9h30. Nous sommes au ministère de la justice. Quelques fonctionnaires du ministère sont massés à l’entrée. En face des locaux, des tentes verts abritent les biens et meubles des personnes accusés d’avoir trempé dans la tentative de coup d’Etat de 2015. La prise des photos est interdite.
Au bout d’une dizaine de minutes d’attente, un cadre du ministère arrive et nous informe que la présence de la presse n’est pas requise pour la vente d’aujourd’hui. Étonnement parmi les journalistes. « C’est ce qu’on m’a dit de vous transmettre comme message ». Cédant à notre insistance, il nous promet de revenir vers nous.
Par la suite, la chargée de la communication au ministère de la justice arrive avec un militaire et s’adresse aux professionnels des médias. « Nous sommes vraiment désolés mais les médias ne sont pas invités pour cette activité ». Elle précise simplement qu’un communiqué a été diffusé à la RTNB. Nos protestations sur le fait que la vente est publique n’y font rien. Nous sommes priés de quitter les lieux. « Ce soldat va vous raccompagner », ajoute la chargée de la communication. Nous n’avions pas d’autre choix, nous sommes partis.