Mardi 16 juillet 2024

Économie

Visite des administrateurs de la Banque mondiale : Une visite à hauts risques ?

16/07/2024 0
Visite des administrateurs de la Banque mondiale : Une visite à hauts risques ?
La délégation a échangé avec le président de la République notamment sur les priorités du développement et la qualité de la gouvernance.

Neuf des 25 membres qui composent le Conseil d’administration du Groupe de la Banque mondiale étaient en visite au Burundi du 4 au 7 juillet 2024. L’objectif était de se rendre compte des réalisations et de l’impact des projets financés par cette institution. Une visite qui tombe après une correspondance accablante de la représentante résidente de la Banque mondiale au Burundi. Pour nombre d’observateurs, Gitega a intérêt à amorcer des réformes profondes s’il veut des financements consistants.

« Ils ont échangé avec les autorités burundaises sur les différents projets, sur la situation socio-économique du pays, sur les priorités du pays ainsi que sur les stratégies de développement du Burundi. Nous avons donné un résumé de la situation macro-économique ainsi que les défis que nous avons », a indiqué Audace Niyonzima, ministre burundais des Finances, du Budget et de la Planification économique.

La délégation a rencontré le Premier ministre, Gervais Ndirakobuca, accompagné de certains membres du gouvernement, des gestionnaires des projets nationaux appuyés par la Banque mondiale. Selon la Primature, les échanges ont porté sur la perception de Gitega face aux réalisations de la Banque mondiale, aux priorités du pays, ses défis ainsi que ses requêtes par rapport à sa Vision. « La délégation s’est réjouie des chantiers en cours et a pris bonne note des requêtes exprimées. »

Le 5 juillet 2024, la délégation a été reçue en audience par le chef de l’Etat, Evariste Ndayishimiye, au Palais de Gitega. D’après les services de communication de la Présidence, une visite d’une si grande haute délégation remonte à 1987.

Selon Louis Albisson, porte-parole de cette délégation, ils ont fait le déplacement au Burundi afin d’évaluer la qualité du partenariat entre la Banque mondiale et le Burundi. « L’objectif de cette mission est double : rencontrer les autorités du pays et visiter les projets menés par la Banque mondiale. A l’occasion des échanges avec le président de la République, nous avons parlé des priorités du développement du Burundi notamment la qualité de la gouvernance, l’amélioration du cadre macro-financier notamment le sujet de change et des réserves de devises. » Il ajoute qu’ils ont discuté des sujets d’ampleur en matière d’accès à l’énergie, de développement d’infrastructures, de digitalisation ainsi de santé et d’éducation. Les discussions étaient très positives.

En vue de se rendre compte de l’état d’avancement de l’exécution des projets, la délégation des administrateurs a fait une descente à la centrale hydro-électrique Jiji-Mulembwe en construction. « Il est parmi les grands projets qui sont financés par la Banque mondiale. Sur un montant de plus de 370 millions de USD, il y a 150 millions de USD qui sont octroyés par cette institution. Quand ce projet a été conçu, le budget était estimé à 270 millions de USD, mais au cours des travaux, il s’est avéré qu’il faut des fonds additionnels de 102 millions de USD », a indiqué le ministre Audace Niyonzima. Selon lui, la Banque mondiale a déjà donné 50 millions USD. Il reste à mobiliser le reste.

Elle a aussi visité les bénéficiaires du projet Merankabandi pour « se rendre compte de la manière dont les fonds sont octroyés et recueillir des témoignages afin de constater le niveau de leur satisfaction. » Les administrateurs de la Banque mondiale ont en outre visité la société Fruito qui est financée par la Société financière internationale faisant partie du Groupe de la Banque mondiale.

Que peut-on attendre de cette visite ?

Tableau des demandes de paiements en devises(Source : Banque mondiale)

C’est la question qui taraude les esprits. D’après le règlement du Conseil des administrateurs, c’est le président du Groupe de la Banque mondiale qui préside les réunions du Conseil des administrateurs. Il est également responsable de la gestion générale de la Banque. Il est sélectionné par le Conseil des administrateurs pour un mandat renouvelable de cinq ans.

Les vingt-cinq administrateurs se réunissent au moins deux fois par semaine pour superviser les activités de la Banque, notamment pour approuver les opérations de prêt ou de garantie, les nouvelles politiques, le budget administratif, les stratégies d’aide aux pays et les décisions touchant aux emprunts et aux finances de l’institution. Le fonctionnement de la Banque mondiale est assuré sous l’impulsion et la conduite du président, des membres de la Direction et des vice-présidents responsables des différents bureaux régionaux, des secteurs et des réseaux.

« Une forte délégation comme celle qui est venue au Burundi ne peut jamais être une simple visite », analyse un ancien cadre de la Banque mondiale au Burundi. Toutefois, il nuance : « Les administrateurs sont des politiciens comme tant d’autres. Souvent, ils font des visites en groupe dans des pays dans le but de soutenir un des administrateurs qui a des ambitions de devenir Premier ministre ou ministre des Finances de ce pays visité. Parfois, ils ne prennent pas des engagements. Là où ça devient sérieux, c’est quand le président du Groupe, qui ne viendra peut-être jamais au Burundi, ou les vice-présidents se déplacent. A ce moment, des mesures sont prises. »

Un autre ancien cadre s’exprime : « On peut avoir l’impression que ce n’est qu’une visite de routine, mais le rapport qu’ils donnent à Washington est tout autre. Avec les problèmes de mauvaise gouvernance qui s’observent au sein des projets financés par la Banque mondiale, il faut s’attendre à tout. »

Une correspondance qui en dit long

« Le 24 octobre 2023, nous avions reçu un courrier de la Banque de la république du Burundi (BRB) confirmant l’engagement de la BRB à prendre toutes les mesures nécessaires afin d’assurer le paiement des factures des projets dans un délai n’excédant pas dix jours après la réception du dossier complet, conformément aux plans de dépenses de chaque projet qui serait envoyé à la BRB par chaque Unité de gestion de projet (UGP). » Cela ressort d’une lettre de la représentante résidente de la Banque mondiale au Burundi envoyée le 4 juin 2024 à Audace Niyonzima, ministre des Finances et à Edouard Normand Bigendako, gouverneur de la Banque de la république du Burundi. Elle avait comme objet : « Les longs délais de traitement des demandes de paiement en devises au niveau de la Banque de la république du Burundi. »

Huit mois plus tard, poursuit la représentante résidente, « nous constatons que les délais de paiement des factures en devises soumises par les UGP sont très longs. Les délais moyens de paiement sont de trente-huit jours. Par ailleurs, certaines factures sont payées en deux tranches espacées de plusieurs semaines sans consultation préalable de l’UGP. Ces délais longs de paiement des factures ont un impact négatif sur la performance des projets. »

Un autre grief de la Banque mondiale est que les équipes des projets ont constaté un changement de poste des points focaux initialement désignés à la BRB pour le suivi des demandes de paiement. « Nous vous prions de partager les contacts des personnes ressources à contacter à la BRB pour le suivi de toutes les demandes de paiement. Nous apprécierions que les points focaux soient accessibles et à même de communiquer des informations de fond sur le statut des paiements. »

La Banque mondiale rappelle que le solde total des comptes désignés des UGP à la BRB au 3 juin 2024 est de 111,4 millions de dollars américains alors que le montant total des demandes de paiement en instance est de seulement 2 344 560 millions de dollars américains. Et de remercier d’avance la BRB « pour les dispositions que vous voudrez faire prendre pour que les factures en instance soient payées dans les meilleurs délais et trouver un moyen de régler définitivement cette situation. »

Interrogé sur les raisons de cette situation, le porte-parole de la Banque centrale, Bellarmin Bacinoni, s’est fendu d’une réponse : « Moi, je n’ai pas eu cette lettre. »

Contactée pour savoir si le problème des longs délais de traitement des demandes de paiement en devises a trouvé une solution, Ange Dany Gakunzi, porte-parole de la Banque mondiale au Burundi, a réagi diplomatiquement : « La Banque mondiale travaille en étroite collaboration avec le gouvernement du Burundi à travers le ministère des Finances afin de trouver des solutions pour un bon décaissement des projets du gouvernement qu’elle finance. »

Un casse-tête

Taux de décaissement (%) par année fiscale (FY) (Année fiscale (FY) couvre juillet de l’année x à juin de l’année x+1) (Source : Banque mondiale)

Lors de l’évaluation du cadre de partenariat-pays (CPP) entre le Burundi et le Groupe de la Banque mondiale le 2 mars 2023, le taux de décaissement des projets financés par la Banque mondiale était de 21% seulement pour les 1,3 milliard USD du portefeuille de la Banque mondiale destiné au gouvernement du Burundi sur la période 2019-2023.

Ce qui a soulevé un tollé. « Sur 6 objectifs prévus dans le cadre du CPP, seuls 2 objectifs ont été réalisés après 3 années et demi de mise en œuvre. La non-réalisation des objectifs est due à la lenteur dans l’exécution des projets », avait déploré Hawa Cissé Wagué, représentante résidente de la Banque mondiale au Burundi.

A cette époque, les chiffres de la Banque mondiale sur la performance montraient que le portefeuille de 16 projets (13 nationaux et 3 régionaux) financés par la Banque mondiale au Burundi est de 1,3 milliard de USD en dons. Mais, le montant non-décaissé était de 804 millions de USD.

Le ministre des Finances, Audace Niyonzima, avait reconnu des dysfonctionnements : « La Banque mondiale est le principal partenaire du gouvernement dans la mise en œuvre des projets de développement. Mais, apparemment, la plupart d’entre nous n’a pas conscience de cette situation. Ce qui fait qu’on observe cette lenteur dans l’exécution des projets. Du coup, on fait ralentir le développement. » Audace Niyonzima a ajouté que « les chefs de projets doivent noter que la question de recrutement ne doit plus retarder la mise en œuvre des projets. Le recrutement doit être basé sur les compétences. Le gouvernement va évaluer les chefs de projets sur les performances. »

D’après le ministre Niyonzima, certains gestionnaires des projets spéculent. « Cela doit s’arrêter. Il y a des projets en souffrance notamment les projets de l’énergie surtout le Projet Soleil. » Et d’interpeller le gestionnaire du Projet Soleil : « Je dois vous dire que vous êtes au rouge. Vous avez 100 millions de USD. Dans deux ans, vous avez décaissé même pas 1 million de USD. Cela ne peut pas continuer ainsi. »

Plusieurs politiques avaient réagi face à cette situation. Le député Agathon Rwasa avait indiqué que cela démontre une certaine insouciance de la part des autorités « parce que si elles étaient soucieuses de la misère galopante, elles feraient tout pour qu’on puisse utiliser les fonds alloués pour le bien de la Nation. » D’après lui, la première cause est de mettre en avant le militantisme au détriment du mérité.

Pour le président du parti Codebu, Kefa Nibizi, il s’agit d’une très mauvaise image du Burundi auprès de tous les donateurs qui risquent de rechigner à donner des fonds consistants à notre pays.


Relever la note pour gagner plus

Le rapport de 2023 de l’Evaluation des politiques et des institutions nationales (CPIA – Country Policy and Institutional Assessment) a octroyé au Burundi une notre de 3 sur 6. La Banque mondiale a indiqué qu’une performance solide a été enregistrée pour l’inclusion sociale et l’équité. Mais, elle trouve que des actions politiques sont nécessaires pour renforcer le système juridique, appliquer les contrats, améliorer la transparence et limiter l’influence politique des groupes d’intérêt.
Graphiques sur la tendance et l’évolution (Source : Banque mondiale)

D’après la Banque mondiale, le CPIA est un outil de diagnostic annuel portant sur les pays d’Afrique subsaharienne éligibles au financement de l’Association internationale de développement (IDA – International Development Association) de la Banque mondiale. Cette dernière est chargée d’aider les pays les plus pauvres du monde.

Le CPIA attribue une note à chaque pays ainsi qu’une note globale pour la région, sur une échelle de 1 (résultat le plus faible) à 6 (le plus élevé) dans quatre domaines : la gestion économique, les politiques structurelles, les politiques favorisant l’inclusion sociale et l’équité ainsi que la gestion et les institutions du secteur public.

Selon cette institution de Bretton Woods, l’exercice annuel de la CPIA permet de mesurer la qualité des politiques et du cadre institutionnel d’un pays. L’accent est mis sur les éléments dont le pays a le contrôle plutôt que sur les résultats influencés par des éléments extérieurs. « La note globale obtenue sert aussi à déterminer le volume des prêts concessionnels et des dons que la Banque mondiale accorde aux pays à faible revenu d’Afrique subsaharienne. »

« Limiter l’influence politique des groupes d’intérêt. »

En Afrique de l’Est, le Burundi est avant-dernier avec une note de 3 sur 6, le Rwanda (4.1), le Kenya (3.8), l’Ouganda (3.6), la Tanzanie (3.5), la RDC (3.1), le Soudan du sud (1.6).

Pour le Burundi, la Banque mondiale reconnaît des points forts et de l’évolution. « Des progrès considérables ont été accomplis en matière de politique environnementale, avec par exemple une participation accrue des communautés à la prise de décisions, des projets d’énergie solaire et des plans d’atténuation du changement climatique. » De plus, indique l’institution, une performance solide a été enregistrée pour l’inclusion sociale et l’équité notamment sur l’égalité des genres et la valorisation des ressources humaines.

Un bémol. Selon la Banque mondiale, les recettes fiscales en pourcentage du produit intérieur brut (PIB) ont diminué malgré les mesures prises pour augmenter les revenus et rationaliser les dépenses publiques. « Des actions politiques sont nécessaires pour renforcer le système juridique, appliquer les contrats, améliorer la transparence et limiter l’influence politique des groupes d’intérêt. »

« Un milliard de USD sur 4 ou 5 ans n’est pas un financement consistant pour relever le Burundi. »

Selon Faustin Ndikumana, directeur national de Parcem, cette évaluation se fait notamment sur base de l’efficacité des institutions au niveau de la gouvernance. Pour lui, le gouvernement devrait multiplier ses efforts pour s’améliorer au niveau de l’efficacité des institutions, au niveau de la lutte contre la corruption, au niveau du renforcement de la bonne gouvernance dans l’administration, au niveau du leadership à tous les échelons de l’administration, au niveau des compétences requises dans tous les services publics, au niveau de l’expertise nécessaire dans la gestion des réformes, au niveau de la coordination et de la gestion des projets, au niveau de la participation citoyenne pour que le contrôle de l’action publique soit une réalité à travers l’action dynamique de la société civile.

Selon le communiqué de presse sanctionnant la visite des administrateurs, l’engagement du Groupe de la Banque mondiale au Burundi continue de croître atteignant un engagement total de 1,506 milliard de USD.

D’après M. Ndikumana, quand on a une note très basse, on bénéficie de très peu de financements. « Il ne faut pas se voiler la face. La Banque mondiale peut donner plus d’un milliard de USD sur 4 ou 5 ans. Ce n’est pas un financement consistant pour relever le pays comme le Burundi. Il faut voir le coût des besoins au niveau par exemple des infrastructures. Une étude qui a été faite par la Banque africaine de développement (BAD) en 2009 évaluait les besoins du Burundi en infrastructures à 6 milliards de USD. Aujourd’hui, c’est peut-être 10 milliards de USD. »

Le milliard de USD dont le Burundi peut bénéficier pendant 4 ou 5 ans est dispersé dans des micro-projets, poursuit Faustin Ndikumana. Il s’agit d’un seul projet pour les pays comme la Tanzanie, le Kenya, l’Ouganda et même le Rwanda. « Au bout du compte, nous voulons que le Burundi soit traité comme une Nation non fragile mais un pays solide avec des institutions solides capables de gérer des financements consistants. C’est cela qui permettra la relance économique et l’orientation de l’économie vers l’émergence. »


Réactions

Faustin Ndikumana : « Maintenir le dialogue pour que la gestion axée sur les résultats crée un changement visible. »

« C’est une visite cruciale dans la vie de la coopération internationale avec le Burundi. Cette visite coïncide aussi avec le renouvellement du Cadre Partenariat-Pays (CPP) sur cinq années (2024-2029). La visite a été alors une bonne occasion d’être au courant des orientations de la Banque mondiale quant à sa coopération future avec le Burundi durant les cinq années », réagit le directeur national de Parcem.

Il estime que cela a été aussi une aubaine, car elle s’est effectuée alors que le Burundi vient de valider un document de son orientation économique, c’est-à–dire sa vision qui trace une trajectoire vers l’émergence en 2040 et le développement en 2060.

D’après le directeur national de Parcem, parmi les piliers de la vision 2040-2060 se trouve un pilier très important, à savoir l’engagement de l’Etat où le gouvernement s’engage aux bons principes de la bonne gouvernance et à la lutte contre la corruption.

Faustin Ndikumana encourage Gitega et la Banque mondiale de maintenir le dialogue pour que la gestion axée sur les résultats crée un changement visible dans le pays afin que le Burundi puisse, après quelques années, arriver à bénéficier comme certains autres pays des fonds substantiels au lieu de continuer à être toujours éligible à de petits guichets des dons. « Ces fonds substantiels lui permettraient de réaliser de grands travaux publics comme les infrastructures dont il a tant besoin pour lui servir comme base de son développement. »

Gabriel Rufyiri : « Ce sont les efforts intérieurs qui vont booster notre économie. »


Selon le président de l’Olucome, la Banque mondiale est une institution importante en matière d’appui des pays qui sont membres. « Avec ces crédits et dons que le Burundi reçoit, nous constatons deux principaux problèmes : le non-respect des procédures et la transparence dans la gestion des fonds octroyés par la Banque mondiale. En témoigne la dernière lettre de la représentante résidente de la Banque mondiale au Burundi. C’est catastrophique. »

D’après Gabriel Rufyiri, le projet Jiji-Mulembwe est presque à l’arrêt à la suite de plusieurs problèmes. « D’abord, la fluctuation de notre monnaie, ensuite le favoritisme dans l’octroi des marchés. Il y a des problèmes de gouvernance d’une manière globale dans les projets qui sont exécutés au Burundi. »

Selon Gabriel Rufyiri, le problème de gouvernance que nous observons dans notre pays doit être traité en luttant contre le favoritisme et en utilisant des gens qualifiés. « Il y a des règles à ne pas déroger. Sinon, penser que lors d’une visite pareille on va avoir un cadeau extraordinaire est à oublier. »

Pour le président de l’Olucome, ce n’est pas la Banque mondiale qui va développer le pays. « Si vous voyez l’Europe, la Chine et l’Inde en train de se développer, ce sont leurs propres citoyens qui se sont donnés corps et âme pour le faire. Les autres viennent pour appuyer. C’est à nos dirigeants de se mobiliser. »

Et d’ajouter : « Aussi longtemps que le Burundi n’augmentera pas sa production, qu’il ne luttera pas contre la corruption, qu’il n’instaurera pas la bonne gouvernance et ne cessera pas de penser que ce sont les aides qui vont booster notre économie, ce sera rêver debout. Les appuis et les crédits peuvent nous aider. Mais, c’est juste du paracétamol. Ce sont des efforts intérieurs qui vont booster notre économie. Mais, c’est toujours difficile lorsqu’il y a des taupes dans le grenier. »

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