Suite à une forte demande d’assistance des orphelins et des enfants vulnérables, il veut expérimenter une nouvelle forme de prise en charge familiale. Une pratique qui ne rassure pas les tuteurs potentiels.
Selon le directeur du villaged’enfants SOS de Gitega, cette nouvelle stratégie consistera à placer des enfants dans une famille d’accueil (Foster Care), avec ou sans liens familiaux. Dans ce type de prise en charge, qui peut être à court ou à moyen terme, l’enfant doit être assuré de retrouver tout ce qui, dans une famille, est essentiel pour son développement (logement, nourriture, habillement, soins de santé, scolarisation, soutien psycho –affectif).
« L’organisation SOS ne peut plus aujourd‘hui répondre aux besoins et problèmes croissants des orphelins et enfants vulnérables. Nous nous rendons compte que les demandes d’admission dans tel ou tel programme sont toujours supérieures à la capacité d’accueil », a reconnu le directeur.
« Les tuteurs ne remplacent pas la famille »
Dans cette nouvelle pratique pour aider les enfants en détresse, en aucun cas le tuteur ne remplacera la famille biologique de l’enfant. Et aussi une évaluation périodique du développement de l’enfant est faite afin de s’assurer du niveau de satisfaction des besoins de l’enfant et du respect de ses droits. Elle est faite en collaboration avec le tuteur, l’administration et les CPE (Comités de protection de l’enfant dans la localité où l’enfant a été placé).
Pour certaines familles, cette pratique est louable mais elle s’avère aujourd’hui très difficile dans la mesure où beaucoup de familles vivent dans la pauvreté.
Une femme qui n’a pas eu d’enfants mais qui espère un jour adopter réagit : « Il ne sera pas rare que ces enfants accusent leurs tuteurs de vouloir vivre sur leurs dots.
Elle n’est pas la seule à s’inquiéter sur la relation qui reliera l’enfant et son tuteur. « Un enfant n’est pas un bétail qu’on élève ou un objet à louer .Il n’y aura pas toujours d’affection entre l’enfant et son tuteur. A quoi bon vouloir éduquer un enfant qu’on peut te retirer à n’importe quand et n’importe comment », s’interroge un papa de cinq enfants.
Fondée en 1979, le village d’enfants SOS de Gitega s’occupe aujourd’hui de 265 enfants et jeunes. En leur garantissant notamment l’hébergement, les soins de santé et la scolarité jusqu’à la majorité et à l’autonomie.
Les enfants peuvent facilement être adoptées par des familles étrangères et européennes mais il faut que les structures administratives burundaise s’y prêtent et …. sutout la sécurité. Personne n’est prêt de s’aenturer au Burundi aujourd’hui compte tenu de la situation politique alors la RDC acceuille énormément de parents belges et francais qui veulent les adopter . Alors qu’est ce qui ne marche pas ? La politique doit agir .