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Urbanisme à Ntsibo : 515 ménages attendent le versement de leurs indemnités

05/05/2013 Commentaires fermés sur Urbanisme à Ntsibo : 515 ménages attendent le versement de leurs indemnités

Les services de l’Urbanisme veulent ériger un quartier moderne sur la colline Ntsibo (Gitega). 515 ménages, qui vivent dans le dénuement total, demandent des indemnités au gouvernement.

<doc6773|left>Avec les premières indemnités qu’ils ont reçues (un quart), ils ont loué des maisons qu’ils peinent à payer. A Ntsibo, ils étaient menacés par des voleurs à cause de ce montant perçu : « J’avais tout pour mourir dignement. Sans mes champs ni ma maison, je mène une vie de mendiant. Que soient maudits ceux qui m’ont chassé des terres de mes ancêtres », vocifère Pierre Barayampunda. Ce vieillard de 80 ans exprime avec colère un sentiment que les anciens habitants de Ntsibo ressentent aujourd’hui.

Edouard Ngendakumana, 30 ans, assure qu’ils sont dans une situation insoutenable. Il accuse ceux qui ont fait les devis d’avoir mal calculé la valeur réelle de leurs domaines. Il indique aussi qu’ils attendent les indemnités depuis mars de l’année dernière. « L’argent qu’ils m’ont donné n’est même pas l’équivalent de la somme que je recevais quand je vendais mes eucalyptus ou mes avocats », proteste François Ntahonvukiye. Ils ont été obligés de quitter l’endroit car les bandits les menaçaient pour le quart reçu des indemnités.

« Tout ce qu’ils possèdent là bas leur appartient »

De son côté, Thérèse Ndikumana, une mère de quatre enfants, a loué une petite maison pour une somme de vingt mille Fbu. C’est la solution que tous les habitants de Ntsibo ont choisi en attendant que leurs indemnités soient versées pour s’acheter des terres là où les prix sont encore abordables. « Pour manger, je dois travailler sur les chantiers comme aide-maçon », explique-t-elle.

Le problème est connu par les services de l’urbanisme à Gitega. « Nous avons déjà adressé un rapport détaillé au ministère des Finances. Nous attendons que cet argent soit donné aux bénéficiaires pour commencer les travaux de terrassement », avance Ir, Aimé Irambona, responsable de la région Centre-Est. Et d’ajouter : « Ils ont le droit de rester là jusqu’à ce que leurs indemnités soient totalement versées. Qu’ils se rassurent, tout ce qu’ils possèdent là bas leur appartient du moment qu’ils n’ont pas encore perçu l’argent. »

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