C’est une maladie virale mortelle. Selon le Pr. Théodore Niyongabo, spécialiste en médecine interne et maladies infectieuses, la première précaution à prendre est un système d’alerte aux médecins.
{Quelles sont ses origines ?}
Elles sont très peu connues mais les chauves-souris seraient le réservoir de ce virus, avec une contamination qui se fait en général d’elles vers les singes. L’homme pourrait probablement contracter la maladie par ces derniers.
{Comment se fait la contamination ?}
Cette maladie se transmet par tout contact étroit : avec la peau, les liquides biologiques et surtout le contact avec le sang de l’animal ou de l’homme contaminé. Toute personne peut-être exposée, et même le personnel soignant qui n’a pas pris de précaution.
{Parlez-nous de ses symptômes ?}
Il commence par des signes assez banales, comme une fièvre très élevée, des douleurs diffuses au niveau des muscles et des articulations, des maux de tête, parfois des douleurs abdominales, des diarrhées et même une toux. Il arrive même qu’il y ait des signes neurologiques comme les convulsions, les troubles de conscience qu’on peut avoir dans la première semaine de la maladie.
{Qu’en est-il de son évolution ?}
Elle évolue vers des hémorragies diffuses au niveau de la peau et des muqueuses. C’est une maladie qui entraîne la mort suite à la défaillance du foie, des reins, mais également dans un contexte de saignements généralisés. La mortalité est assez forte, on estime que 70 à 90 % des malades vont mourir. Très peu survivent à la maladie. Le décès survient souvent à la deuxième semaine, après les premiers symptômes de la maladie.
{Que faire face à un malade ?}
Il y a deux choses à faire : mettre le patient en quarantaine et prendre des précautions indispensables pour le personnel soignant comme le port de masques, de gants. Les prélèvements doivent aussi être faits prudemment. Il faut aussi éviter de toucher le cadavre d’une personne morte de cette maladie. Seuls les médecins qui savent s’y prendre peuvent le toucher.
{Le traitement ?}
Il n’existe ni traitement ni vaccin. Quand la maladie est détectée plus tôt, il existe des mesures symptomatiques comme le traitement de la fièvre, la transfusion de sang, s’il y a l’anémie etc. 10 à 30 % vont survivre, parfois sans séquelles.
