Les éleveurs des porcs affirment qu’ils ont toujours des problèmes pour développer leur élevage suite au manque de débouchés. Le président de la République annonce plus d’efforts pour donner à ce type d’élevage sa place dans l’économie du pays.
C’est ce vendredi 12 janvier, les éleveurs de porcs sont rentrés avec une promesse. Ils étaient venus de tout le pays à Gitega dans une rencontre avec le président de la République.
Au stade Ingoma, ils étaient venus exposer les problèmes qui handicapent cette filière, elle se cherche encore. Pour ces derniers, l’élevage des porcs rencontre des problèmes qui l’empêche d’être au sommet et bénéfique pour les éleveurs en générale et à l’économie du pays en particulier.
Dans les campagnes, ces animaux domestiques ne connaissent pas la même valeur que les chèvres et les vaches. D’abord, le prix que les bouchers de la colline leur proposent est dérisoire par rapport aux efforts fournis.
Ensuite, la race qui est répondue dans tout le pays n’est pas assez productive. Pour le ministre de l’Environnement, l’Agriculture et de l’Elevage, c’est un jour mémorable pour les éleveurs. Il indique en outre que leur voix a été entendu au haut niveau.
« C’est une fête pour nous tous. C’est la première fois dans l’histoire du pays où le président de la République met sur son agenda pourtant très chargé la rencontre avec les éleveurs de porcs », souligne Dodiko Prosper.
D’après lui, l’élevage de porcs s’il est pris avec beaucoup de considérations est l’un des secteurs clés qui pourra mener au plus vite le pays dans la catégorie des pays émergeants.
Néanmoins, il indique que pour obtenir un bon rendement, il faut veiller à la race, à l’alimentation et aux conditions d’hygiène. Il estime par ailleurs que pas mal de Burundais élèvent les porcs pour avoir du fumier. Or, on peut le faire facilement aussi pour l’alimentation et la commercialisation.
Les coopératives, une des solutions pour booster l’élevage des porcs
Dans son allocution, le président Evariste Ndayishimiye a rappelé que le pays a toujours sous-estimé le secteur primaire tout en voulant sauter vers le tertiaire.
Selon lui, sans la base qui est l’agriculture et l’élevage et la transformation sur place de nos produits, rien n’empêchera que nous resterons toujours là à nous lamenter de la pauvreté.
D’après lui, il est temps que nous prenions des initiatives visant à valoriser nos produits de l’agriculture et d’élevage.
« Nous devons prendre l’exemple sur les autres pays développés qui étaient dans la même situation que nous. Nous en sommes capables car nous avons tout le nécessaire pour nous lancer », a déclaré Evariste Ndayishimiye.
Dans ses conseils promulgués envers les éleveurs, il a montré que le porc se reproduit vite et s’adapte à toutes les régions du Burundi. Le problème c’est que la population n’a pas encore pris conscience des atouts qu’elle a à sa disposition.
Il faut donc rompre avec les habitudes du passé qui font que seul le paysan soit obligé de vendre sa bête à vil prix aux spéculateurs par manque de débouchés valables.
« Si les coopératives et les confédérations créent les boucheries, et produisent la viande de qualité je peux affirmer sans me tromper que demain nos prévisions d’un Burundi émergeant en 2040 et développé en 2060 sera une réalité ! ».
Et d’ajouter : « Ce qui compte, c’est la planification et le suivie de ce secteur. Le ministère qui a l’élevage dans ses attributions en étroite collaboration avec les producteurs doivent proposer des voies et moyens pour arriver à l’élevage intensif, sa transformation et son commercialisation ! »
Bonjour!
J’ai lu l’article et les commentaires des précédents lecteurs et lectrices. J’ai eu l’impression que, à part critiquer, les intervenants ne proposent pas d’alternatives!
Je ne suis pas Burundais. Donc peut-être que je n’appréhende pas les détails des problèmes locaux. Cependant, je sais que c’est déjà un atout que les autorités rencontrent les acteurs directs d’une filière de production, quelle qu’elle soit. De telles échanges, on apprend des deux côtés et si on applique ce qui est tiré de telles rencontres, on a la possibilité d’ajuster ou de réajuster au fil des années.
la Turquie, dans les années 80, encourageait les fermiers et même les ménages à produire de la tomate. Ensuite on a commencé à enseigner aux coopératives à produire des sauces à exporter. Aujourd’hui, le pays compte parmi les leaders mondiaux dans ce domaine. Peut-être le Burundi est sur une telle voie. Un échec ne doit pas empêcher de nouvelles tentatives et de nouvelles orientations.
Courage à votre admirable pays.
Bonjour Numbeu,
Merci pour votre commentaire! Je suis burundais et je partage votre remarque sur le peu d’intellect dans les commentaires précédents.
MA CONTRIBUTION
1) Le Burundi a premièrement besoin d’une réforme agraire pour faire basculer le payer dans l’économie moderne.
2) Le pays a besoin d’une politique agricole qui tient compte des réalités géographiques actuelles en attendant la formation des États Unis d’Afrique.
3) Compte tenu du deuxième point:
3.1 Compte tenu de la petite superficie du pays, le Burundi ne peut pas avoir agricole combinant la production des vaches, des chèvres et des porcs.
3.2 Si le marché régionale fonctionne bien, le gouvernement pourrait subventionner la filière porcine et encourager l’abandon de l’élevage des vaches et des chèvres car en terme de rendements, le porc dans les conditions burundaises bat les deux autres. À long terme, les gains de productivité et de qualité dans l’alimentation pourraient dépasser le coûts des subventions.
4. Le marché régional ne fonctionne pas bien, le pays est petit, on ne peut pas miser sur le porc sans risquer la pénurie de lait et autres produits laitiers.
5. Tant bien même que le marché fonctionnerait très bien et que l’on miserait sur le porc, l’enjeu de la transformation nous ramène à la case départ. Un abbatoir moderne aux normes internationales, ça consomme 50 MW au moins. Au Burundi, la capacité installée est aux alentours de 80 MW.
6) Voici mon cher Numbeu, le casse-tête à résoudre pour la filière porcine de manière spécifique et la filière agricole-élevage de manière plus globale.
Kaboyi Juma
[email protected]
Il n’a parlé d’aucune stratégie claire à appliquer vec objectifs à atteindre.
Dans 3 mois, personne n’en parlera.
Même la plus belle femme du monde ne peut donner que ce qu’elle a. Neva est connu pour son humour crasse, sa religiosité mais pas pour son intellect. Ne vous attendez donc pas à ce qu’il vous sorte une formule miracle pour sortir le pays du marasme actuel. C’est d’ailleurs aussi la faute de votre JBB National dont le système a privé beaucoup de ses fils et filles d’une bonne éducation. On en voit les résultats maintenant.
Pour ce qui est de cette industrie du porc, ça confirme la maxime que l’argent n’a pas d’odeur. C’est une des industries les plus dégueulasses qui soit. Et espérons que les Chinois, les plus gros mangeurs de porc de la planète ne vont pas venir investir la dedans. Ils ont par exemple investi massivement en Caroline du Nord, car l’élevage du porc est plus rentable aux USA qu’en Chine. Et ça crée des problèmes pour les communautés locales (odeurs, maladies, nappe phréatique polluée, etc. etc) . Faites par exemple une recherche google sur les procès intentés contre Murphy Brown and Smithfield Foods.
Parole et encore des paroles, rien que des paroles.
Tenez , moi et plusieurs autres beneguhugu avons investi (entre Rushubi et Rutegama) dans le bovin. De toute façon, nous avons besoin de lait de vache. Les enfants ne boivent pas de lait de porc.
Nous vendons déséspérement un litre à 950 bif alors qu’il coûte bif 2500 à Bujumbura.
A qui la faute?
Aux gouvernants et leur vision 20490/2060 bancale.
Dans tous les pays du monde, on aide le producteur pour avoir le meilleur prix.
Allez voir comment on fait au Rwanda.
Gira Inka MunyaRwanda est une réussite à vanter internationnellement
@Margarita
1. Vous ecrivez:« De toute façon, nous avons besoin de lait de vache. Les enfants ne boivent pas de lait de porc. Nous vendons déséspérement un litre à 950 bif alors qu’il coûte bif 2500 à Bujumbura.
A qui la faute?… »
2. Mon commentaire
a). A ce que je sache l’on eleve le porc pour sa viande et l’on sait d’avance qu’un enfant ne va pas boire du lait de porc.
b). Si mes recherches sur Google sont bonnes, vos collines sont en province Bujumbura, donc pas tres loin de la capitale economique de Bujumbura. Quand vous avez commence votre projet/business plan, ou comptiez-vous vendre votre lait?
Nous comptions le vendre sur le territoire burundais.
Si le prix au producteur est 950 bif mais 2500 bif à moins de 50 km. A qui la faute Stany?
Quelle est la part du gouvernement?
Urubaza ingene bigenda ahandi.
Jewe mbona mugihe igihugu cacu ciza c’Uburundi kitarashobora kubaka amabarabara meza akwira igihugu cose, twari dukwiye kuraba uburyo bubayabaye twokoresha. Nka henshi kw’isi muri milieu rural barakoresha amafarasi n’indogobwe mugutwara imizigo. Hariho video zerekana indogobwe ziriko zirakwega charette Addis Abeba, Bamako, Caire, Ouagadougou, Arusha…
Ah enfin , l’histoire des porcs entre dans la danse de la VISION 2040 & 2060 .
Ceux qui sont au pouvoir au BURUNDI ont leurs manières de concevoir des » STRATEGIES ECONOMIQUES » pour déveloper le Pays .
Hier c’était l’histoire des LAPINS et voilà maintenant on annonce la VISION des PORCS .
Si le burundais dans sa sagesse n,avait pas priviligie le porc comme son animal domestique prefere( a cote de la vache,chevre et poule) c,est qu,il y avait une raison pour cela. Maintenant qu,on lui balance ca comme une panacee pour s,en sortir, il faut vraiment lui montrer la difference et lui apporter des innovations. Autrement,il faut pas s,attendre a des resultats. Si la VISION 2040 en depend,elle devra attendre encore un temps. Le President manque- t -il des idees pour ses ambitions pour ne se rabattre qu,aux plans LAPINS/ PORCS?
Prenez l’exemple de l’Allemagne qui a su transformer la viande de porc.Les burundais sont des buveurs d’alcool invétérés.Un buveur d’alcool peut aussi consommer une grande quantité de saucisses de porc.Ces producteurs de porc doivent penser à produire des saucisses de qualités.Les burundais vont les consommer.Les débouchés existent mais les producteurs ont besoin d’aide pour savoir comment écouler la production vers ceux qui savent faire la transformation.
@ Dirk, acceptons que l,on produise des » saucisses de bonne qualite »comme en Allemagne et que les burundais soient de « grands buveurs « ( certainement comme en Baviere!?). Mais alors les fameux » buveurs burundais « ont ils un pouvoir d,achat pour s,offrir ces saucisses et faire marcher l,industrie burundaise du porc? Je pense que l,on est loin des comptes! Compter sur le porc( Ingurube) pour la vision 2040 est une chimere!!!!! Irrealiste!
Démagogie mise à part.
Quelles innovations propose t il?
Comment va t il financer ces innovations?
Ça me rappelle le forum du développement, beaucoup de paroles, quid des résultats ?