« Célébrons le volontariat » était le thème de la Journée Internationale des Volontaires, ce 5 décembre 2012. Deux jeunes volontaires de la francophonie racontent leurs vécus, leurs attentes,… Ils encouragent les jeunes burundais à postuler pour vivre une expérience de mobilité internationale.
<doc6334|left>« Fondé sur les valeurs de solidarité et de confiance mutuelle, le volontariat transcende les frontières culturelles, linguistiques et géographiques. En donnant de leur temps et en mobilisant leurs compétences bénévolement, les volontaires eux-mêmes s’élèvent par un rare sens du devoir. » C’est le message de Ban Ki-Moon, Secrétaire général de l’ONU à l’occasion de cette journée.
« Après mes études, je cherchais du travail et je suis tombée sur un appel d’offre sur le site de la Francophonie. J’ai postulé, après un mois j’ai passé un entretien de sélection et j’ai été retenue », raconte Belinda Moulin, 25 ans, belge d’origine burundaise. Elle est bachelière en information et Communication, avec un master dans la coopération internationale. Dans le programme de Volontariat International de la Francophonie à l’AUF, elle est chargée du projet réseau inter-universitaire des Grands-Lacs. Créé en 2010, le RIGL regroupe 24 universités du Burundi, du Rwanda et de la République Démocratique du Congo dans une volonté de synergie et de monter des projets communs. « Je développe, précise-t-elle, le site du RIGL. J’engage aussi un travail de veille sur les appels d’offre pour ensuite accompagner des projets qui amélioreront la qualité de l’enseignement et de la recherche au sein des différentes universités du réseau…»
Belinda Moulin retrouve son pays natal qu’elle ignore presque. Quitter la Belgique fût pour elle une décision très difficile : « Je me suis donnée à une cause, c’est un choix que j’ai faite en connaissance. J’ai abandonné ma famille, mes amis, …», explique-t-elle. Elle affirme que cette expérience d’une année (novembre 2012- octobre 2013), non renouvelable, est très enrichissante : « Je m’épanouie personnellement et professionnellement. Cela me permet de voir quelles sont mes forces et mes faiblesses et de grandir. Je sens que les portes vont s’ouvrir devant moi »
Talix Doccy, volontaire lui aussi est un haïtien de 28 ans, avec un master professionnel en administration de l’action sociale, option ingénierie de la formation.
Il dit qu’il a été influencé par un ami béninois qui fût un volontaire en Haïti. « J’avais une idée de ce qui allait m’arriver. C’est un bon parcours, mon réseau relationnel va s’élargir. C’est une occasion d’échanger, de partager nos valeurs, de se découvrir mutuellement. L’AUF est très expérimentée dans l’accueil des volontaires », témoigne Talix Doccy qui est assistant à la coordination des projets et des Campus Numériques Francophones (CNF).
Il collabore avec toute la région Grands-Lacs. En effet, en plus du CNF de Bujumbura, il dynamise aussi l’action des CNF partenaires de l’AUF à Ngozi et à Bukavu et accompagnera un projet de CNF à Kigali. « Le campus numérique soutient la recherche universitaire par l’accès aux ressources scientifiques en ligne ainsi que la formation des étudiants via des formations à distance. Cet outil mérite d’être davantage connu et je m’y emploierai ». Son suivi des projets de l’AUF l’amène aussi à gérer des actions diverses qui concernent autant le soutien au LMD à Ngozi, la création d’un 3ème cycle à Bukavu ou encore un Master en interprétariat à Kigali…
Le directeur de l’Antenne Afrique des Grands Lacs, Jean-Paul Mortelette, affirme que son implantation développe beaucoup de nouveaux projets et que « les volontaires viennent soutenir cette croissance d’activités. Ils manifestent une volonté de travailler, de la curiosité. Cette expérience est un tremplin pour leur avenir professionnel et une chance pour leur épanouissement personnel. Cette action donne une bonne image de la francophonie qui, dans sa pluralité des origines et des parcours, participe au développement des pays. » (Voir le site de l’Antenne Afrique des Grands-Lacs de l’AUF : www.bi.refer.org).
| Le Volontariat International de la Francophonie a été crée sous l’impulsion d’Abdou Diouf, secrétaire général de la Francophonie. Il est ouvert aux jeunes de 21 à 34 ans. Le programme vise le développement des pays francophones, ceux du sud, d’Europe centrale et orientale via, notamment, la promotion de la langue française, de la diversité culturelle, de la paix, de l’enseignement supérieur, etc. Une cinquantaine de VIF sont sélectionnés chaque année sur la période de 2010-2013. Tous les détails se trouvent sur le site internet de l’Organisation Internationale de la Francophonie : {www.jeunesse.francophonie.org} ou {www.francophonie.org} |