Ce mercredi 24 août, une délégation du journal Iwacu a rendu visite à la famille de notre confrère en signe d’attachement et de solidarité.
Au Groupe de presse Iwacu, la direction ainsi que quelques journalistes s’engouffrent à bord d’un véhicule chargé de vivres, direction : Kamenge avenue Gituro. Il est 16 heures. Pour la plupart d’entre eux, le chemin menant chez leur ami et collègue disparu depuis 34 jours est familier. Après une dizaine de minutes, le véhicule se gare devant la maison du journaliste. Son épouse, le frère du disparu ainsi deux amis de la famille accueillent les visiteurs.
Ensemble, ils déchargent le colis et les salamalecs sont échangés.
Dans son allocution, le directeur adjoint du Groupe de Presse Iwacu fait savoir que cette visite est placée sous le signe du soutien à la famille. « Nous apportons ce colis ainsi que cette enveloppe pour montrer notre attachement à Gode, Don et Timmy et leur dire qu’ils ne sont pas seuls dans cette épreuve », a indiqué Léandre Sikuyavuga. « Ce sont les collègues et les amis de Jean qui se sont mobilisés », a-t-il ajouté. Dans la foulée, il a informé la famille des activités menées par Iwacu durant cette semaine d’hommage à Jean Bigirimana, disparu le 22 juillet, avec un mot d’ordre : « Continuer avec détermination notre travail de recherche de la vérité. »
Une attente insoutenable
L’épouse du journaliste, d’une voix chevrotante d’émotion remercie le journal Iwacu pour son assistance : « Si aujourd’hui je ne flanche pas, c’est que vous m’aidez à tenir le coup », indique-t-elle, larmoyante. Selon toujours Mme Jean, la famille essaie tant bien que mal de garder ses habitudes d’antan. « Don, qui ne jure que par le football, est allé jouer avec son équipe. Quant à Timmy, le cadet, il fait sa sieste quotidienne. »
Toutefois, l’épouse affirme que l’attente dans laquelle sa famille se trouve est insoutenable au fur et à mesure que les jours passent. « Il arrive que les enfants soient pris par des crises d’angoisse », raconte la maman qui parle aussi de Don qui se demande « pourquoi les gens, qui étaient à Bugarama où son père a été enlevé, n’ont pas aidé son papa. »
Après des heures passées à s’encourager mutuellement, la direction ainsi que les journalistes du Groupe de Presse Iwacu prennent le chemin de retour, laissant derrière eux une Gode revigorée, tenant dans ces bras un Timmy encore somnolant qui d’une main fait des signes au véhicule qui déjà vrombissait en partant.