Une soixantaine de leaders religieux de cette commune se sont engagés dans la lutte contre les violences basées sur le genre (VBG) en s’appuyant sur les écritures saintes.
Les Eglises et les mosquées assurent qu’elles vont désormais prendre en charge les victimes des violences basées sur le genre et les orienter vers les centres de santé, les hôpitaux, les corps de police.
Cette décision a été prise au cours de la formation organisée le 25 février par le réseau des confessions religieuses de lutte contre le sida et la promotion de la santé. Selon André Bizoza, secrétaire exécutif du réseau, les leaders religieux n’étaient jusqu’à présent très actifs dans la lutte contre VGB même si nombreux d’entre eux affirment souvent avoir reçu des victimes. Ils ont alors élaboré un plan d’action qu’ils vont réaliser pendant cette année.
» Campagne Tamar «
Les leaders religieux ont baptisé la lutte qu’ils vont mener » Campagne Tamar ». Tamar, fille du roi David, avait été violée par son frère. Ce cas de violences avait apporté une malédiction au royaume.
Jérémie Niyondiko, responsable du centre de développement familial en commune de Rumongea précisé que les violences basées sur le genre se sont multipliées ces derniers mois et changent de forme. Le nouveau phénomène de trafic des êtres humains est une réalité. Il a appelé les leaders religieux à combattre ce phénomène qui commence à prendre une ampleur inquiétante.
N.A. une femme victime des violences basées sur le genre espère qu’avec l’implication des leaders religieux, elle sera réhabilitée dans ses droits. Car elle est dans la même Eglise que son bourreau.
Le réseau des confessions religieuses de lutte contre le sida et la promotion de la santé regroupe les Eglise catholique, anglicane, pentecôte et la Communauté islamique.