Le dernier cas a été observé en 2009. Les autorités sanitaires recommandent plus de sensibilisation et de surveillance pour éradiquer cette maladie au Burundi.
«Nous venons de passer 10 ans sans aucun cas de poliomyélite (polio), au Burundi. Le dernier cas date de l’an 2009», a affirmé Sandra Bienvenue Nkenshimana, chargée de suivi et évaluation du programme élargi des vaccinations (PEV) au ministère de la Santé. Cela a été dit ce jeudi 24 octobre, dans un atelier organisé par le ministère de la Santé avec le Rotary Club international au Burundi.
En 2015, le Burundi a été certifié par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), pour avoir éradiqué la poliomyélite de type deux. Mais pour Gabriel Ndayisaba, représentant du Rotary club international au Burundi, il faut une grande sensibilisation pour garder le certificat. «La polio n’est plus au Burundi, mais elle peut revenir ».
Cette maladie s’observe beaucoup chez les enfants dont l’âge est compris entre zéro et cinq ans. D’après Sandra Bienvenue Nkenshimana, il n y a que le vaccin pour traiter cette maladie. Le Burundi en a deux. Un vaccin antipoliomyélitique oral (VPO) et un vaccin antipoliomyélitique inactivé(VPI).
Toutefois, la chargée du suivi et évaluation du VEP au ministère de la Santé déplore qu’une étude faite en 2018 montre qu’il y a encore certains enfants qui ne reçoivent pas ces vaccins. Elle interpelle tous les parents à faire vacciner leurs enfants dès leur naissance. Et chaque enfant a droit à 5 vaccins jusqu’à l’âge de 3 mois et demie.
Selon cette autorité sanitaire, les défis ne manquent pas. Garder une bonne couverture des VPO et des VPI sur l’échelle nationale requiert une vaccination allant au-delà de 90% et 80% au niveau des districts sanitaires et le renforcement de la surveillance, surtout dans les milieux isolés.
« La surveillance est l’un des mécanismes utilisé pour éradiquer la poliomyélite », a déclaré Jean Bosco Girukwishaka, porte-parole du ministère de la santé. Il indique que son ministère s’engage à renforcer la surveillance dans tous les districts sanitaires nationaux et surtout ceux des régions frontalières avec la République démocratique du Congo, qui est souvent touchée par cette maladie.
Et de préciser que le ministère de la Santé ne mène pas seul ce combat. La Rotary club international, un de ces partenaires, s’est engagé à collecter 50 millions d’USD par an pour pouvoir arriver à une éradication totale de la polio.