Mardi 19 novembre 2024

Politique

Vers la restauration de la monarchie au Burundi ?

27/03/2018 9
Vers la restauration de la monarchie au Burundi ?
Térence Ntahiraja : «Rien n’empêcherait que le Burundi redevienne une monarchie, si le peuple le décide.»

Au moment où l’article 1 du projet constitutionnel réaffirme que le Burundi est une République, l’article 4 prévoit que la restauration de la monarchie doit faire l’objet d’un référendum. Une disposition différemment interprétée par la classe politique burundaise.

«Rien n’empêcherait que le Burundi redevienne une monarchie, si le peuple le décide», affirme Térence Ntahiraja porte-parole du ministère de l’Intérieur. En démocratie, poursuit-il, les dirigeants doivent respecter le verdict populaire.

M. Ntahiraja fait savoir que la démocratie implique toujours une ouverture : « Si un parti politique ou un individu parvient à asseoir ses idées monarchiques, rien ne l’empêcherait de gouverner. Personne ne peut être discriminé sur base de ses convictions politiques. »

Pour le porte-parole du ministère de l’Intérieur, il faudrait un régime monarchique adapté aux valeurs démocratiques à l’instar des autres monarchies africaines ou européennes. « Mais le Burundi n’entend pas revenir sur les pratiques monarchiques».

Interrogé si le renforcement des clans prôné par le Cndd-Fdd ne s’inscrit pas dans la logique de l’article 4, M. Ntahiraja dément : «Ceux qui le pensent font une interprétation erronée.» Le but du parti au pouvoir est de restaurer et de renforcer l’unité des Burundais ébranlée par le colonisateur.

Et d’ajouter que les ethnies sont une fabrication du colonisateur. Dans le temps, conclut-il, l’unité des Burundais était bâtie sur les clans, socle du tissu social.

Forum des lecteurs d'Iwacu

9 réactions
  1. Bundes

    Retour à la monarchie oui ! Mais ninde yoba 1er Roi? ?UmuDD canke??

  2. Ntahitangiye

    Monarchie ou République rien n’est insulte. Les bavardages autour de ces types de régimes est une perte de temps. L’essentiel se trouve dans la réponse à la question suivante:
    Que faut-il faire pour améliorer le niveau de vie du peuple burundais ?
    Après on peut choisir un régime qui convient à ce qu’on veut faire.

  3. Gatece

    Notre pays fonce dans le vide.
    Nous sommes le pays le plus pauvre et le plus corrompu. C est la faute au colonisateur.
    2) Les éthnies n existent pas au Burundi et pourtant la ministre de l éducation Nationale a dit que pour donner des bourses d etudes d excellence, on ne tient plus compte des points mais de la région et de l’éthnie.
    Mais pourquoi ne pas tenir compte des clans comme c’est prévu dans la nouvelle constitution?

  4. kimeneke

    Aba dd bameze kumuntu yananiwe naryabanga ryokubaka agata ibirake kukirago. Ababirigi babatwaye iki ata mwebwe na Congo muvuza ayamuhe ntabandi. Nimukore mugabanye ubusuma nubwicanyi ntabindi nayo ivyokwimika abami nivyiwanyu.

  5. Stan Siyomana

    « L’unite des burundais etait battie sur les clans, socle du tissue social »
    Au XXI eme siècle, le socle du tissue social dans le BEAU PAYS DE MWEZI GISABO devrait etre UNE VISION COMMUNE DE DEVELOPPEMENT DURABLE ET INCLUSIF.
    1. IBINDI VYOSE NI GUSAMAZA ABARUNDI (MW’ITERAMBERE BAKENEYE KANDI BIPFUZA).
    2. Hari uwambwiye ko turi muri « clan » imwe. Twariko turibaza ko nk’ubu duhwanye tukagira inama, ico mu kuri vyotumarira canke vyomarira abandi. None twopfundika ngo tugiye kubaka ikiraro i Burundi?

  6. Jereve

    Au lieu de concentrer son énergie sur la recherche des solutions aux problèmes graves du pays, principalement la pauvreté, le chômage, la précarité et leurs corollaires, le gouvernement s’offre un luxe de rafistoler des vieilles idées de monarchie et de clans qui en réalité sont loin des préoccupations actuelles des citoyens.

  7. kabingo dora

    @ Roger Crettol
    C’est incroyable ce qui se passe dans ce pays .Rejeter les problèmes burundaise sur le colonisateur est trop facile et me rappelle l’Allemagne de 1933 , le parti national a tenu identifier le bouc emissaire de ses problèmes internes et économiques , le juif on sait ou ca a mené. Et si le Burundi continue comme cela nous sommes parti pour un tour

    • Bakari

      @kabingo
      De pareilles comparaisons tirées par les cheveux ne peuvent provenir que de quelqu’un comme vous. Vous ignorez que les juifs étaient des allemands à part entière. Pour dire que votre comparaison est ridicule et insensée.
      Essayez d’exprimer votre haine sans verser dans l’excès.

  8. roger crettol

    L’article 4 du projet de constitution reprend – presque – mot pour mot les dispositions de la constitutionj de 2005.

    Seule différence : le rétablissement de la monarchie *doit* faire l’objet du référendum. Les dispositions relatives au référendum ne me semblent pas avoir été modifiées dans le projet de constitution, après un bref survol des deux documents (dans le texte français).
    ————————————————-

    « les ethnies sont une fabrication du colonisateur »

    Vraiment ? Le colonisateur a-t-il pu créer ex nihilo cette division arbitraire, que les Burundais eux-mêmes ne se sont pas empressés de rejeter dès l’indépendance ???
    Quelle est l’utilité de cette fable, sinon de rejeter sur « l’étranger » la responsabilité des ces massacres commis et voulus par les (des?) Burundais eux-mêmes ?

    La Vérité et la Réconciliation demandent que cette responsabilité soit reconnue et assumée – même si « l’étranger » n’est pas totalement exempt de faute lui-même.

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Réactions

Zénon Nimubona : « Faisabilité… ? » Ce successeur du président Bagaza à la tête du parti Parena soutient l’instauration d’une monarchie qui résulterait d’un processus consensuel. Cependant, il doute de la faisabilité d’un consensus. La démocratie de consensus est constamment violée. L’alternance politique, qui est une vertu en démocratie, est battue en brèche. En plus, tient-il à préciser, la monarchie est bâtie sur des croyances fondées sur des mythes. Pour le cas du Burundi, une personne exceptionnelle. Un roi qui naît avec des semences dans la main. Le président du Parena se réjouit que ce mythe ait été jalousement gardé. Et de conclure : « Qui pourra convaincre le peuple burundais sur les mythes entourant la monarchie. » Phénias Nigaba : «Recul des valeurs républicaines et démocratiques » «Nous décrierons toute démarche vers la monarchie », affirme Phénias Nigaba, porte-parole du Frodebu. D’après lui, la monarchie suppose un pouvoir mythique. Or, poursuit-il, ce pouvoir dépend du bon vouloir de son détenteur. «Il faut renforcer la démocratie où le peuple participe à la gestion de l’Etat. » Interrogé si le régime monarchique exclut les valeurs démocratiques, cet ancien député nuance : «Le Burundi n’est pas comparable aux monarchies occidentales». Ces dernières ont déjà une culture démocratique. Il fait remarquer que la démocratie est en perpétuelle crise au Burundi. Au finish, le porte-parole du parti de Ndadaye balaie du revers de la main l’idée d’une monarchie. « Les choses ont évolué ». Par ailleurs, précise-t-il, le projet constitutionnel qui prévoit la restauration de la monarchie a été décrié par le Frodebu. Le référendum prévu en mai prochain va supprimer l’Accord d’Arusha. « Le contrat social sera définitivement rompu ». Olivier Nkurunziza: « Respecter les acquis de la démocratie » «Tout régime qui ne remettrait pas en cause les acquis de la démocratie est le bienvenu», indique Olivier Nkurunziza, secrétaire général de l’Uprona. Le parti de Rwagasore est toujours disposé à respecter tout ce qui passe par le verdict populaire. Si le peule le décide ainsi, cela n’étonnerait personne. Des pays monarchiques comme la Hollande et l’Angleterre ont des démocraties avancées. Il rappelle que son parti a conduit le pays sous la monarchie et sous la République. Mais il regrette que la chute de la monarchie, par un coup de force, ait laissé des plaies et tares dans le parti. Le secrétaire général de l’Uprona n’admet pas, cependant, une monarchie qui serait fondée sur des croyances mythiques. «Si tel serait le cas, cela serait une porte ouverte à l’exclusion». M. Nkurunziza estime que la restauration de la monarchie pourrait prendre du temps, mais le législateur n’a pas tort. « Légiférer, c’est prévoir ». Kefa Nibizi : «Respect de la volonté populaire » Ce président du Frodebu Nyakuri fait savoir que son parti n’envisage pas la restauration de la monarchie. Mais, soutient-il, si les Burundais le décidaient ainsi, le parti devrait respecter leur volonté. «La monarchie n’entrave en rien les principes démocratiques». M. Nibizi précise qu’il n’est pas contre les partis politiques qui militent pour la monarchie. «C’est leur choix politique ». Et aussitôt de mettre en garde : «Que les pratiques ancestrales contraires aux valeurs humaines ne soient pas restaurées».

Forum des lecteurs d'Iwacu

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  1. Bundes

    Retour à la monarchie oui ! Mais ninde yoba 1er Roi? ?UmuDD canke??

  2. Ntahitangiye

    Monarchie ou République rien n’est insulte. Les bavardages autour de ces types de régimes est une perte de temps. L’essentiel se trouve dans la réponse à la question suivante:
    Que faut-il faire pour améliorer le niveau de vie du peuple burundais ?
    Après on peut choisir un régime qui convient à ce qu’on veut faire.

  3. Gatece

    Notre pays fonce dans le vide.
    Nous sommes le pays le plus pauvre et le plus corrompu. C est la faute au colonisateur.
    2) Les éthnies n existent pas au Burundi et pourtant la ministre de l éducation Nationale a dit que pour donner des bourses d etudes d excellence, on ne tient plus compte des points mais de la région et de l’éthnie.
    Mais pourquoi ne pas tenir compte des clans comme c’est prévu dans la nouvelle constitution?

  4. kimeneke

    Aba dd bameze kumuntu yananiwe naryabanga ryokubaka agata ibirake kukirago. Ababirigi babatwaye iki ata mwebwe na Congo muvuza ayamuhe ntabandi. Nimukore mugabanye ubusuma nubwicanyi ntabindi nayo ivyokwimika abami nivyiwanyu.

  5. Stan Siyomana

    « L’unite des burundais etait battie sur les clans, socle du tissue social »
    Au XXI eme siècle, le socle du tissue social dans le BEAU PAYS DE MWEZI GISABO devrait etre UNE VISION COMMUNE DE DEVELOPPEMENT DURABLE ET INCLUSIF.
    1. IBINDI VYOSE NI GUSAMAZA ABARUNDI (MW’ITERAMBERE BAKENEYE KANDI BIPFUZA).
    2. Hari uwambwiye ko turi muri « clan » imwe. Twariko turibaza ko nk’ubu duhwanye tukagira inama, ico mu kuri vyotumarira canke vyomarira abandi. None twopfundika ngo tugiye kubaka ikiraro i Burundi?

  6. Jereve

    Au lieu de concentrer son énergie sur la recherche des solutions aux problèmes graves du pays, principalement la pauvreté, le chômage, la précarité et leurs corollaires, le gouvernement s’offre un luxe de rafistoler des vieilles idées de monarchie et de clans qui en réalité sont loin des préoccupations actuelles des citoyens.

  7. kabingo dora

    @ Roger Crettol
    C’est incroyable ce qui se passe dans ce pays .Rejeter les problèmes burundaise sur le colonisateur est trop facile et me rappelle l’Allemagne de 1933 , le parti national a tenu identifier le bouc emissaire de ses problèmes internes et économiques , le juif on sait ou ca a mené. Et si le Burundi continue comme cela nous sommes parti pour un tour

    • Bakari

      @kabingo
      De pareilles comparaisons tirées par les cheveux ne peuvent provenir que de quelqu’un comme vous. Vous ignorez que les juifs étaient des allemands à part entière. Pour dire que votre comparaison est ridicule et insensée.
      Essayez d’exprimer votre haine sans verser dans l’excès.

  8. roger crettol

    L’article 4 du projet de constitution reprend – presque – mot pour mot les dispositions de la constitutionj de 2005.

    Seule différence : le rétablissement de la monarchie *doit* faire l’objet du référendum. Les dispositions relatives au référendum ne me semblent pas avoir été modifiées dans le projet de constitution, après un bref survol des deux documents (dans le texte français).
    ————————————————-

    « les ethnies sont une fabrication du colonisateur »

    Vraiment ? Le colonisateur a-t-il pu créer ex nihilo cette division arbitraire, que les Burundais eux-mêmes ne se sont pas empressés de rejeter dès l’indépendance ???
    Quelle est l’utilité de cette fable, sinon de rejeter sur « l’étranger » la responsabilité des ces massacres commis et voulus par les (des?) Burundais eux-mêmes ?

    La Vérité et la Réconciliation demandent que cette responsabilité soit reconnue et assumée – même si « l’étranger » n’est pas totalement exempt de faute lui-même.

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