L’article 123 du Traité portant création de la Communauté Est Africaine mentionne la nécessité pour la Communauté de définir une politique étrangère commune dans la perspective de la fédération politique. Ce 24 août, l’Assemblé nationale burundaise a adopté une loi en faveur de cette politique.
Madame Hafsa Mossi, ministre en charge des questions en rapport avec la CEA, explique que ce protocole servira aussi dans la coopération diplomatique: « Désormais quand il s’agira de défendre certaines positions par rapport aux questions de l’heure dans des fora internationaux, les 5 pays devront avoir une position commune, différemment de ce qui se passait avant. »
De plus, le ministre des relations extérieures, Augustin Nsanze, avait signifié à la commission parlementaire chargée d’analyser ce projet de loi que le Burundi en tirera une visibilité sur le plan régional et international, ainsi que le partage des dividendes de l’intégration sous régionale. « Il s’agit en outre d’un pas de plus pour le Burundi dans le renforcement de son intégration dans la Communauté Est Africaine. »
En outre, le protocole accorde une grande importance à la coopération en matière de renforcement des capacités. Ainsi, les Etats membres s’engagent à « rechercher conjointement les financements pour la formation du personnel, et à présenter conjointement des candidats aux emplois internationaux. »
Signalons qu’aucun amendement n’a été donné au texte du projet de loi proposé par le gouvernement. Les députés n’ont posé aucune question à la ministre qui a exposé ce projet de loi en plénière. Apparemment, tout était clair !
Le retard burundais
A l’occasion de la 21ème réunion du Conseil des Ministres de la CEA, les ministres en charge des affaires étrangères ont paraphé le 03 décembre 2010 à Arusha, le Protocole sur la Coordination de la politique étrangère, après approbation du 12ème Sommet des Chefs d’Etat. Tenu le 03 mars 2010 à Arusha, ce Sommet avait recommandé aux Etats membres de prendre toutes les dispositions nécessaires pour que ce Protocole soit ratifié avant le 15 juin 2011. Au moment où tous les pays de la Communauté l’ont déjà ratifié, le Burundi est encore au niveau de l’adoption du projet de loi y relatif par le Parlement.