«Il s’observe moins d’infections et de détection des cas VIH/SIDA chez les enfants nés des mères séropositives qui ont adhéré à ce programme», a fait savoir Clément Niyonsaba, directeur Pays de Family Health International (FHI 360).
C’était ce jeudi 15 février, lors de la clôture du projet de prévention de la transmission mère-enfant (PMTCT Activity) et du lancement du nouveau projet ’’Reaching an AIDS-Free Generation (RAFG Activity)’’.
Ces deux projets sont mis en œuvre par Family Health International(FHI360) sous le financement du gouvernement Américain à travers PEPFAR/USAID.
Selon lui, le projet PMTCT a contribué à la mise à échelle des services de prévention de la transmission mère-enfant et de traitement antirétroviral.
«La couverture des femmes enceintes VIH/SIDA pour le traitement antirétroviral est de 97%». Et de d’assurer qu’en 2017, seulement 1% des enfants exposés avaient eu le VIH/SIDA.
M. Niyonsaba estime que la prévention de la transmission mère-enfant a été atteinte à raison de «plus de 95% chez les femmes enceintes séropositives».
Des bénéficiaires ne tarissent pas d’éloges envers ce programme. Pour une famille bénéficiaire séropositive de la commune Musasa en province de Ngozi, il leur a permis de savoir l’état de leur santé.
«J’ai pris connaissance de ma séropositivité quand j’étais enceinte de mon premier enfant, après les examens prénatals exigés. Depuis lors, je suis sous traitement ARV», témoigne une femme sous anonymat.
Elle soutient que ces médicaments ont permis la protection de ses enfants. «Je me réjouis que mes deux enfants sont sains».
Son mari était contre le traitement. « J’étais tellement en colère ». Mais, dit-il, il a vite changé d’idée après avoir constaté que son enfant n’était pas malade.
Le projet RAFG est lancé au moment où le projet PMTCT Activity a pris fin au mois de janvier dernier. «Il avait été exécuté pendant 5 ans». Il sera exécuté dans 5 provinces : Bujumbura mairie, Bujumbura rural, Ngozi, Kayanza et Kirundo.
Les progrès réalisés dans le domaine de la prévention et de la lutte contre le VIH/SIDA ces 15-20 dernières années sont spectaculaires. Si toute personne contaminée pouvait se faire testée et être traitée et si toute personne traitée pouvait accéder à un examen biologique, la charge virale, qui mesure la quantité de virus VIH qui circulent dans le sang d’une personne contaminée, nous pourrions vite mettre fin à l’épidémie du VIH/SIDA d’ci 2030 comme le demandent les Objectifs de Développement Durables des NU. Les gens peuvent être testés si des campagnes massives d’information les encouragent à le faire en insistant sur le fait que toute personne trouvée seroposititive sera immédiatement mise sous traitement (on parle de stratégie de tester et traiter). Ceci exigera que les médicaments anti-rétroviraux (pour traiter les personnes contaminées) ainsi que les tests rapides de dépistage soient disponibles dans tous les centres de santé du pays et que des infirmiers puissent les utiliser très facilement pour tester et mettre les gens séropositifs immédiatement sous traitement. C’est possible car tout est une question de volonté politique. Le problème est qu’au Burundi même l’argent du Fonds Mondial est entrain d’être source de conflit avec cette organisation internationale qui risque de suspendre tout financement si la façon dont les fonds allloués précédemment au Burundi a été gérée. Je rappelle simplement que le Fonds Mondial est la seule organisation internationale à financer de façon substentielle la lutte contre le VIH/SIDA, la malaria et la tuberculose.
Bravo à Mr.Niyonsaba et son equipe pour le travail accompli.
Est il possible de couvrir tout le Burundi?