Vendredi 22 novembre 2024

Politique

Urgent-Arusha : pas d’accord pour ce 4ème round

07/12/2017 14

De notre envoyée spéciale à Arusha, Agnès Ndirubusa

Le facilitateur a finalement revu ses prétentions à la baisse. La signature d’un accord à la clôture des pourparlers n’aura pas lieu comme prévu ce vendredi.

Là où tout se joue pour en finir avec la crise

Dans une plénière qui n’a duré que 25 minutes, le facilitateur dans la crise burundaise, Benjamin Mkapa a déploré ce jeudi le manque de consensus des parties prenantes. Il assure que les points de désaccords des protagonistes « méritent davantage de concertations. »

Parmi ces points de divergences, la facilitation a notamment relevé la question de la révision de la Constitution. Cette modification devrait être inclusive et le produit d’un consensus. Les participants ne se conviennent pas également sur le respect des libertés fondamentales, l’ouverture de l’espace politique ainsi que la levée des mandats d’arrêts et l’amnistie des détenus politiques.

Ainsi, l’accord qui devrait être signé en présence des chefs d’Etat de l’EAC, à la fin de cette session n’est plus au programme.

L’ancien président tanzanien a souligné que le condensé du travail soumis par les protagonistes sera transmis à la médiation et au sommet des chefs d’Etat de la sous-région « pour orientations.»

En cet avant dernière journée des pourparlers, les protagonistes ont donc la charge de travailler sur le document leur transmis par Mkapa. Ils soumettront leurs amendements dans une séance en plénière ce vendredi, à la clôture des pourparlers.

Forum des lecteurs d'Iwacu

14 réactions
  1. Rurihose

    Nkurunziza sera président à vie comme les autres potentats africains que je ne nomme.La constitution sera changée et le verrou des mandats levé. Full Stop.
    Que le pays soit devenu le plus pauvre et le plus corrompu, importe peu.
    C’est cela l’Afrique.
    Excusez ma désillusion

  2. shaka

    meanwhile…our natural resources are being taken away !!!

  3. Ayahu Jean Pierre

    « Arusha : une plénière expéditive » ou plutôt une plénière de trop?
    Tel fut mon propos d’ il y a quelque jours. Effectivement, la dernière plénière aura été de trop et elle annonçait probablement la fin d’une cabale, une cabale politique j’entends! Quelle suite après le 8, date de la fin des pourparlers ou plutôt la fin du « Ligala » pour reprendre le propos de Karayenga? Le Ligala, pour mon ami Crettol initié à la culture burundaise mais pas totalement, c’est ce lieu de de rencontre des jeunes, voir des moins jeunes, désœuvrées, pour passer le temps. On y raconte de tout et de rien et puis on rentre chez soi, pour se retrouver le lendemain..Au Ligala, il n y a pas d’ordre du jour, pas de contrainte de s y rendre, pas de programmes. Il y a une finalité: tuer le temps, souvent long, quand l’on est désœuvré! Arusha fut tout ça.

    Arusha est cet échec annoncé non pas parce que que le CNARED n’aura cessé de clamer haut et fort que sans lui, la terre « Burundi » cessera de tourner. Non plus parce que Bujumbura n’aura cessé de vendre son dialogue interne, sa souveraineté et que sais-je encore! Au Ligala, c’est aussi un espace pour se vanter et s’inventer des exploits, des réalisations imaginaires, des conquêtes..
    Arusha manquait aussi de la matière. Il y avait plus de revendications, des doléances et moins de problèmes. Le tout se résumait en une forme d’énoncé de principes généraux pour une bonne gouvernance.
    Pour la suite, une chose est certaine. Benjamin Mkapa se retire et/ou annonce la fin des pourparlers sous sa forme actuelle. Il le dit déjà mais à demi-mot quand il assure avoir relevé plusieurs points de désaccord entre les différents groupes et que par conséquent il sera très difficile de tout régler avant les élections de 2020. Et s’il conclue à l’idée que rien n’empêche que les protagonistes continuent de discuter sur certains points de divergences et trouvent des solutions même après les élections , tout est dit et comprendra qui voudra: pourparlers équivaut à feuille de route vers les élections de 2020. A chacun camp d’aiguiser ses couteaux pour se tailler le bon morceau du gâteau que les élections de 2020 mettra en jeu.
    Mais alors, dirons-nous: tout ça pour ça? Non car la Tanzanie aura été ce grand-frère, ce confident, ce bon voisin, ce parent …qui rassure, console nos esprits « chagrinés ». Ou alors et de manière positive, dirons-nous: deux semaines de thérapie collective,ça vaut la peine. Cela s’appelle sous d’autres cieux de la psychodrame car en effet,  » le contact à l’autre dans les groupes de psychodrame aide à ressentir que les problèmes qui sont les siens peuvent être proches de ceux des autres ou au contraire s’en éloigner : les participants se repèrent ainsi mieux dans leur histoire et comprennent que de celle-ci, ils peuvent en exprimer le meilleur et se reconstruire. » Evelyne Ridnik, psychodramatiste.

  4. Antoine-Marie

    Si les Burundais eux-mêmes ne comprennent pas le Probleme Burundais, qui va le comprendre ? Que l’ « étranger » comprenne, les Burundais sont un peuple complexe. Vous les avez vus rire, manger et boire ensemble en dehors de la salle des conversations, mais quand les choses sérieuses commencent, ils jouent le jeu.
    Ce qui commence à agacer et, ce n’est pas la première fois, c’est qu’ils prennent le peuple en otage. Nos chers compatriotes, « Assez est Assez » ! Le peuple burundais est fatigué de ce commerce que vous faites à ses dépens. La médiation et le monde qui vous observe devraient être fatigués aussi de vos gymnastiques de mauvais gout. J’aurais aimé qu’on vous enferme quelque part sans la moindre possibilité d’en sortir avant d’avoir trouvé une solution à vos problèmes.
    Et si un jour le peuple décidait de vous lyncher pour l’avoir trahi, je serais derrière lui. Shame on you !

  5. Prophète

    Erega mukapa ni umu dd depuis sa création none wumva yokumvikanisha abantu gute

    • Banza

      @Prophète
      Eka uri prophète de malheur nyene! None iyo winumira ntiwari kuba uri umuntu!

  6. Adamond Christiana

    La crise burundaise en particulier et les crises d’afrique en general se resoudra par nos mamans(les femmes),selon cette video,ayez le courage de l’ecouter,c’est constructive: https://www.youtube.com/watch?v=zKWVFRqIp7U

  7. roger crettol

    Amertume.

    Comment le médiateur a-t-il pu faire miroiter la signature d’un accord, alors qu’il doit si lamentablement déchanter un jour avant la clôture de la session ???
    Est-il vramient en mesure de juger de l’état d’esprit des participants, ou bien ceux-ci l’ont-ils mené gentiment en bateau ???

    Monsieur Mpaka est-il à la hauteur de la tâche, certes difficile ? Sa crédibilité est maintenant au plus bas.

    Certains des analystes qui agitent – encore – le hochet de la Révolution de Couleur ne nous trompent pas, malgré la poudre qu’ils nous jettent aux yeux. S’il y eut Révolution, ce fut celle de l’Ombre, et elle fut concoctée à Bujumbura, à l’ombre des murs du pouvoir.

    Et vous voudriez que l’on aime et respecte les fauteurs de la crise ? Zazie, trois fois.

    • Gacece

      @roger crettol
      Pour qui vous prenez-vous pour remettre en question la crédibilité de Mkapa? Rappelez-vous qu’il était le chef d’État de la Tanzanie en exercice lors de la signature de l’Accord d’Arusha en 2000. Cela pour dire qu’il connaît les schémas de pensée des Burundais. Et un jour il choisira le moyen le plus efficace pour forcer ces même Burundais à arrêter de jouer avec la démocratie et la vie de leurs citoyens.

      Il est également en train de constater les lacunes de l’Accord d’Arusha de 2000 et ses conséquences. La précipitation (ou l’urgence) avec laquelle cette Accord a été conclue a déjà montré qu’au lieu de résoudre les problèmes de l’époque, il (l’Accord d’Arusha) n’a fait que les reporter.

      Quand on sortir de ces tourbillons imaginaires, planifiés et réels (malheureusement), j’aimerais qu’on aboutisse à un document qui ne laissera aucune marge de manoeuvre au tricheurs ou aux gens animés par la division (quelle qu’elle soit), la haine ou la discrimination.

      Mkapa devrait s’attéler à trouver le ou les moyens efficaces pour faire dire à la classe politique ou civile burundaise qu’il n’est plus question de prendre en otage le peuple burundais pour des calculs politiques et économiques. On doit fermer toute porte que toute personne entrevoit d’avoir accès au pouvoir et/ou aux avantages économiques qui découlent de son statut, réel ou imaginaire.

      • roger crettol

        @ Gacece

        Les faits parlent d’eux-même, peu importe l’importance de mon ego.

        Mpaka a fait miroiter des miracles qu’il ne pouvait pas accomplir, et il n’a pas vu ou voulu voir que la volonté de compromis était absente dans les délégations.

        Quant à sa présidence, il ne m’appartient pas d’en dire quoi que ce soit. Sa médiation, elle, ne brille pas par ses résultats : on a mené de force des ânes à l’abreuvoir, et on se désole qu’ils se refusent à boire (métaphore d’occidental).

        • Bakari

          @roger crettol
          Justement: comment fait-on boire un âne qui n’a pas soif en occident?
          Par ailleurs, le problème burundais empêche t-il Mkapa de dormir? J’en doute!

  8. CLAUDIO

    Aaah bon, Umuhuza yananiwe. Mana Kingira Igihugu Cacu ciza.

  9. Pombe macadenats

    Ni mutahe basha ivyo bintu ntavyo mwoshobora !! ! Une autre chose, il faut que l´ONU prennenet les choses en mains kuko Mukapa biramurengeye !

    • mwenebeda

      nibareke guta umwanya ngo barindiriye amasezerano asinywa kuko bumvikanyeko kandi ata matati ahari muvy’ukuri.Nibatahe balore polique yabo bitoze ,batogwe canke batsindwe ariko baturekere amahoro.Bareke kwama bashaka kuduska muntambara ngo nikubera ataribo bariko baratwara.None iyo niyo democratie batwifuriza.

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