Deux projets de loi pour moderniser le service national de renseignement ont été adoptés par le Conseil des ministres. Le service est appelé à être plus performant. Eclairage.
Les services secrets burundais s’offrent une sorte de relooking complet. Le cadre juridique et institutionnel devra être revu. Une véritable opération de ‘ modernisation, professionnalisme et efficacité’. Selon le porte-parole du gouvernement, Prosper Ntahogwamiye, il s’agit de répondre aux besoins de la sureté nationale. Un coup d’accélérateur est donné aux efforts engagés pour assurer la sécurité nationale et améliorer l’économie par un renseignement préventif. « L’Etat doit faire face aux menaces actuelles et potentielles, » a motivé le ministre de la Sécurité, Alain Guillaume Bunyoni devant le conseil des ministres.
Une des grandes nouveautés est la mise en place d’un organe de contrôle interne au sein du SNR. « Le caractère secret du Service National de Renseignement ne mettant pas en cause le principe de redevabilité et de bonne gouvernance ».
Gitega compte également créer ce qu’il a appelé un centre de formation aux sciences du renseignement pour ses cadres, agents, de même que les nouvelles recrus. Ils devront être préalablement formés sur toutes les missions et les techniques de travail appropriées.
La réforme envisage aussi une synergie du service national de renseignement avec les autres services de renseignement similaires et partenaires. Il compte également ratisser large en développant des antennes extérieures pour lutter contre les grandes menaces venant de l’extérieur.
Le personnel du SNR se frotte déjà les mains
Gitega a prévu d’atteindre ses objectifs en misant sur un personnel actif, dynamique. Le gouvernement a également pensé à améliorer les conditions de vie de ces agents de renseignement. « Un travail souvent dans des conditions dures, exposé à des risques divers et multiformes, » a indiqué le porte-parole du gouvernement. Ce personnel du SNR mérite une protection spéciale tant sur la personne que sur ses biens ainsi que son environnement familial. Sa carrière ainsi que son traitement doivent tenir compte de tous ces éléments.
Gitega mise donc sur un personnel qui bénéficiera de formation appropriée qui le mettra, selon Prosper Ntahogwamiye, à « l’abri des critiques et de la diabolisation».