Le harcèlement judiciaire, l’intolérance, le favoritisme, les contraintes économiques, le rétrécissement de l’espace politique, la peur, l’instrumentalisation de la police et de l’administration, etc. Tels sont les grands défis que relève la classe politique pour la tenue des élections libres.
« Les prochaines élections s’annoncent difficiles et déjà polémiques », déclare le politologue Julien Nimubona au 25ème café politique organisé ce jeudi 9 octobre par Initiatives et Changement Burundi Tugenderubuntu. A l’ordre du jour de ce café, l’analyse de l’état des lieux du processus électoral à six mois des élections de 2015.
Selon le Pr. Nimubona, des incertitudes politiques s’observent dans l’environnement politique et sécuritaire. D’une part, ces incertitudes, poursuit-il, justifieraient nervosité du pouvoir qui tend à renforcer la surveillance et la punition en mobilisant même les « jeunes »à cette fin. La forte instrumentalisation de la police, de l’administration et de la justice, regrette Pr. Julien Nimubona, ne peut que multiplier les contentieux électoraux et une crise de confiance.
D’autre part, souligne le politologue, l’opposition est également nerveuse du fait que son espace d’expression est de plus en plus réduit. Pour lui, ce qui frustre encore l’opposition, c’est cet affaiblissement des partis par des divisions internes souvent orchestrées par le pouvoir.
Une CENI qui ne rassure pas les opposants
« Une Commission Electorale Nationale Indépendante qui se range derrière des positions illégales dans la mise en place des CEPI n’est pas capable de mener le processus électoral », observe Jean Baptiste Manwangari, du camp de l’acteur politique Charles Nditije. Il estime que la CENI devrait se conformer aux lois du pays. Sinon, le processus électoral est mis en danger. Et d’ajouter qu’elle n’assure pas son rôle : « Elle a été incapable de juguler la distribution frauduleuse de la carte nationale d’identité, pièce maîtresse dans la confection du fichier électoral. »
Quant à Agathon Rwasa, se réclamant président des FNL, il assiste à un harcèlement judiciaire sans non à l’endroit des leaders politiques de l’opposition. Les déclarations des porte-paroles de la CENI et de la Cour suprême sur la non éligibilité de certains opposants politiques, remarque M. Rwasa, sont déplacées. « Le Code de procédure pénal est clair quant à l’octroi de l’extrait du casier judiciaire. »
Onésime Nduwimana, porte-parole du parti Cndd-Fdd, se veut optimiste : « Les accusations mutuelles doivent cesser. Nous devons aussi vaincre la peur.» Si chacun en ce qui le concerne, conseille-t-il, lutte pour des élections libres, apaisées et dépourvues de toutes formes de violence et de tricherie, celles-ci ne peuvent pas se passer autrement. L’avenir de ce pays, conclut-il, appartient à tous les Burundais.
A ce café politique, la CENI était le grand absent. Les organisateurs ont fait savoir qu’elle a été dignement empêchée, à la dernière minute.
La Ceni et ses démembrements , que sont les Cepi et les Ceci, est la pièce maîtresse pour la conduite des élections . Si elle se laisse manipuler et influencer a l’image de certains corps de l’´Etat, comme la police et la justice, alors ,chers compatriotes burundais , nous aurons ouvert la voie à toute dérive dictatoriale pour maintena et pour l’avenir.
Que Dieu nous assiste !
Onesime aravuga ntavura. Oui, il faut vaincre la peur.
Mes chers dd, il faut vous souvenir du peuple qui vous a aider dans la rebellion kandi murabazi. Iyo rero muriko murwiza ibigwanisho mumbonerakure mwibagira ko tout peut changer. Nimubure kubigisha les sciences mugume mubaca ibikoko. Iyo utunze imbwa haragera igihe utakiboneka cane muhira ikakwibagira, umunsumwe irashobora kukwihagira ikarya wewe.
Les dd doivent laisser à se faire comme des monstres en tuant les innocents Hutu et les enterrant dans les sacs en plactic. Abo bahutu nibo bavuga ngo « turaruhutse intwaro n’abatutsi batumaze ». Ubu naho bamazwe na bande ko n’abana babo batagira iyo Baja niyo Baja mumashure hama ngo biga kubuntu. Mbega izo nkoho batanga bibagira ko zica benewabo!
Uwutazi la vraie nature de Monsieur Julien NIMUBONA niwe yokwumviriza ivyo avuga. Même si ça pourrait s’apparenter au réel, le seul fait que cela sorte de sa bouche me mène au doute et à sa mauvaise foi.-
« Quand le sage désigne la lune, l’idiot regarde le doigt. »
Apparemment tu souffres de la même pathologie que Nzobonariba.Lui qui a une seule réponse à toutes les questions: »C’estl’ADC et la Societé Civile qui ont dit ca! »
Au moins tu peux accepter que Nimubona est mieux équipé(intellectuellement)que toi!
Seuls les sourds et les muets ou alors ceux qui ne veulent rien voir ou rien entendre diraient que les elections de 2015 sont en bonne voie…! Il faut ajouter a cette situation politique nationale compliquee le fait que S.E NKURUNZIZA s’apprete a violer allegrement la constitution burundaise qui , normalement, ne lui permet pas un 3eme mandat en 2015 comme cela a ete confirme par le Parlement qui n’a pas change la Loi fondamentale comme il le lui demandait en mars de cette annee.
Il ne faudrait pas aussi oublier la mise en place et l’armement des milices Imbonerakure (dont les agisessments rappellent a s’y meprendre ceux des Interahamwe de sinsitres memoires..) qui certainement chercheront bientot a se servir des armes et des entrainements recus de l’autre cote de la Rusizi avant de rentrer manu militari cette semaine…! !
Tout cela se fait dans un contexte de mensonges d’Etat qui s’ecroulent un a un comme des chateaux de cartes sous des pressions internationales politiques et mediatiques sans precedent pour ce malheureux pays dirige par une equipe de gens certainement sans beacoup de vision…! Let us wait and see mais j’ai peur que le pire est malheureusement devant nous..!!!
@Nzomararumwe Emmanuel
1. Si LES POLITICIENS BURUNDAIS EN PARTICULIER et les Burundais en general pouvaient tirer une lecon de la guerre civile au Burundi qui a dure de 1993 a 2008?, vous n’auriez pas cette « PEUR QUE LE PIRE EST MALHEUREUSEMENT DEVANT NOUS…!!! ».
2. Hier, lors d’un diner a Old Mutual Wisdom Forum, l’ancien president de l’Afrique du Sud (1999-2008) Thabo Mbeki a dit:
« J’ai l’impression qu’au cours d’une periode de temps…le risque politique a diminue…
Nous tous ou beaucoup d’entre nous sommes tres conscients de notre mauvais passe. Un mauvais passe rempli de guerres. Tout ca etant negatif….
La majorite des gens disent qu’ils ne veulent pas un retour en arriere/A majority of people say we don’t want to go back… »
Mbeki a dit que non seulement il etait important d’arreter les guerres en Afrique, mais aussi il faut se demander pourquoi les guerres eclatent tout d’abord.
« LA PLUPART DU TEMPS, LES CONFLITS ECLATENT TOUT SIMPLEMENT PARCE QUE NOUS N’AVONS PAS REUSSI A CONSTRUIRE L’UNITE POLITIQUE NATIONALE DES DIFFERENTES COMPOSANTES DE LA SOCIETE D’UN PAYS/A lot of time the reason for conflict is the failure amongst ourselves to build a common political cohesion »
(Voir SAPA: « South Africa(SA) should become part of rising Africa – Mbeki », http://www.engineeringnews.co.za, 10 October 2014).
Merci.
Dignement empechée à la dernière minute….
Notre Commission Electorale Nationale Dépendante ne cache plus sa position depuis un bon moment mais il faudra aller aux éléctions quand meme.
On dit en Kirundi Umwansi agucira icobo Imana ikagucira icanzo.