Le ministère de l’Agriculture et de l’Élevage lance un projet de production d’un bio-fertilisant (engrais organique). D’après l’étude menée par Pascal Kakana, consultant de ce ministère, ce fertilisant est facile à produire et offre plus d’avantages que les engrais chimiques habituellement utilisés.
Par rapport aux engrais chimiques habituellement utilisés, ce consultant estime que le bio-fertilisant offre plus d’avantages : « Il nourrit les plantes de façon spectaculaire sans toutefois polluer l’environnement alors que les engrais chimiques acidifient le sol, polluent les nappes phréatiques et l’environnement » indique-t-il.
Par ailleurs, compte tenu du coût d’investissement évalué à environ 4 milliards Fbu, le kilo de ce fertilisant coûtera 250Fbu alors que celui de l’engrais est à plus de 2000Fbu actuellement: « Le petit paysan sera donc capable d’entretenir sa terre avec cet engrais organique », souligne M. Kakana.
Il rassure, en outre, qu’avec le bio-fertilisant le rendement des cultures peut être de loin supérieur à celui que l’on enregistre lorsqu’on utilise l’engrais chimique : « Le bio-fertilisant est adapté à toutes les cultures et à tous les sols. Il sera donc utilisable dans toutes les provinces du pays. »
Ce bio-fertilisant est produit à partir de la transformation des déchets et ordures d’origines diverses (agro-pastorale, agro-industrielle, urbaines, etc.), très abondants et gratuits au Burundi », précise M. Kakana. De plus, il fait savoir que par la transformation de ces déchets, on sera en mesure de faire face aux problèmes liés à la pollution.
Ainsi, cet ingénieur lance appel aux investisseurs tant nationaux qu’internationaux de bien vouloir investir dans la production du bio-fertilisant : « Le projet est économiquement rentable. On peut récupérer le montant investi dans 15 ans », affirme-t-il.