Un pôle de surveillance sur la gestion des inondations, l’économie de la protection civile, un centre de gestion des ressources en eau, tel est le dispositif proposé par Dr Honoré Tabouna, commissaire de la CEEAC. Proposition faite lors d’un point de presse animé, ce jeudi 10 juin, au terme d’une mission effectuée au Burundi.
« Nous sommes venus identifier les besoins urgents, identifier ce qui a été fait comme réponse urgente à cette catastrophe naturelle, voir comment les autorités ont travaillé avec les partenaires bilatéraux et multilatéraux », a indiqué Dr Honoré Tabouna, commissaire de la Communauté Economique des Etats d’Afrique Centrale en charge de l’environnement, des ressources naturelles, de l’agriculture et du développement durable.
Selon lui, la délégation de la CEEAC a rencontré et échangé avec les autorités burundaises sur les récentes inondations dues à la montée des eaux du lac Tanganyika et les crues de la rivière Rusizi. Sa délégation a également rendu visite aux victimes des inondations.
Ce commissaire se dit attristé par leurs conditions de vie. « Nous avons été à Gatumba. Nous sommes allés voir les déplacés. Nous avons vu beaucoup de tristesse dans leurs yeux. Et nous avons été touchés en tant qu’expert, commissaire.» Il a tenu à tranquilliser : « Nous sommes là pour voir comment nous pouvons trouver des solutions durables ».
Cet expert estime que c’est une opportunité pour prendre conscience qu’il y a des initiatives qui devait être faites mais qui n’ont pas été réalisées.
Selon lui, si on est autour d’un écosystème, il faut le gérer. Le lac et la rivière, fait-il savoir, sont des écosystèmes qui doivent être gérés. Et de se demander comment bénéficier des services de ces écosystèmes afin de les mettre au cœur du développement socio-économique. « Pour le long et moyen terme, nous pensons faire du Burundi le pays leader sur les questions d’inondations », promet-il.
Il faut un dispositif de gestion et de prévention des catastrophes
M. Tabouna suggère des programmes sur l’économie des inondations. Selon lui, il existe des chercheurs, des centres de formation, des entreprises qui produisent des équipements pour gérer les inondations.
«Depuis 2015, nous avons pris une décision qu’un pays, dans son secteur économique, doit abriter sur son territoire, un pôle de surveillance, un centre de recherche sur l’économie des inondations ».
Par ailleurs, cet expert se veut pragmatique quant à la protection civile. Il invite les Etats membres de la CEEAC à agir. «Beaucoup de catastrophes se sont abattus sur certains de nos Etats membres, nous n’avons pas réagi. Il faut désormais des actes concrets», regrette-t-il. Il propose au Burundi de prendre le leader sur l’économie de la protection civile.
M. Tabouna suggère aussi un vaste programme sur la gestion et la protection des ports. Un programme qui gère un problème réellement vécu par les Etats. Selon lui, une des recommandations des chefs d’Etats est la gestion des programmes endogènes et non ceux des autres.
Au-delà de ces programmes, ajoute ce commissaire, il sied de redynamiser une volonté exprimée par le Burundi en 2015 sur les questions de l’eau, les zones humides. « Nous sommes en train de chercher comment être présent partout dans les Etats à travers des organes spécialisés ».
Et de faire savoir qu’il y a un centre de gestion des ressources en eau qui n’a pas encore trouvé un pays qui va l’abriter. « C’est une opportunité pour le Burundi. Nous allons faire un plaidoyer pour que ce centre soit installé au Burundi », promet-il.
« Cet expert estime que c’est une opportunité pour prendre conscience qu’il y a des initiatives qui devait être faites mais qui n’ont pas été réalisées… »
N’uko nyene abarundi tutisubiyeko ngo tumenye « gupanga » neza ivy’iwacu no gushira mu ngiro ingingo zose zifatwa (nk’izo gukingira ibidukikije) n’ababanyi bacu bazoguma baducisha mw’ijisho.