« La loi sur la répression des violences basées sur le genre est moins sévère par rapport à celles économiques et psychologiques », a reconnu Alice-Emilie Ntamatungiro, cadre au ministère de la Justice. C’était dans un café de presse organisé par le ministère en charge des droits de l’Homme ce mardi 3o novembre 2021.
« Alors que le viol peut être puni jusqu’à une peine de perpétuité, les violences économiques sont punies d’une amende de 20 mille à 100 mille BIF seulement ».
Pour les violences psychologiques, poursuit Alice-Emilie Ntamatungiro, l’auteur est passible d’une peine de prison d’un mois à deux ans. Les amendes varient de 50 mille à 100 mille BIF.
Cette juriste pense que le législateur a voulu protéger la dislocation des familles. « Peut-être, il a trouvé aussi que ces crimes n’ont pas la même gravité ».
Or, regrette Dr Théophile Bigayi, ces crimes ont des conséquences très néfastes sur la vie et la santé physique des personnes. « Les violences psychologiques contre une mère enceinte se répercutent sur l’intelligence de l’enfant dans l’avenir », a-t-il rappelé.
Ce cadre du Programme national de la Santé et de la Reproduction au ministère de la Santé publique fait savoir que les douleurs psychiques sont à l’origine des maladies physiques difficiles à traiter. « La victime se fait soigner dans différents hôpitaux sans pouvoir guérir ».
Pour rappel, les violences basées sur le genre se résument à cinq à savoir le viol, les violences psychologiques, économiques et physiques. « A ces types de VBG, s’ajoute le meurtre, conséquences de ces 4 crimes », a indiqué Donatienne Girukwishaka, directrice générale de la promotion de la femme au ministère des Affaires sociales, des droits de la personne humaine et du genre.