Ils ont été libérés sous caution : « « Le responsable du Borena a payé 35.860.410 Fbu et trois autres détenus ont déboursé 800.000Fbu chacun », informe Gabriel Rufyiri, président de l’Observatoire de Lutte Contre les Malversations Économiques (Olucome).
Cette sortie intervient dans le dossier en rapport avec la vente de médicaments périmés, dans un marché conclu entre le ministère de la Santé Publique et la pharmacie Borena en 2007. Gabriel Rufyiri, qui avait porté l’affaire en justice, s’inquiète que le dossier n’avance pas.
Selon lui, il est très grave que ces médicaments n’aient pas été détruits conformément à la loi : « Ils ont été plutôt acheminés vers les districts sanitaires de la province Kayanza où la population les a consommés », se désole-t-il.
En outre, le président de l’Olucome a insisté auprès du Parlement pour qu’on lève l’immunité d’un actuel député, vérificateur d’impôts à l’époque de l’entrée de ces médicaments au Burundi: « Le cabinet du président de l’Assemblée Nationale a refusé de répondre favorablement à notre demande », se désole M. Rufyiri.
Or la levée d’immunité de ce député [dont il n’a pas révélé son nom] dans les plus brefs délais « permettrait l’avancement du dossier en justice », note le patron de l’Olucome. Et de recommander au gouvernement de faire tout pour bannir ce commerce de médicaments périmés.