C’est l’appel lancé par Evariste Ngayimpenda, président du courant de réhabilitation du parti Uprona aux héritiers du Prince Louis Rwagasore qui sont dans les institutions, au cours d’une conférence de presse animée à Bujumbura ce mercredi 12 juin.
« Nous interpelons les membres du parti Uprona qui sont au gouvernement de ne plus se lamenter sur la violation massive des valeurs véritables de la démocratie commise dans le pays », indique Evariste Ngayimpenda tout en leur demandant de remettre le tablier s’ils ne veulent pas partager les responsabilités sur ces cas avec le Cndd-Fdd. D’après lui, le parti créé par le héros de l’Indépendance ne devait pas soutenir une politique contraire aux intérêts du peuple. Sinon, insiste-t-il, il en sera responsable.
Ce qui est surprenant, déplore-t-il, c’est qu’il est difficile d’avancer que ce parti est dans les institutions : « Si l’Uprona trouve des griefs à la gouvernance du Cndd-Fdd et qu’il l’a fait déjà savoir à plus de trois reprises sans qu’il y ait des changements, il serait raisonnable de quitter les institutions. Et de cette façon, il aura cessé d’accompagner un parcours qui chemine le pays vers la perte. »
Car, même si c’est « bizarre, le fait que ce parti peine à faire ce pas », on ne peut pas vouloir une chose et son contraire à la fois, rappelle M. Ngayimpenda.
Du côté Kumugumya, Charles Nditije, président du parti se garde de créer de répondre au courant de réhabilitation du parti : « Éviter des polémiques : c’est un principe que je me suis donné il y a un certain temps », explique-t-il. Il signale que depuis l’accession au pouvoir du Cndd-Fdd, l’Uprona a toujours participé dans les institutions étant minoritaire. M.Nditije ajoute par ailleurs que « parmi ceux qui se disent être derrière le courant de réhabilitation, il y en a quelques uns qui sont au Parlement. Les propos de M. Ngayimpenda sont donc à placer dans le cadre d’un combat politique. »
Et au final, note-t-il, « nos adversaires politiques ne sont pas dans le courant de réhabilitation du parti Uprona, mais ailleurs. »