberté d’expression, de réunion pacifique et d’association», lance Mme Heather Nauert dans ce communiqué. Elle rappelle que «la participation libre et équitable au processus est une composante essentielle d’un référendum crédible».
Signalons que la campagne pour ce référendum constitutionnel décrié par le Forum citoyen, un organe regroupant toutes les forces qui se sont levées contre le 3ème mandat du président Pierre Nkurunziza, débute ce mercredi à Bugendana pour le Cndd-Fdd et à Ngozi pour la Coalition Amizero y’Abarundi.