Le ministère de la Sécurité publique a enregistré 310 cas des violences basées sur le genre au cours du premier trimestre, a déclaré Alain-Guillaume Bunyoni, ministre en charge de la Sécurité publique, ce mardi 15 avril, lors de la présentation du rapport trimestriel.
«Si au moins une ou deux femmes font l’objet des VBG chaque jour, ces chiffres font peur dans le dos», a souligné le ministre Bunyoni. Et de promettre de tout mettre en œuvre pour remédier à ces violences.
La Concertation des collectifs des associations féminines de la région des Grands lacs (COCAFEM/GL) rapporte plus 50 mille cas de 2016 à septembre 2018. De ces derniers, seuls 4004 cas ont été portés devant les juridictions. Et 2968 d’entre eux ont été clôturés.
C’est ce qui ressort du document de mise en œuvre de la «campagne tolérance zéro» sur les VBG présenté ce mardi 16 avril à Bujumbura.
Ce rapport souligne que cet écart des chiffres est dû essentiellement au manque de moyens pour trouver de preuves. En outre, les victimes éprouvent de la honte à dénoncer leurs bourreaux. Elles craignent de se voir stigmatisées par la société.
Entre autres recommandations pour éradiquer l’impunité de tels actes, ledit rapport propose le recours aux tests ADN pour l’établissement des preuves judiciaires. L’accent est mis également sur l’implication des hommes dans les actions contre les VBG au niveau communautaire.
La «campagne tolérance zéro aux VBG » a été initiée en 2011 à Kampala en Ouganda par les 12 pays composant la CIRGL. Elle se focalise sur la fin de l’impunité, l’assistance aux victimes des VBG ainsi que la sensibilisation contre ces violences.