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Violences sexuelles : les policiers et les agents du système judiciaire doivent lutter contre

05/05/2013 Commentaires fermés sur Violences sexuelles : les policiers et les agents du système judiciaire doivent lutter contre

C’est dans le but de renforcer les capacités à l’endroit des corps de police et du système judiciaire sur les violences sexuelles que le Centre Seruka (Centre de prise en charge des victimes des viols) a organisé ce mercredi 1 février 2012 une séance de sensibilisation de deux jours destinée aux chefs de poste et aux agents du système judiciaire de la Province de Bujumbura-rural.

<doc2865|right>Pour Christa Josiane Karirengera, Coordinatrice du Centre Seruka, cette action vise à créer un cadre d’échange et de collaboration entre la police et les magistrats : «  Nous voulons que la police et les magistrats se mettent ensemble dans la lutte et la répression des violences sexuelles. » C’est aussi dans le souci, dit-elle, d’améliorer les services offerts par le Centre Seruka et les services offerts par les magistrats et les OPJ (Officier de Police Judiciaire). Selon Christa Josiane Karirengera, le choix de la Province de Bujumbura dit rural n’est pas un fait du hasard : « Elle est la deuxième province qui enregistre beaucoup de cas de viols connus par le Centre Seruka après Bujumbura Mairie. »

« Oser dénoncer et porter plainte »

Selon Albert Arakaza, consultant en justice juvénile, il faut que les victimes de viols sexuels aient le courage de dénoncer et porter plainte. De cette façon, indique-t-il, on parviendra à atténuer ou diminuer l’ampleur de ce phénomène. D’après Christa Josiane Karirengera, Coordinatrice du Centre Seruka, lorsqu’on n’arrive pas à dénoncer ce qu’on a vécu, on ne se protège pas soi-même et on ne protège pas la communauté. « La personne qui a commis l’agression sexuelle reste libre et il peut commettre d’autres viols. C’est très important de dénoncer pour recevoir des soins. Lorsqu’on a été agressé sexuellement, le silence tue ! »

Selon les données du Centre Seruka, depuis son ouverture en septembre 2003 jusqu’en décembre 2011, il a accueilli plus de 11.100 personnes victimes de violences sexuelles. Pour l’année 2011, ce centre a pris en charge 1.248 nouvelles personnes victimes de viols, soit une moyenne de 104 cas par mois. 95% sont de sexe féminin, 5% de sexe masculin et 67 % sont des mineurs dont 18% ont moins de 5ans. L’âge moyen des victimes qui ont consulté le Centre est de 14,2 ans et seule 18% ont osé porter plainte.

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