Beaucoup d’absences ont été enregistrées ce mardi 2 janvier dans les établissements scolaires de la capitale Bujumbura lors de la reprise des cours dans l’enseignement fondamentale et post-fondamentale. A l’origine, la décision d’écourter d’une semaine les vacances de Noël et de Pâques.
Claric Kanyenkiko, élève au lycée Gisenyi, dit s’être présenté à contrecœur car il n’y peut rien : «Nous ne faisons que nous conformer à la mesure des autorités». Sinon, souligne-t-il, elle ne nous avantage pas. Cet élève demande le maintien des vacances à deux semaines.
Un autre élève de ce même lycée laisse entendre qu’il est retourné à l’école poches vides : «Je n’avais que les frais de déplacement.» Il espère que les responsables du lycée ne vont pas leur exiger vite des frais scolaires.
Féditia Gateka, élève en 1ère scientifique au lycée Vugizo, regrette que les vacances n’aient pas pu durer deux semaines comme à l’accoutumée. Cependant, elle exhorte les élèves à travailler avec assiduité. Avant de glisser aussitôt : «Nous voudrions le maintien des vacances à deux semaines».
D’après Friday Shaza en année terminale à cet établissement sous convention catholique, les élèves continuent à travailler pendant les vacances. Celles-ci offrent l’occasion notamment de se préparer aux tests nationaux. «C’est le temps de suivre des cours de renforcement et de creuser davantage pour mieux préparer les épreuves».
Pour Jacqueline Nunu, directrice du lycée Gisenyi, le début du trimestre à la veille du jour de l’an ne favorise pas la reprise convenablement. «Les élèves ont préféré rester chez eux pour se présenter le lendemain».
Elle appelle à l’appropriation de cette nouvelle programmation. «Nous devons nous habituer au changement». Mme Nunu affirme que les élèves ont jugé bon de terminer les fêtes de fin d’année dans leurs familles.
Alphonse Ndayizeye, directeur du lycée Vugizo, abonde dans le même sens. Son établissement a enregistré «pas mal» d’absences à l’internat. Elles sont dues aux problèmes familiaux. Les parents n’ont pas pu envoyer à temps les élèves à l’école.
Néanmoins, ce directeur estime que plus de 98% d’élèves de son établissement se sont présentés ce mardi 2 décembre. «Nous avons peu d’élèves à l’internat». Et de soutenir que les élèves s’habitueront au fil du temps.
Emmanuel Mashandari, président du Conseil national du personnel de l’enseignement (Conapes), fait le même constat. Il explique ces absences par les «faibles moyens financiers» dont disposent les parents. «Les enfants attendent qu’ils puissent en avoir». En plus des frais de déplacements pour ceux qui sont externes, il évoque les frais scolaires pour les internes.
Certains responsables des écoles privées prévoient le début du 2ème trimestre lundi 8 janvier.
Comme ancien enseignant du Burundi, je serais d’avis de garder intactes les vacances de Noel et de Paques. S’il faut gagner du temps pour les apprentissages, ce serait mieux de reduire les vacances d’ete.
Les eleves rentreraient en classe plus tot d’une semaine en septembre et iraient en vacances plus tard d’une semaine en juillet.
Et puis, selon la Banque Mondiale, les ecoles au Burundi font passer trop de tests (examens, interrogations) aux eleves. Selon les analystes de cette organisation financiere internationale ( qui participe au financement de l’education dans les pays en developpement), la reduction du nombre de tests accroitrait le temps d’apprentissage.
Ces memes analystes sont d’avis que le systeme d’enseignement burundais est de grande qualite, un des meilleurs dans l’Afrique francophone.
Alors grand Merci aux enseignants burundais!
Et comment sont-ils rémunérés ces enseignants Burundais? La Banque Mondiale n’en fait pas écho dans son analyse?