Le nombre de visas statistiques laisse à désirer depuis la promulgation de la loi sur l’institution du visa en 2013. Un constat dressé par l’Olucome ce 31 août. Des recommandations ont été émises pour booster ce nombre parmi elles, l’observatoire a insisté sur la révision des frais d’obtention de ce visa.
« Il y a beaucoup de conditions pour avoir un visa statistique, cette autorisation préalable accordée, sur demande, à quiconque souhaitant entreprendre une opération statistique ayant une couverture nationale comme une enquête ou un recensement », a fait savoir Gilbert Niyongabo, chercheur et professeur en économie.
Les conditions exigées sont un avis d’éthique, un visa statistique et une somme de 500 dollars. Et de préciser que le visa de statistique est délivré par le ministère en charge de la Planification à tout individu voulant mener une enquête statistique.
« Ce montant est très élevé pour des chercheurs, et surtout les médecins qui font souvent des études scientifiques », a regretté le professeur. Pour lui, le gouvernement devrait revoir ce prix ou bien même l’annuler. « Si c’est pour la rémunération des cadres de ces comités d’éthique, il faudra penser comment le faire autrement ».
Toutefois, l’Olucome déplore des irrégularités observées dans l’octroi du visa statistique. Il cite notamment le retard de la livraison de ce dernier et les réunions irrégulières des comités d’éthique.
Et de préciser que chaque ministère a un comité d’éthique qui se réunit une fois par mois. « Si on n’a pas de données régulières sur l’accès à l’électricité, ou sur l’assainissement, comment savoir le montant à engager ou évaluer les avancées périodiques », a insisté le consultant et professeur en économie.
Ce dernier a recommandé qu’il y ait des données régulières sur toutes les communes, et un renforcement et décentralisation des collecteurs des données.
En 2013, une loi portant institution du visa stratégique et de l’avis éthique pour les enquêtes statistiques et recherches biomédicales et comportementales au Burundi avait été promulguée le 31 octobre 2013. Cette dernière vient d’être révisée en juillet dernier.
j’aimerai avoir ce visa je suis une élève en économie à l’université du Burundi campus mutanga
OLUCOM se trompe sur ce qu’il dit:
1. Seul l’avis d’éthique exige le paiement de 500 USD (équivalent en BIF). Le comité d’éthique est du ressort du ministère de la santé à travers l’INSP.
2. Le visa statistique est gratuit mais il est précédé par l’avis d’éthique en cas de recherche biomédicale ou comportementale. (TOUTES LES RECHERCHES NE SONT PAS CONCERNÉS) …
3. Les réunions du comité d’éthique est très régulière : tout les 1ers mardi du mois.
4. Pour le visa statistique, jusqu’à 2022, c’était très compliqué puisqu’il n’était pas rare de devoir attendre 6 ou même 8 mois (alors que la loi de 2013 prévoyait une durée de 2 mois). Depuis l’élargissement du comité technique d’information statistique (CTIS) en décembre 2022, c’est rare de dépasser 2 à 3 mois (et c’est toujours gratuit). Ce visa est octroyé par le ministère ayant en charge la planification. Le décret instituant le visa l’exige pour toute enquête qui a vocation à produire des statistiques officielles ne fût-ce que sur une commune du pays et non forcément au niveau national. Précisons ici que la plupart de recherche académique ne visent pas à produire des statistiques officielles.