Tous les 9 décembre, le monde célèbre la convention des Nations Unies pour la prévention et la répression des crimes de génocide. Les institutions et associations locales du Burundi se rejoignent à l’internationale pour célébrer cette journée.
L’Observatoire national pour la prévention et l’éradication du génocide des crimes de guerre et d’autres crimes contre l’humanité (ONPGH) réitère sa position que le crime contre l’humanité de 1972-1973 contre les Hutus du Burundi est un génocide.
C’était dans une déclaration tenue ce 11 décembre 2024 à son siège à l’occasion de la célébration du 76ème anniversaire de la convention des Nations unies pour la prévention et la répression des crimes de génocide.
L’Observatoire national reconnaît que « les crimes de masse perpétrés contre les Hutu en 1972-1973 étaient un génocide, et la discrimination en défaveur des Hutus dans les écoles burundaises sous la deuxième République constitue une suite rampante du génocide de 1972-1973 ».
Jean de Dieu Mutabazi, président d’Observatoire national pour la prévention et l’éradication du génocide des crimes de guerre et d’autres crimes contre l’humanité, rendant hommage profondément à toutes les victimes de génocide de 1972-1973, réclame que « le 29 avril soit une journée de mémoire pour que les veuves, les orphelins et les survivants retrouvent leur entière dignité. »
Le crime de génocide reste impuni
Térence Mushano, le vice-président de l’association AC génocide cirimoso pour sa part estime que « dans tous les pays qui se respectent, le pilier d’un système sociopolitique judiciaire où seront bannis tous les crimes, qui est l’objectif de l’AC génocide, n’est autre que le respect strict de la vérité et d’une justice digne de ce nom ».
L’association AC génocide reste sur sa soif sur la mise en place des mécanismes nationaux pour sanctionner et éradiquer le crime de génocide, les crimes contre l’humanité et les crimes de guerre. « Le système politique burundais consacre l’impunité du crime de génocide. Le gouvernement du Burundi ne veut pas mettre sur pied la justice, ne veut pas collaborer avec l’organisation des Nations Unies, le Conseil de sécurité des Nations unies pour la mise en place d’un tribunal pénal international pour le Burundi », déplore-t-il.
« Quant au mécanisme du tribunal spécial que les accords d’Arusha avaient prôné, il n’est pas encore mis sur pied et le gouvernement conteste ce système. Pour ce qui est de la commission vérité et réconciliation, le gouvernement dénigre les conventions internationales, mais la CVR devrait comprendre la composition mixte des Burundais intègres et des membres du Conseil de sécurité des Nations unies pour leur neutralité, équité et compétence dans ce domaine du traitement de la vérité et de la justice qui engendreront la réconciliation », regrette-t-il.
Face à la crainte que suscitent les élections pour certains Burundais, Térence Mushano suggère la sérénité pour la population : « Le peuple burundais, quand il entend les élections, ceux qui ont des moyens quittent même le pays, y compris les hommes politiques. Donc, on peut sensibiliser le peuple burundais à rester serein, aux politiciens d’avancer leurs projets de société constructive, qui mettent en avant le développement du pays et l’épanouissement de son peuple. Il ne faut plus assister à une situation macabre de versement de sang ».
Le vice-président de l’AC génocide Cirimoso lance un appel à la paix au pouvoir public. « Nous interpellons le gouvernement et le parti au pouvoir de mettre en place une situation sereine qui rassure tous et une compétition respectée. Ils sont appelés à nous épargner cette peine antérieure ».
On parle seulement du génocide de 1972-1973 (fonctionnaires et étudiants tués) et on oublie celui de 1994 (adultes, jeunes, enfants, bébés et femmes enceintes tués ) et 2015 (jeunes et adultes tués).
Voilà pourquoi le Burundi reste dans l’obscurité éthnisante. Seul Dieu peut sauver faire le nettoyage profond pour amener des gens qu’il faut aux places qu’il faut et nous avons confiance en Lui.
Voici le mensonge de Ce Mutabazi:
————–et la discrimination en défaveur des Hutus dans les écoles burundaises sous la deuxième République constitue une suite rampante du génocide de 1972-1973 ».
Mutabazi est Hutu et je suis Tutsi. On était ensemble à l’Université. Pourquoi n’a-t-il pas été discriminé? Par ailleurs tous les dirigeants actuels du CNDD-FDD étaient à l’école sous la deuxieme République. Et l’enseignement etait de grande qualité sous Bagaza. Qu’en est-il actuellemen?