La Région comme la communauté internationale se mobilisent encore pour amener les protagonistes dans le conflit burundais à s’asseoir ensemble. Le bureau de la facilitation vient de rencontrer les acteurs politiques à Bujumbura.
Ce 22 août, le Conseil de sécurité a sorti une déclaration sur le Burundi. Pour tous, le message est le même : appeler les Burundais à un dialogue inclusif. Globalement, la diplomatie semble avoir joué son rôle. Après quelques flottements, Bujumbura et le parti au pouvoir ont accepté de participer aux pourparlers qui pointent à l’horizon. La question est de savoir sur quoi porteront les pourparlers. Des conditionnalités sont avancées, déjà. « Pas question d’aborder des questions déjà vidées par la Constitution issue du référendum ainsi que la feuille de route adoptée par les politiques », clamera le secrétaire général adjoint du parti au pouvoir. Pour la plateforme de l’opposition radicale basée surtout en exil, le Cnared, la restauration de l’Accord d’Arusha est son leitmotiv. Par ailleurs, elle aurait déjà concocté sa propre feuille de route à présenter à la facilitation.
Hier comme aujourd’hui, la logique des négociations est la même : deux ou plusieurs parties en conflit acceptent des compromis dans l’intérêt de leur camp certes, mais de la Nation surtout. Ce qui est pressant, à notre avis, c’est l’organisation des élections de 2020 avec une feuille de route consensuelle.
La mission du facilitateur sera de mettre ensemble les parties en conflits et créer un modus vivendi contenu dans un accord accepté par toutes les parties. Rêvons que l’on avance probablement vers un dénouement heureux. A chacun de jouer son rôle.