Développer des capacités de production au niveau national, transformer les produits sur place et les exporter avec une valeur ajoutée, c’est le défi annoncé par la ministre du Commerce, de l’Industrie et du Tourisme. Rencontre.
<doc6526|left>{Quelle est la part du Burundi dans le commerce international ? }
La part des ACP dans le commerce international est faible (3%). Au Burundi, nous avons un taux de croissance de près de 4,2%, au moment où dans des pays développés, il y en a qui ont un taux négatif. Nous espérons que si nous arrivons à soutenir ce taux, cela permettra d’améliorer notre part dans le commerce international.
{Quelles seront vos stratégies pour accroître les exportations du Burundi ?}
Dans le cas du Burundi comme dans les autres pays, nous remarquons que les échanges sont basés sur la vente des matières premières dans les pays ACP. Pour le Burundi, c’est essentiellement le café et le thé. Primo, nous avons insisté sur le développement des capacités de production au niveau national, c’est-à-dire transformer les produits sur place et les exporter avec une valeur ajoutée.
Secundo, c’est la diversification des exportations. Nous avons déjà identifié la filière des fruits et légumes qui peuvent être exportés. Il y a aussi le développement du secteur des services. C’est notamment les télécommunications avec lesquelles beaucoup de transactions peuvent être faites. Sans oublier l’identification des produits avec une grande valeur. C’est par exemple l’agriculture biologique.
{Et le problème des industries naissantes associé à celui de l’énergie ?}
Pour le gouvernement le secteur de l’énergie est parmi les priorités au niveau des investissements.
{Quid du Coton qui jadis faisait rentrer des devises ?}
C’est l’un des produits qui est en train d’être relancé. Il y a des pourparlers entre une société privée qui a eu la Cotebu (Société de textile du Burundi) en concession et la direction de la Cogerco (Compagnie de Gérance de Réserves Cotonnières) pour encourager la production de coton.
|[Lors du dernier débat public entre le président et la population->http://www.iwacu-burundi.org/spip.php?article4444], Pierre Nkurunziza a annoncé que pour pallier à l’urgence de déficit énergétique du Burundi, "l’État table à court-terme sur l’énergie solaire : 50 Mw devraient être disponibles en 2013. A court-terme (quatre ou cinq ans), les travaux sur cinq centrales hydroélectriques en construction seront bouclés"|