C’est ce 17 décembre que cette triste nouvelle du décès du compagnon de lutte du héros de l’indépendance du Burundi est tombée. Il était souffrant depuis des années. Il restera attaché à l’idéal d’unité nationale prônée par le Prince Louis Rwagasore, son mentor.
Les divisions ethniques avec ses conséquences l’exaspéreront et le tourmenteront à jamais: «Mon seul regret, c’est que les Burundais ont trahi cette valeur d’unité qui tenait tant à cœur le Prince Louis Rwagasore. C’est dommage que nous ayons mal géré notre indépendance. Nous devons lutter pour qu’elle soit réelle et profitable à la population qui l’a tant cherchée et obtenue», dira-t-il lors d’une rare interview.
En tant que pionnier de l’indépendance, Valentin Bankumuhari ne manquera pas de faire un clin d’œil à la classe politique burundaise: «Pour bien gouverner, il faut qu’ils sachent dire la vérité, toute vérité, rien que la vérité quoi qu’elle puisse coûter».
Né à Mwumba dans la province Ngozi en 1927, Valentin Bankumuhari fera ses études au séminaire de Mugera, celui de Burasira et le grand séminaire de Nyakibanda au Rwanda. Il poursuit ses études supérieures à l’université de Lovanium de Kinshasa.
Un évêque jésuite lui paie un ticket d’avion, mais il se voit refuser une place dans l’avion pour la simple raison qu’il est noir. Chose qui l’a marqué et qui est resté indélébile dans sa mémoire.
Rentré au pays, Valentin Bankumuhari adhère à l’idéologie du prince Louis Rwagasore qui réclame une indépendance immédiate. Son rôle devient vite de voir comment les idéaux du parti l’Uprona sont suivis par la population et par les membres du Comité central de ce parti.
Cet ancien compagnon de lutte du prince Louis Rwagasore, est alors nommé président du Conseil supérieur du pays. L’objectif majeur de cet organe est de prouver que le Burundi est mûr pour accéder à son indépendance. Le 3 février 1960, cet organe réclame l’indépendance du Burundi dans une motion.
Il sera au siège des Nations Unies en février 1962 pour mener les derniers pourparlers qui ont conduit à l’indépendance du Burundi. Il est avec une délégation composée de Thaddée Siryuyumunsi, futur président de l’Assemblée nationale, André Muhirwa, qui sera plus tard Premier ministre, Térence Sanze, étudiant à Brooklyn College à l’époque, Pierre Ngunzu, futur ministre de l’Education nationale et Pierre Ngendandumwe, qui sera vice Premier ministre et ministre des Finances.
Ce père de 12 enfants, a travaillé à l’Institut national de sécurité social (INSS) et à la Banque de la République du Burundi(BRB). Valentin Bankumuhari aurait soufflé ses 90 bougies l’année prochaine.
Avant tout je présente mes plus vives condoléances a la famille pour la perte de Monsieur Bankumuhari.
Cette perte pour le pays est irremplaçable,témoin de la naissance du pays , travailleur acharné pour l’accession a l’indépendance,sur ce point il était infatigable et incorruptible .J’ai eu l’occasion de travailler avec lui dans les années 89 a 93 avec toujours franc succès.
Qu’il repose en paix,il restera dans ma mémoire comme un homme juste et bon.
MOREZZI Alessandro
Sur le site http://www.amazon.com, l’on montre Pierre Ngendandumwe (donc la partie gauche de la photo historique) que l’on veut vendre pour 24,90 dollars americains (+ $5.10 shipping) avec comme titre Vintage photo of Valentine Bankumuhari writing.
Honneur à ce Monument qui s’éloigne, pour tout le combat mené et gagné.
Imana Rugiravyose Imwakire, Imuhe uburuhukiro budashira n’impembo ku bikorwa vyiza yakoze.
Repos à son âme et condoléances à sa famille.
@Kanyoni
[Honneur à ce Monument qui s’éloigne, pour tout le combat mené et gagné.]
Eh! Quel combat mené et gagné? Etait-il fier de la gestion d’après l’indépendance?
Et de tous les malheurs qui se sont abattus sur le pays?
Imana ntiyirengagiza abeza nawe yamukeneye kuko amaraso ya bene Burundi yasesetse yamuteye ibikomere vyinshi kandi ntiyigeze atirimutswa n ubukunzi bwinda buhanze bamwe bamwe mu barundi. Niyitahire amahoro Imana imuhembe kuvyiza yakoze .Yarumushingantahe winjunja Umuryango nushime Imana nkungabire yariyaramuhaye nyinshi wongere wiihangane muribino bihe bitoroshe
C’est une autre page de l’histoire du passé noir du Burundi qui se tourne nous laissant démunis en ce qui concerne le droit à la vie et à la jouissance de la citoyenneté à part entière de tout opprimé et vulnérable burundais d’hier et d’aujourd’hui. R.I.P.
Niwigire amahoro Imana iguhe uburuhukiro budashira.
Ewe CASABLANCA na MONRONVIA mwaradukwegeye akarambaraye! !! None vyari ibiki ko batabisigura neza? Pourquoi ces appelations? ? Ntawoba abimaitrisa ansigurire? Merci!
Aho kwibuka uwitavy’Imana wibuka ibitaja ntibize vyagoranye gusa? Igore uhishe ingeso usonere uwutakiriho.
Sigihe ca politike, n’usezera uwugiye.
We Buhiga JC nimba uriko uranywa Amstel! ? C’est bien écrit qu’ il est de Mwumba à Ngozi! !!
Que la terre lui soit légère et que le beau Dieu l’accueil dans son royaume, moi je lui dis merci beaucoup et je sais pourquoi et je suis triste.Mes condoléances à sa famille
Mon oncle BANKUMUHARI est bien né à Gitiba, commune Mwumba, Province Ngozi, mais pas à Muramvya. Veuillez réctifier.
Où est ce que tu trouves Muramvya dans cet article??
R.I.P.
Ngirango ajanye agahinda kenshi. Donko iyi myaka yose yari aho abona ibikorwa. 1965, 1969, 1972, 1988, 1993, 1995. Iyi myaka yose yarayibonye. Esperons qu’il n’est pas resté les bras croisés et bouche bée.
Nagenda amahoro, ndababaye kandi ndahojeje umuryango
RIP
Les sages partent un à un en silence absolue des politiques, alors qu’ils devraient les approcher pour comprendre ce qu’ils ne comprennent pas. Je dis comprendre ce qu’ils comprennent pas car j’ose espérer que les politiciens Burundais ont pris le chemin de la violence car ils n’ont pas compris que les batailles gagner sans armes sont les plus douces et plus faciles à gerer que celles obtenus par la violence. La preuve, on celebre toujours celle de l’indépendace; obtenu sans que le sang des innocents coule.
Omar
Merci monsieur Djuma, Omar pour ce » clin d’oeil » . Ces batailles gagnees sans armes sont les plus meritees, plus securitaires et plus vivables.