Pour une dette de 198 millions, après deux ans, aucune pièce de monnaie n’est encore rentrée dans les poches des fournisseurs. Et la tension monte d’un cran…
<doc7635|left>« Le marché global gagné par la SKA Build il y a deux ansde viabiliser le site, était de 1.395.886.664 Fbu », avance l’un de ses fournisseurs de matériaux de construction. Le délai d’exécution, précise-t-il, était de neuf mois à compter à partir du 4 février 2011. « Nous avons, à notre tour, fourni du ciment, gravier, fer à béton,…et avons contracté des crédits, au total 198 millions de nos francs, auprès des banques pour honorer nos engagements », explique toujours l’un de ces fournisseurs. Et pourtant, déplore-t-il, la SKA Build n’a jusqu’à présent décaissé pas même une pièce de monnaie alors que la Société Immobilière Publique(SIP), maitre de l’ouvrage, aurait déjà débloqué 900 millions à son crédit.
Et le manque à gagner s’alourdit du jour au jour, avec des intérêts bancaires qui montent en exponentiel : « La dette arrive à 257 millions avec un taux d’intérêt de 18,5% », se désole toujours l’un des fournisseurs. Toutes les voies de recours ont été épuisées mais en vain : des lettres ont été écrites et adressées aux ministères intéressés, à la SIP elle-même, des copies ont été transmises à la présidence de la république, mais jusqu’à présent, regrette ce fournisseur : « aucune lueur qu’on pourrait bientôt toucher notre dû ».
Contacté, la SKA Build ne laisser filtrer aucun commentaire sur toutes ces reproches. Précisons que la SKA Build est une entreprise de construction des immeubles, routes, et adductions. Présentée comme un Groupe, ce qui suppose plusieurs associés, selon une certaine opinion, l’entreprise préfère affiche un seul nom, dans plusieurs cas de ses affaires, celui de Marcien Nivyubu, représentant du Groupement. D’autres coassociés restent toujours dans l’ombre.