Mercredi 25 décembre 2024

Archives

Vérité et réconciliation : les lieux de la mémoire

05/06/2013 Commentaires fermés sur Vérité et réconciliation : les lieux de la mémoire

On l’attendait depuis des lustres. Finalement, la Commission Vérité et Réconciliation est annoncée pour ces premiers mois de 2012… Une année qui s’annonce donc agitée, pleines de révélations, ou, dirions-nous, jonchée de mémoires. Iwacu, Le magazine, vous propose un carnet de voyage de Roland Rugero, journaliste, écrivain et Martina Bacigalupo, photographe. Ils nous invitent, non, ils nous embarquent littéralement dans un voyage dans le temps, vers ces lieux qu’on n’oublie pas, qu’on ne peut pas oublier car gravés dans nos mémoires. Un voyage dans ce passé triste, sanglant, qui hante nos mémoires. Ah ! La mémoire, justement : elle est sélective, vindicative, parfois simplement commémorative. Et les Burundais rencontrés n’ont rien oublié. Ils se souviennent des scènes terribles, des images innommables, insoutenables, les massacres des leurs lors des différentes tragédies qui frappé le Burundi. Le récit est une alchimie de mots et d’images : la plume et l’objectif pour faire parler ces « lieux de la mémoire ». Il y a des croix, parfois il n’y en a pas. Il y a des murs ou du vent. Il y a des tombes ou des pierres. Des fleurs ou des ronces. Mais sous terre des hommes et des femmes, des enfants et des vieillards. Et dans les yeux de ceux qui racontent leurs violents départs, des larmes pudiques, comme on sait si bien pleurer silencieusement, par ici. Parfois, pour avoir trop pleuré, les larmes ont tari. Mais la douleur est toujours là. Pesante. Des souvenirs précis. De ces rencontres, une grande leçon. Et la Commission Vérité et Réconciliation doit le savoir : les morts de nos tragédies hantent toujours notre présent. Jean Cocteau l’avait bien dit : « Le vrai tombeau des morts, c’est le cœur des vivants ». {Captatio benevolentiae} {Chère lectrice, cher lecteur, le travail que nous proposons ici n’est pas exhaustif (loin de là) mais plutôt symbolique: en se basant sur le ressenti de ces quelques Burundais rencontrés sur place, nous leur avons laissé la parole (ijambo) pour qu’ils nous racontent, dans leurs mots et leur culture, ces lieux chargés de souvenirs. Nous implorons donc votre clémence et nous espérons que ce voyage vous sera aussi riche qu’il l’a été pour nous.} Textes : Roland Rugero et Antoine Kaburahe Images : Martina Bacigalupo, photographe indépendante Dossier coordonné par Abbas Mbazumutima

A nos chers lecteurs

Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web. Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus, mais une information rigoureuse, vérifiée et de qualité n'est pas gratuite. Nous avons besoin de votre soutien pour continuer à vous proposer un journalisme ouvert, pluraliste et indépendant.

Chaque contribution, grande ou petite, permet de nous assurer notre avenir à long terme.

Soutenez Iwacu à partir de seulement 1 euro ou 1 dollar, cela ne prend qu'une minute. Vous pouvez aussi devenir membre du Club des amis d'Iwacu, ce qui vous ouvre un accès illimité à toutes nos archives ainsi qu'à notre magazine dès sa parution au Burundi.

Editorial de la semaine

Que la compétition politique soit ouverte

Il y a deux mois, Iwacu a réalisé une analyse de l’ambiance politique avant les élections de 2020 et celles à venir en 2025. Il apparaît que la voix de l’opposition est presque éteinte. Il n’y a vraiment pas de (…)

Online Users

Total 1 890 users online