Les récents départs de son coach principal et plus de la moitié des joueurs cadres inquiètent les fans. Ses dirigeants parlent d’une transition en cours.
C’est un nouveau défi qui attend le club le plus titré du Burundi. A la peine durant presque la 1ère moitié du championnat, la saison passée. Les mauves et blancs ne doivent leur 3ème place qu’à la cohésion du vestiaire. «Une solidarité entre joueurs qui a toujours fait la différence dans les moments de doute», soutient A.N, un fan.
Il se demande si derrière les départs simultanés du charismatique coach Mbaya, de l’emblématique capitaine Steve Nzigamasabo et ses compagnons, ne se cachent un certain malaise. « Sans l’essentiel de l’effectif qui a aidé Vital’O à remporter deux titres d’affilée de la Primus ligue, avec à la clé une coupe de la Cecafa, il y a lieu de s’inquiéter ». Et de renchérir :«Que le président prône une nouvelle ère, est une chose mais que toute l’ossature de l’équipe plie bagage, c’est une autre réalité».Pour lui, une certitude : «Contrairement aux saisons antérieures, l’année prochaine, Vital’O risque de jouer le maintien plutôt que le titre».
Côté staff, des inquiétudes infondées. «Après de bons et loyaux services, c’est normal qu’un joueur veuille relever un nouveau défi», explique Célestin Habumugisha, secrétaire général des mauves et blancs.
Selon lui, c’est de commun accord avec le club qu’ils ont été transférés. Et de tranquilliser : «L’objectif reste toujours le titre». A ce propos, il fait savoir qu’ils ont déjà trouvé des remplaçants pour chaque poste vacant. En témoigne, le récent recrutement du Camerounais Tchakounte .
A l’origine, « les salaires »
«Un problème d’arriérés de salaires serait à la base de ces départs précipités», révèle un proche du club. Cette source explique en effet, que plus de huit mois s’écoulent sans que les joueurs et le coach aient perçu leurs salaires, y compris les frais de recrutement pour certains d’entre eux.
«Compte tenu de la cherté de la vie, ajouter à l’impossibilité de certains mal d’entre eux de gérer leur business à cause de la délocalisation du club à Rumonge. Vous comprenez qu’il était impensable pour eux de rester», argue-t-il.
Des allégations qu’en partie ne réfutent pas M. Habumugisha. Mais, ne justifient en aucune manière les transferts. «Certes, il y a eu quelques retards de paiement. Toutefois, aller jusqu’à les rattacher à ces transferts, qui se sont effectués en bonne et due forme, est insensé. Ce ne sont que des rumeurs», martèle-t-il.
Pour preuve, Bioenergy, la société sponsor de Vital’O fait de son mieux pour un remboursement dans les meilleurs délais. «Sinon, il agirait autrement», rétorque-t-il.
En attendant le début du championnat, les mauves et blancs commencent leur entrainement ce jeudi 10 août, à leur terrain habituel dit ’’Tempête’’.
Wait and see
Ce président a une mission de détruire l’équipe afin de laisser le champ libre aux équipes de l’intérieur il n’a rien fait de concret