27 octobre 2017. Une date qui restera gravée dans la mémoire des Burundais et de la communauté internationale. Le Burundi se retire effectivement de la Cour pénale internationale (CPI). Il devient le premier pays au monde à claquer la porte de cette juridiction de dernier recours « devenue instrument de déstabilisation des pays pauvres », comme certains le lui reprochent.
Une année vient de s’écouler en effet, après que l’ ONU a pris acte de la décision de Bujumbura du 18 octobre 2016 du retrait du Burundi du statut de Rome. C’était suite à la décision de la Cour, en avril 2016, d’ouvrir une enquête préliminaire sur des faits de massacres, d’emprisonnements, de tortures, de viols et d’autres violences sexuelles ainsi que sur des cas de disparition au Burundi.
Bujumbura jubile. On célèbre « la victoire du peuple, le triomphe de la souveraineté nationale. » L’Afrique semble lui emboîter le pas. Selon Alpha Condé, président en exercice de l’Union Africaine, les problèmes africains doivent se régler en Afrique. Aussi, propose-t-il la Cour pénale africaine.
L’opposition radicale, les familles des victimes vivent le cauchemar. On dénonce l’inertie, l’irresponsabilité, la passivité de la Communauté internationale. Elles se sentent abandonnées, trahies.
Les organisations de défense des droits humains estiment que ce retrait est un aveu de culpabilité, et un moyen de continuer à commettre de graves crimes à huis clos. Le Burundi s’isole encore plus sur la scène internationale.
Au lieu de jubiler ou de larmoyer, les Burundais devraient saisir cette occasion pour réfléchir. Quitter la CPI ne signifie pas échapper au contrôle de la Communauté internationale. Certes, le Conseil de sécurité a montré des failles dans la prise de certaines décisions sur le Burundi. Mais, rien ne prouve que l’attitude sera la même pour toujours.
Oui, certains « gros poissons » échappent momentanément à comparaître devant cette juridiction internationale.
Cependant, la crise politique asphyxie l’économie du pays. Les Burundais se paupérisent, les prix des produits élémentaires grimpent, le franc burundais se déprécie, le pouvoir d’achat s’amenuise. Entre-temps, l’Union Européenne renouvelle les sanctions contre le Burundi.Certains se posent cette question : « quelle victoire » ?
1. LES CHIFFRES NE MENTENT PAS
Si l’on annoncait qu’un grand gisement de petrole venait d’etre decouvert au Burundi, l’on pourrait s’attendre a ce que la bonne nouvelle s’accompagne de la montee du franc burundais par rapport au dollar americain par exemple.
Alors que certains (demagogues?) parlent du 27 octobre comme jour de victoire du peuple burundais, le franc burundais atteignait son niveau le plus bas dans l’histoire (1765,79 francs pour un dollar le 27 octobre, 19h 15 min temps universel, et 1766,00 francs pour un dollar le 26 octobre, 15h:0 min temps universel.
(Voir USD vs. Burundi franc, http://www.xe.com).
2. Jusqu’a maintenant, je n’ai pas encore entendu que tel ou tel chef d’Etat d’un pays ami du Burundi a envoye un message de felicitation aux dirigeants burundais.
3. Je ne crois pas que le citoyen burundais lambda/MUNYAGIHUGU NYARUCARI s’est reveille le matin du 27 octobre, croyant que sa condition de vie (dans l’extreme pauvrete?) allait s’ameliorer d’ici peu.
Le 27 octobre 2017 est encadré par le 21 juillet 2017 et le 31 octobre 2017, successivement lancement de l’exploitation des terres rares de Gakara et lancement de l’exploitation de l’or et d’autres mines lui associées de Mabayi. Dans l’histoire minière du Burundi, c’est la première au pays en attendant la découverte des grands gisements de pétrole. C’est la souveraineté sur les ressources naturelles. Voilà ce qui irrite plus d’un.
@ntsimbiyabandi
Dans les pays ou la bonne gouvernance est reine ces decouvertes sont une benediction (Norvege ,Australie,UAE),à l’inverse allez dans tous les pays ou la mal gouvernance est reine,les decouvertes de RESSOURCES NATURELLES ont toujours été une malediction pour les populations,la RDC etant l’exemple academique .
Si vous pensez que la gouvernance actuelle s’inspire plus de La Norvege que de la RDC ,alors oui c’est une excellente nouvelle.
@Ntsimbiyabandi
1. J’aimerais voir comment vous nous demontrez cette « SOUVERAINETE SUR LES RESSORCES NATURELLES » en vous basant sur ces exemples de Gakara et de Mabayi.
2. Comme le Burundi (=Etat burundais et/ou secteur prive au Burundi) n’a ni toute l’expertise ni les capitaux necessaires pour developper lui-meme son industrie miniere, TOUT CE QU’IL PEUT FAIRE EST DE SIGNER DES CONTRATS OU PEUT-ETRE 80 OU 90% DES PROFITS VONT ETRE RAPATRIES A L’ETRANGER (PAR LES INVESTISSEURS ETRANGER).
Moi je n’y vois pas vraiment une souverainete sur les ressources naturelles du Burundi.
3. Il serait interessant de voir si le Burundi serait capable de suivre le « nouveau modele tanzanien? ».
L’Etat tanzanien va former un partenariat 50/50 avec la compagnie miniere canadienne Barrick Gold
( pour exploiter les gisements d’or en Tanzanie).
(Voir Barrick Gold, TZ govt to form 50/50 partnership, Prof Thornton says. http://www.thecitizen.co.tz, 19 October 2017).
Célèbrons cette victoire de nous être arrogamment mis au ban.
@Acephale
Quelle arrogance d’accuser les autres d’être arrogants!
@ Acephale, @ Gacece
Ce n’est pas vraiment de l’arrogance – c’est juste un mauvais élève qui cache ses mains derrière son dos.
Fier de sa souveraineté, et honteux de ses crimes – présumés ou avérés.
Comment peut-on ne pas aimer le régime en place à Bujumbura ???
JerryCan. lui. l’adore, en toute perfidie.
@roger crettol
Vous lisez dans les têtes des gens pour prétendre répondre à leur place? Et qui c’est JerryCan?
Précision à Karanga Ilia. L’Afrique du Sud ne s’est pas retirée de la CPI car la justice sud-africaine est indépendante et a vite fait de casser les velléités de Jacob Zuma dont l’intégrité morale et économique est bien connue. L’autre suppôt du régime chrétien d’origine divine qui avait décidé de suivre le Burundi était l’illuminé gambien Yaya Jameh mais la CEDEAO qui n’est pas lâche comme l’EAC l’a balayé et le nouveau régime démocratique a annulé la décision. Même le Kenya dont les dirigeants avaient été inculpés n’a pas osé se retirer car la justice kenyane est indépendante et la puissante société civile kenyane n’aurait jamais accepté. Nous pouvons organiser des manifestations monstres pour célébrer cette nième victoire mais nous risquons de danser tout seul sans aucun spectateur (gutamba ukirorera). Nous pouvons organiser des croisades de remerciement au Seigneur qui soutient nos crimes contre l’humanité mais cela n’impressionnera personne si ce n’est les Imbonerakure. Par ailleurs, la marque de Caïn sur le front du régime céleste est désormais indélébile avec ou sans CPI.
@Jean Habonimana
Cela veut-il dire que tous les criminels des autres régimes « non célestes » qui se sont succédés dans le passé ont la même marque de Caïn tatouée sur leur front? Parce que voyez-vous, il y en a qui ont fait pire!
C’est votre victoire, Monsieur Gacece et cie; pas celle du peuple Burundais. Mais, crimes non punis par la voie légale, pacifique, risquent d’être punis par voies atroces et non souhaitables malheureusement.
Ne jubilaient pas car les crimes commis sont impensables dans le royaume des humains.
Bonne chance.
@Rurema
Un crime reste un crime, qu’il soit puni ou pas. Jene vois pas en quoi il faut jubiler. Il n’y a pas de criminel à condamner et d’autre à ne pas condamner. Tous sont condamnables peu importe les époques, peu importe les régime. Et le fait de vouloir châtier un seul et de laisser libre comme l’air l’autre, ce n’est pas de la justice.
C’est une justice à deux vitesses, partiale, des puissants contre les faibles, des gagnants contre les perdants, etc. Appelez cela comme vous voudrez, mais moi j’appelle cela de l’injustice.
Et on ne peut pas prétendre réclamer ou se battre pour la justice tout en demandant de l’injustice. Mais, chacun peut voir cela comme il veut. Pour le reste, ni murukaríshe ruzōbamwa.
Quelle assurance! Uti izohera iwanyu iherere iwanyu! Ca pourrait se passer autrement.
Moi je dirais: « subiza inkota mu rwubati » twubake igihugu catwibarutse mu mwumvikano nta nta ngere.
@juju
Ça ne se passe jamais comme on a prévu. Et s’il y a des gens qui pensent qu’ils vont prendre le pouvoir par la guerre, qu’ils sachent que les autres non plus ne dorment pas sur leurs lauriers.
Je plains seulement les innocents qui risquent de payer les frais de ces projets aux lendemains beaucoup plus malheureux auxquels les planificateurs ne pensent jamais avant.
@ Jean habonimana
En effet vous avez raison c’est le seul Burundi qui s’est fait baiser en se retirant de la CPI . Et Ca ne fait que commencer.
@Karanga ilia
Comment le Burundi s’est-il fait « baiser » en se retirant de la CPI? Nous aimerions tous savoir!… Surtout « Comment Ça ne fait que commencer en finissant »? ou… Comment ça ne fait que finir en commençant!
A mon avis, ceux qui se rejouissent et ceux qui entrent en deuil a cause de cette decision du Burundi de se retirer de la Cour Penale Internationale ont une chose en commun: l’ignorance. Ils sont dans l’ignarance parce qu’ils ignorent que la presence ou l’absence de la Cour Penale Internationale ne change rien. Si les puissances du monde avaient des interets particuliers qui etaient mis en danger par l’eternisation de Mr. Nkurunziza au pouvoir, il serait deja parti. Mais tout semble indiquer que les puissances du monde ont d’autres choses qui les tiennent plus a coeur que le Burundi.
L’histoire de la CPI a fait peur, pour rien, a certains tenors du pouvoir comme il a donne un faux espoir a certains membres de l’opposition et d’une partie de la societe civile. Rien n’a change le 27 octobre. Le Burundi reste le Burundi, avec ses problemes et ses potentiels. Mais, d’une part, si on pousse un peu loin, le retrait du Burundi de la CPI peut etre benefique a l’opposition: Il peut la pousser a etre plus clairvoyante et creative. Elle crie toujours a la CPI alors que la CPI ná jamais sauve un seul pays au monde. Mais au contraire, l’opposition peut tirer avantage de ce retrait (Yoyikamisha un terme cher au DD). Comment? En apprenant a compter sur ses propres forces, et cela la rendrait plus forte. Pourquoi a-t-elle peur de Nkurunziza jusqu’a croire que seule la CPI peut l’amener a repondre de qu’ils appellent crimes? Ne sont -ils pas capables de le faire eux meme? Et -ce qu’au Burundi il n y a plus d’hommes?
D’autre part, Nkurunziza et le systeme DD devraient aussi commencer a reflechir. Si les Burundais se fachaient reellement, il leur serait difficile de continuer a regner sur eux. Plutot que de chanter qu’ils ont tout gagne en se retirant de la CPI, ils devraient plutot penser a se transformer en veritables hommes d’etat et nous offrir l’etat de droit qu’ils etaient alles defendre il ya plus de vingt cinq. Les Burundais sont un peuple qui oublie et qui pardonne facilement. Vaut mieux tard que jamais.
Les arguments des défenseurs des dictateursafricains me font tiquer.
Ayez un peu d’humilité et ne vous comparez pas aux USA (Georges Bush attaquant l IRAK).
Les USA ont une démocratie protégeant leurs citoyens et leurs institutions.
Bush ne pouvait pas impunément massacrer des citoyens américains.
N’embrouillez pas des gens par des amalgames
@Rurihose
Bush ne pouvait pas impunément massacrer des citoyens américains, il pouvait seulement le faire aux citoyens Irakiens????
La principale leçon à tirer de toute cette saga est que :
La boucle est bouclée… et on passe à autre chose!
Les articles sybillins de mr sikuyavuga m’étonnent beaucoup. Mais alors ses affirmations le sont encore davantage . Et notamment lorsqu’il affirme que l’afrique semble suivre l’exemple du Burundi en se retirant de la CPI ! Combien de pays sur 53 se sont retirés de la CPI? Que 2 ! L’afrique du sud et le Burundi .Pas plus.
Nyamitwe Jubile, mais cache ses enfants aux Usa.
Du temps d Idi Amine Dada ou Bokassa, il y avait aussi des citoyens qui jubilaient
Mes sincères condoléances à ceux qui sont tristes parce que le Burundi a quitté le CPI, leurs pleurs ressemblent à ceux de ce fameux animal qui vit dans les eaux et qu’on appelle crocodile. Qui, le Burundi devrait quitter le CPI car cette cour est un instrument entre les mains des neocolonialistes qui veulent l’utiliser pour étouffer les petits pays comme le Burundi alors que les grands pays criminels comme la France, la Belgique, L’Angleterre, les USA, l’Israel sont intouchables. Si la CPI était vraimment une juridiction neutre elle devrait s’être attaquée aux crimes commis par les blancs en Irak, Syrie, Afganistan, en Lybie et en Palestine. La région des grands lacs est dirigée par des criminels notoires dont je ne vais pas citer les noms ici mais qui sont mondialement connus, pourquoi seulement s’attaquer au pauvre Nkurunziza? Et c’est parce qu’il a resisité à la volonté des occidentaux de faire asseoir sur le Burundi un régime qui leur est favorable? Un régime des ndio bwana comme c’était dans le temps? Les problèmes burundais regardent les Burundais et non les occidentaux. Eh bien, moi je salue cette victoire du peuple burundais face au terrorisme occidental, que ceux ne sont pas d’accord avec me jettent les pierres mais je suis fier de mon pays le Burundi. Publiez-moi svp
Bravo Nkurunziza, le monde saura que tu es un vrai africain
Cette décision fait peur à tout ce monde qui voudrait visiter ce beau pays. Déjà on devait réfléchir deux fois pour s’y rendre vu l’instabilité ambiante, à plus forte raison maintenant que le Burundi est devenu un électron libre.
Le dernier paragraphe de cet éditorial me laisse perplexe. Selon cet éditorial, le Burundi devrait mettre sa souverainété son indépendance et sa dignité entre parenthèses pour se voir accorder quelques subsides lui permettant de sortir de la misère qui afflige sa population? Comment s’appelait ce personnage historique burundais au sujet duquel on disait que »intahe yayikavye umutsima w’amasaka?(Il aurait échangé l’instrument qui symbolise l’autorité et la dignité contre de la pâte de sorgho). Ce n’est pas ce qu’on attend exactement des autorités burundaises actuelles à commencer par la première d’entre elles. »Pauvres mais dignes et maîtres chez nous », c’est un slogan qui me convient parfaitement. Les plus récentes révélations faites par Médiapart au sujet du premier procureur de la CPI (Moreno Ocampo) ont fini par lever les derniers doutes que je pouvais encore avoir au sujet de cette institution: trafic d’influence, emprisonnement injustifié de Laurent Gbagbo en Côte d’Ivoire, et j’en passe…C’est un instrument de domination que l’Occident s’est donné pour continuer à dominer et asservir les pays africains et arabes en pillant leurs ressources sous une apparence parfaitement légale qui se fonde sur le discours »droitdelhomiste ». Ceux (les occidentaux) qui en ont fait la promotion ont tout fait pour ne pas y adhérer.En cas d’intervetion de leurs forces dans dans n’importe quel pays du Tiers-monde, une des premières clauses d’engagement stipule qu’en cas de violation des droits de la personne, leurs troupes ne seraient responsables que devant leurs propres juridictions. Uniquement. Des gros poissons qui échappent à la »justice internationale? ». J’espère que l’éditorialiste a en tête Georges W. Bush, Donald Rumsfeld, Collin Powell, Tony Blair, Nicholas Sarkozy, entre autres. Voilà quelques uns des »gros poissons » qui devraient s’expliquer devant la CPI au sujet du saccage de la nation irakienne, de la nation libyenne, de la nation syrienne. Je pense aussi à tous les acteurs de l’ombre qui agissent en coulisses pour financer l’instabilité dans certains pays afin d’ y créer ou d’y perpétuer le chaos dans le but de piller sans vergogne leurs ressources. Vous ne comprenez pas? Tournez votre regard de l’autre côté du lac Tanganyika, vers l’ouest, vous serez édifié.
Ces gros poissons savent bien manier le bâton et la carotte. Au moment où ils n’adhèrent pas eux-mêmes au Statut de Rome, ils ont fait signer aux africains des annexes prévenant leur citoyens d’être poursuivis pour crimes contre l’humnanité commis ailleurs et en coupant leur soi-disantes aides à ceux qui ne signent pas.
S’agissant des experts qui savent bien manier la plume, l’histoire du Burundi regorge de déplorables examples où les victimes ont été transformés en bourreaux et vice-versa. Le leitmotiv du système judiciaire d’alors était seulement d’arrêter tout hutu, le juger et l’éxécuter. L’opposition veut alors utilser la CPI pour les mêmes finalités avec des rapports internationaux qui couvrent ses éxactions. Elle est manipulée pour investir le sang des burundais pour une cause dont elle ne maîtrise pas les contours. Malheureusement les morts et les réfugiés sembent seulent être des dommages collatéraux pour ces occidentaux. Ne vous en faites pas, ils s’en accommodent gaillardement.
Le vrai crime de l’actuel gouvernement du Burundi est d’être perçu comme une résistance et une menace à l’expansion de néo-colonialisme.
Il est difficile de mettre le Burundi au pilori, alors que les Etats-Unis eux-mêmes n’ont jamais ratifié le Status de Rome. Le Burundi se retrouve donc en bonne compagnie.
Je ne pense pas pouvoir en dire autant des Etats-Unis … cette quête de l’impunité, ce refus de prendre ses responsabilités, n’honorent ni le Burundi ni les Etats-Unis.
Le monde va décidément mal. Les effets des mauvaises actions des uns et des autres s’accumulent, au détriment de la liberté et du bien-être des populations. Qu’importe qu’un président s’arrache le droit de s’éterniser au pouvoir ? Que va-t-il en faire de glorieux, de ce pouvoir ?
Travailler tranquillement à réaliser ses objectifs plus ou moins secrets, à l’abri de possibles poursuites que pourraient exiger les moyens mis en oeuvre pour atteindre ces buts ?
Les jardiniers du paysage politique ont déjà bien nettoyé le terrain, et le résultat des élections de 2020 ne va pas inquiéter outre mesure le pouvoir de Bujumbura. Qui persiste à appeler « République du Burundi » ce qui est de plus en plus la dictature d’un clan militaire.
Le lait a tourné, et le miel a pris trop d’eau et fermente – voilà où en est le royaume de Mwezi Gisabo.
Le coup est dur pour les victimes des crimes contre l’humanité… mais la lutte continue. Il n’existe aucun combat facile. Un chant de guerre israélien entonne : Le monde entier est contre nous. Le monde entier était contre les tutsis rwandais aussi et pourtant le FPR avec Kagame à sa tête est parvenu à arrêter le génocide et à mettre en déroute nos alliés Interahamwe. Le coup est dur mais tout n’est pas perdu. Nous avons au moins la plume et la voix pour entretenir la mémoire de tous ces milliers de jeunes massacrés, mutilés, torturés, castrés, violés, embastillés, exilés et réduits à la misère noire. Nous ferons de nos plumes et de nos voix leur monument pour que jamais ils ne soient morts dans l’indifférence générale comme les militants du FNL. Je vais bien que les burundais soient passés par pertes et profits, mais pas les petites vieilles sœurs italiennes qui sont des citoyennes de l’UE où la vie humaine est sacrée. L’Eglise catholique universelle, l’Italie et l’UE auront rendu un mauvais service à la lutte contre les atrocités burundaises si même les vies des petites vieilles sœurs italiennes de Kamenge sont oubliées sans que justice leur soit faite. A luta continua !