Dans le cadre de la célébration de la journée internationale des droits des femmes, la Swaa-Burundi a réuni, ce lundi 14 mars, les leaders communautaires bénéficiaires du projet Gir’iteka qui lutte contre les violences sexuelles basées sur le genre, une barrière pour l’élimination du VIH Sida.
Ces acteurs communautaires ont été formés sur les différents aspects des VBG et les techniques de sensibilisation. Il s’agira d’évaluer leurs actions dans les communautés et les défis auxquels ils font face.
Jeanne d’Arc Nzeyimana, agent de santé communautaire de Ruziba, zone Kanyosha, affirme que les cas de VBG sont nombreux dans sa localité surtout les violences sexuelles sur les enfants.
Elle affirme qu’elle rencontre pas mal de difficultés dans sa mission. Notamment les victimes qui sont réticents à lui prêter oreille. De surcroît, elle fait face à des victimes de violences sexuelles ou physiques pauvres, qui ont besoin de soins de santé. « Souvent, j’utilise mes moyens alors que nous ne sommes pas payés. Nous le faisons volontairement. »
De ces formations, cet agent de santé communautaire indique avoir gagné de nouvelles techniques de convaincre les victimes à oser dénoncer les différentes violences.
Quant à Pacifique Muzaneza, père éducateur de Swaa-Burundi qui opère dans la zone Ngagara, il affirme avoir eu de nouvelles connaissances sur les différentes formes de VBG, leurs causes et les techniques d’approche et de sensibilisation des victimes et auteurs.
Il affirme avoir résolu trois cas compliqués de VBG dans sa communauté depuis le début de ce projet en 2020.
Les grands défis auxquels il fait face dans sa mission, l’incompréhension de la société de leur rôle. « Ils ne veulent que l’on entre dans leur vie privée, ils n’écoutent pas ».
L’autre défi est le manque de moyens pour résoudre certains problèmes liés aux soins de santé dont certaines victimes de violences physiques ont besoin.
La Swaa-Burundi affirme que depuis le début ce projet, les cas de VBG enregistrés dans leur zone d’intervention ont augmenté car les victimes osent les dénoncer.
Au début du projet en 2020, les cas de VBG enregistrés dans la zone de rapportage du projet (six districts sanitaires de six provinces) étaient autour de 100. Aujourd’hui, ils sont autour de 2.000.