Un bidon d’eau se négocie à 500 Fbu chez les taxis -vélos qui se sont improvisés vendeurs d’eau.
Dans les quartiers populaires de la ville,il est plus facile de recevoir un verre de bière qu’un verre d’eau potable. Il y a plus d’un mois, plus d’une goutte d’eau ne sort des robinets. D’après les habitants, la Regideso ne parvient plus à assurer l’approvisionnement en eau dans les quartiers. Dans certains endroits, l’eau ne coule au robinet qu’à partir de trois heures du matin et là aussi elle ne dépasse pas dix minutes.Certains sont obligés d’aller puiser dans les marigots. Avec les conséquences que cela comporte, surtout dans cette saison de la pluie. « Nouschauffons l’eau espérant que les microbes sont stérilisés. Pourtant cela n’empêche qu’ony trouve des vers », regrette Immaculée de la 6ème avenue à Magarama.
Dans ce calvaire, les domestiques souffrent plus que les autres. Ils racontent leurs occupations journalières.
Jacqueline Nahimana est une bonne qui réside dans le quartier Nyamugari . Elle se rend à la source aménagée dès 4 heures du matin pour retourner à la maison vers 10 heures. Elle n’a pas le temps de faire d’autres travaux de ménage ou de se reposer. Une situation qui la met en conflit avec ses patrons.
Pas de prix fixe chez les vendeurs
Les taxi-vélos profitent de cette pénurie pour faire monter les enchères. Transportant plusieurs bidons de 30 litres sur leurs bicyclettes, ces derniers vendent l’eau au domicile de ceux qui en ont fait la commande la veille. Ils sont surtout présents dans les quartiers. En conséquence, le prix du bidon d’eau a flambé. Le montant change suivant son origine et l’éloignement de la source. Celle provenant du robinet est entre 300 et 500F et celle des sources aménagées se négocie à 250 Fbu.
Pour le chef régional de la Regideso à Gitega, le problème se situe sur trois niveaux.
Selon Jean-Claude Manirakiza, il y a d’abord le niveau d’eau dans les sources gravitaires qui est très bas à cause de la récente saison sèche : « Le débit d’eau était de 10litres /sec, aujourd’hui il est à 2litres/sec. »Ensuite, poursuit-il, 3 pompes de forage sur 11 que la Regideso utilisait sont tombées en panne, ce qui a entraîné la chute de la production d’eau : «Une perte de plus de 100m³ /h). » Enfin, il y a des gaspillages d’eau très accentués par les camps militaires et policiers, les écoles et les établissements pénitentiaires. Néanmoins, cette autorité promet que les techniciens sont à pied d’œuvre pour trouver une solution dans les plus brefs délais.
« Nous sommes avant tout une entreprise commerciale. Nous ne gagnons pas quand nos clients ne sont pas servis .Notre souhait est que l’eau et l’électricité soient consommées par le plus grand nombre possible de nos clients.»
Cette situation de pénurie d’eau est observée aujourd’hui alors qu’il ya moins de deux ans,il y a eu l’ouverture officielle d’une station de traitement de 15OOm³ à Rutonde et deux stations de pompages totalisant 2100m³.
Difficile a comprendre tout de meme: la panne de 3 pompes sur 11 fait que presque toute la ville reste sans eau. Faut-il attendre la panne des pompes pour commander d’autres????? La recente saison seche n’est pas la premiere, donc on devrait avaoir un plan pour cela non? L’argent des clients ubwo ntiyagiye mu matora? Est-ce que nous meritons ce que nous avons vraiment?