Les attentes des politiques sont partagées quant à l’issue du 5ème round du dialogue inter-burundais annoncé le 25 octobre à Ngurdoto. S’exprimant à l’occasion de la journée internationale de résolution des conflits, ce jeudi 18 octobre, le vice-président du parti Sahwanya Frodebu se dit pessimiste. «Il n’y a pas de volonté manifeste chez les différents protagonistes dans le conflit surtout au niveau du gouvernement», déplore Léonce Ngendakumana.
Il rappelle que les conflits burundais sont essentiellement politiques. Ceux-ci se situent notamment au niveau de la conquête, de l’exercice ou de la cession du pouvoir. Ainsi, les autorités joueraient un grand rôle pour en sortir. Il déplore que l’Accord d’Arusha qui avait posé les fondements pour mettre fin aux crises cycliques «ait été piétiné » par le biais de la promulgation de la Constitution du 7 juin.
Cet ancien président de la Chambre basse du Parlement les appelle à privilégier les intérêts de la population au cours de la prochaine session. Il souligne que les Burundais font face à plusieurs difficultés notamment la pauvreté, le chômage et la famine. Les participants à ce round devraient refuser d’être prisonniers du passé pour dépasser les événements antérieurs.
Du côté de l’Uprona, Abel Gashatsi se dit satisfait d’une culture de dialogue ancrée dans l’esprit des Burundais. «Le dialogue inter-burundais interne a connu de bons résultats». Ainsi, il «est optimiste quant à l’issue du dialogue externe en cours». Pour lui, l’essentiel est de participer avec un esprit constructif.