Du 5 au 6 décembre 2024, le Burundi abrite une Table ronde sur l’investissement dans le cadre de la mobilisation du financement pour la réalisation de la Vision 2040-2060. Une occasion de présenter les opportunités d’affaires dans le pays.
Au Palais des congrès de Kigobe, dans la nouvelle salle Agateka Hall, des partenaires au développement et des investisseurs privés étaient présents le jeudi 3 décembre 2024. Plusieurs pays étaient représentés : Nigeria, Bénin, Afrique du Sud, Belgique, Maroc, Qatar, Chine, Corée du sud, Turquie, Russie, Etats-Unis d’Amérique, Ouganda, Kenya, RDC, etc. L’ancien président nigérian, Olesegun Obasanjo, avait fait le déplacement. L’ancien président du Burundi Sylvestre Ntibantunganya a aussi pris part au lancement de la Table ronde.
Côté autorités nationales, le président de la République, le président de l’Assemblée nationale, le Premier ministre, le vice-président de la République ainsi que plusieurs membres du gouvernement avaient aussi répondu au rendez-vous. Des industriels, des investisseurs locaux étaient également présents. Plusieurs ambassadeurs accrédités à Bujumbura n’ont pas raté cette occasion.
C’est vers 9h30 que le président de la République est arrivé sur place. Une prière présidée par le Nonce Apostolique a marqué le début de la Table ronde.
Dans son allocution, le président Evariste Ndayishimiye a exhorté les investisseurs étrangers à explorer les opportunités de croissance et d’investissement dans les secteurs à fort potentiel. D’après lui, le Burundi est un terrain d’opportunités.« Le sous-sol burundais regorge d’importantes ressources naturelles », a-t-il déclaré, citant l’or, le nickel, les terres rares, le coltan, etc. Le pays a en outre, selon toujours le chef de l’Etat, un grand réseau hydrographique et sa position est stratégique. « Il peut être le grenier de l’Afrique. »
Pour le chef de l’Etat burundais, le tourisme est aussi une autre opportunité d’investissement.
Ainsi, il a demandé à tous les investisseurs présents à profiter de cette opportunité unique pour faciliter l’établissement d’un cadre de collaboration entre les entrepreneurs locaux et internationaux à travers des sessions de réseautage exclusives.
Ce qui favorise la création du partenariat stratégique. Et de promettre que « le gouvernement du Burundi reste absolument engagé à promouvoir et à sécuriser les investissements. Investir au Burundi n’est pas seulement une opportunité économique mais aussi une opportunité de participer à l’agenda de l’intensification des échanges intra et intercontinentaux, favorisant ainsi la création des emplois, le développement des compétences et le transfert des technologies. »
Le président Ndayishimiye fait savoir en outre que le Burundi est prêt à rattraper le temps perdu après des années dédiées à la restauration de la paix et de la démocratie et à la stabilisation politico-sécuritaire. « Aujourd’hui nous nous engageons dans une nouvelle phase déterminante de redressement économique pour remettre le pays sur les rails du développement et capitaliser la paix chèrement acquise. »
Au sortir de cette table ronde, il souhaite voir de nouveaux horizons jaillir pour un avenir partagé et glorieux.
Un cadre institutionnel renforcé
Pour sa part, Albert Shingiro, le ministre burundais des Affaires étrangères et de la Coopération au développement, a indiqué que le gouvernement est en train de travailler pour améliorer le cadre légal, réglementaire et institutionnel en matière de coopération. Selon lui, ces efforts visent à « assurer une gestion efficace de la coopération au Burundi. »
Il a ainsi dévoilé la Stratégie nationale de coopération au développement (SNCD). Il s’agit d’un document qui définit les orientations et la vision du gouvernement pour optimiser l’appui des partenaires internationaux et renforcer la gestion des ressources. « Cette stratégie repose sur une analyse approfondie des forces et faiblesses ainsi que des opportunités et menaces pour mettre en place des politiques adaptées. »
Il fait savoir que la vision du Burundi en matière de coopération repose sur trois piliers essentiels. « Elle doit s’appuyer sur des mécanismes efficaces pour maximiser son impact soulignant l’importance d’un système de coopération dynamique et performant. »
M. Shingiro a insisté sur la nécessité de travailler pour un développement durable. « Nous devons travailler sur un développement à long terme, et non sur des solutions de court terme. »
Il a également mis en avant l’intégration des enjeux climatiques dans cette vision, en précisant qu’elle s’inscrit dans les objectifs du Burundi Émergent 2040 et du Burundi Développé 2060.
Le chef de la diplomatie burundaise a également souligné l’importance de renforcer le rayonnement international du Burundi. « Le Burundi doit être présent dans les organisations internationales et régionales. En étant membre des différents organes des Nations unies et des institutions internationales, nous pouvons porter notre voix et contribuer à la résolution des problèmes mondiaux. C’est très important pour l’image de marque de notre pays. »
Mobilisation des ressources innovantes
Pour compléter les appuis des partenaires, M. Shingiro a déclaré que le gouvernement mise sur plusieurs stratégies, à savoir l’amélioration du climat des affaires afin d’attirer des investissements internationaux ; les transferts de la diaspora comme source de financement ainsi que l’accès au marché financier international pour mobiliser davantage de ressources.
Le leadership lui tient aussi à cœur. « C’est le leadership au plus haut niveau qui doit définir la vision du pays et mobiliser la population au travail. »
Il a aussi souligné l’importance de la transparence et de la responsabilité mutuelle. « Nous devons travailler dans la transparence avec nos partenaires, mettre en place des mécanismes de suivi et d’évaluation pour corriger les erreurs en cours de route. »
Sur le plan social, Shingiro a reconnu que les inégalités sociales et spatiales freinent le développement.
Ainsi, il a souligné qu’il est essentiel d’assurer « l’inclusion des femmes, des jeunes, des personnes handicapées et de toutes les couches de la population dans nos politiques et programmes de développement ».
Et la planification ?
« Le développement repose sur trois éléments clés : la sécurité personnelle, la sécurité alimentaire et l’éducation pour promouvoir le développement du capital humain », a souligné l’ancien président nigérian, Olesegun Obasanjo. Il a également indiqué que la création d’emplois pour les jeunes constitue une solution pour la réduction de l’insécurité, des violences et des conflits. « Certains jeunes n’ont pas été à l’école. Si on ne leur donne pas d’emplois, ils sont emportés par les criminalités », a-t-il martelé.
Selon cet homme politique, pour réussir, tout commence par la fondation : « La planification est essentielle pour le développement d’un pays. » Ainsi, a-t-il souligné, il serait nécessaire de renforcer la paix, la sécurité, la stabilité et la prévisibilité de l’économie afin d’attirer les investisseurs.
Et de prévenir : « L’investisseur cherche du profit. Et si tu l’invites, tu veux du développement. Des partenariats gagnants-gagnants s’imposent. Si un investisseur vient au Burundi, il faut qu’il y gagne. »
Selon lui, il ne faut pas qu’un investisseur vienne et chasse un autre. « Que ce soit pour des raisons politiques ou autres. » Il a ainsi appelé à la lutte contre la corruption.
vision 30 – 40 , vision 50-60
Ejo nahoze nsoma ibyigeranyo bya undp na FMI ku Burundi, Burundi nibureke kwimararama icambere:
– Kurya ibiturire Burundi buza kumwanya wa mbere, mauveuse governance buza ku mwanya wa mbere, le pays le plus pauvre DU monde reka ndekeraho..
none murumva Burundi buriko buraganahe?
Les burundais tout seul peuvent développer leur pays si la corruption est éradiquée.Pas besoin d’investisseurs étrangers.Tant que président du Burundi et son entourage théorisent « le développement » le Burundi restera le plus pauvre pays du monde.Il faut des autorités qui luttent sérieusement contre la corruption et qui financenent sérieusement l’éducation de qualité.La surpopulation du Burundi doit être aussi résolue en mettant en place un sérieux plan de réduction de naissances.Tant que tout sera juste théorique le Burundi continuera à reculer.Aucun investisseur ne veut venir dans un pays qui est corrompu,surpeuplé et pauvre où des gens sont arrêtés pour des raisons politiques ou même souvent pour tuer la compétition économique. Le Burundi n’est pas attractif,même les burundais le fuient.Un exemple:les burundais qui ont des moyens financiers vont tous se reposer au Rwanda ou en Tanzanie durant leurs vieux jours.Un pays qui n’attire même pas ses citoyens ne va pas attirer d’investisseurs étrangers parce qu’ils ne sont pas dupes.Solutions:lutter contre la corruption,attirer les burundais de la diaspora à rentrer vivre chez eux heureux,ceci sera un indicateur de bien être dans le pays qui va sûrement faire réfléchir beaucoup y compris les investisseurs africains d’abord.Seule les africains déveloperont l’Afrique.Les autres ne pensent qu’à piller.Le Burundi est malade de la corruption qui vous acceuille déjà à l’aéroport.Quel investissement voulez-vous faire dans un pays pareil?
@Dr Dirk wagnot
Nous , Burundais , le crions toujours et le régime nous accuse de rouler pour l’opposition :aucun investisseur ne viendra perdre son argent tant que la situation restera ce qu’elle est . Il faut combattre la corruption , instaurer la Bonne gouvernance et la démocratie , restaurer les infrastructures , purger les services de sécurité et de la police, respecter la liberté d’opinion , faire respecter une justice indépendante bref instauref un état de droit . Ca fait beaucoup en même temps mais il faut cocher toutes ces cases si on veut réussir.