Le président de la République a promulgué, le 31 décembre dernier, la nouvelle loi portant mission et composition de la CNTB. Une décision aussitôt condamnée par une certaine opinion, ce qui ne semble pas étonner ou inquiéter le cabinet présidentiel.
Le parti Uprona estime que la nouvelle loi régissant la CNTB cache une réforme agraire sans précédent, qu’elle n’a d’autre visée que de diviser les citoyens burundais et de spolier leurs terres. Charles Nditije, président du parti, a indiqué qu’ils vont saisir la Cour constitutionnelle pour lui demander de déclarer cette loi inconstitutionnelle. « Les choses vont de mal en pis parce que l’actuelle loi qui vient d’être révisée et signée par le président de la République donne davantage de liberté à la CNTB pour commettre plus d’exactions, plus de dérives. » Pour lui, il est inacceptable que la CNTB puisse désormais investiguer sur les propriétés qui ne sont pas concernées par les événements tragiques que le Burundi a connus, et remonter jusqu’à l’avènement de l’indépendance.
De plus, poursuit M. Nditije, la création d’une cour spéciale, qui tranche en premier et dernier ressort, viole le droit de tout Burundais de porter plainte et de faire recours devant la juridiction de son choix. Il envisage même de porter plainte devant d’autres juridictions, si cela s’avère nécessaire, ou de quitter les institutions.
Une loi décriée par les deux barreaux
L’ordre des avocats près la cour d’appel de Gitega a également déclaré inopportune la mise en place de cette cour spéciale terres et autres biens prévue dans cette nouvelle loi. « Nous avons appris avec effroi que la cour spéciale à venir pourra revoir les jugements coulés en force de chose jugée. Que les juridictions seront dessaisies des affaires pendantes devant elles et que les décisions rendues ne seront susceptibles d’aucun recours », s’est indigné Me Raphaël Gahungu, bâtonnier du barreau de Gitega. D’après lui, promulguer cette loi revient à supprimer progressivement les juridictions ordinaires. Car un jugement coulé en force de chose jugée est irrévocablement dit exécutoire.
Quant au bâtonnier du barreau de Bujumbura, il estime que la justice de la CNTB et sa cour sera discriminatoire, militantiste dans sa façon de régler les problèmes, ce qui jure avec la raison et la pérennité. Me Isidore Rufyikiri déplore que cette commission prenne des décisions sur des bases ethniques ou des mobiles politiques. Pour lui, cette démarche ne va pas du tout résoudre les conflits fonciers. « Qu’il vienne demain un pouvoir dominé par d’autres Hutu ou par des Tutsi, ou dominé par une alliance DD, s’il est réfléchi, il va revoir ces décisions », souligne-t-il.
Une insatisfaction « normale »
Pourtant, pour le président de l’Uprona, la question de la CNTB est d’ordre national et non ethnique : « Des terres qui opposent les rapatriés et les résidents, ce n’est pas seulement un problème entre Hutu et Tutsi, c’est aussi un problème entre Hutu. Tout ce monde là n’est pas uproniste, donc c’est un problème national », fait-il remarquer.
Il faut noter que, lors de la dernière conférence publique des porte-paroles des ministères et des institutions, celui du président de la République a indiqué que la CNTB n’est pas un problème entre Hutu, mais un problème des personnes qui se sont accaparées illégalement des biens d’autrui.
Quant au porte-parole adjoint, il déclare que le président Pierre Nkurunziza est prêt à assumer les conséquences qui découleront de la mise en application de cette loi controversée. « Le fait que cette nouvelle loi ne satisfasse pas tout le monde est chose normale », relève-t-il. Et de renvoyer ceux qui la qualifient d’anticonstitutionnelle aux organes habilités.
Boha izo nda zanyu mwa ba porona!
Il n’est jamais tard pour bien faire!
Cad: quittez svp ces institutions qui font la honte de notre patrie!!!
sigaho, porona niyo iriko irasohora abantu ifatanije na cntb,hama ikaca yikoroza amosozi y’ingona uti gute?
mbwira ukuntu Busokoza aja harya agahora kandi ajejwe ibabazo vya politique, hama pour jouer le mpompier Nditije akinamura ngo ntibabitegera ivyo CNTB ikora.
Reka sha, porona iriko yisabira abandi ba ministres nutundi tuvunjivunji nayo ingorane zacu ntibazinezwe.
Kandi umuntu atabona ubucuti bwa porona na DD aratangaza.
mais ndashigikiyeko abatwaye ivyabandi babisubiza ariko uwaguze na banque, uwo ntakwiye gutaha uko nubwo Sonseigneur SErapion yabishizemwo agashavu katurutse kuri extremisme akangaza imiryango .
burya rero faut jamais canaliser un problème, faut plutôt penser aux solution kuko burya iyi commission niyahava nubu butegetsi ndabarahiye hazoba iyindi izoza ivuguruza inzo ngingo
Reka mvuge nka Murundi aho hejuru: Mbe Busokoza nyene ari he? Niyisokoreze amasunzu pendant que Nditije crie sur les différentes radios. Ewe Mporona sha! Hihihihihiiii Urantwengeje ndakambura abakwe.
Après les élections natwe tucha dushinga « la commission des bien mal acquis », pour toutes ces villas acquis par l’argent sale. Ces permanences amahera ava hehe? C’est vraiment sur base de vos salaires?
Nukuzirya zose ,kuziguguna kabisa niziri mu magi,mbega ngira mbaze ikintu kimwe,aho mubona ibiriko biragirwa bizorama,kwubakira ku nzigo,ku bu beshi,ku karenganyo,ni mwitegure ingorane zigire zigaruke vuba,
@Backary qui dit que “kwihutura vyagabanutse kuko ubu ata valeur ajoutée bikizana”.
Cette valeur ajoutée est biologique, donc inhérente a l’espece en question. Seulement, le coût d’acquisition est trop élevé; reservé a un club select, ceux qui ont les gros moyens.
Abarundi turafise ikibazo co kwama hahandi. Nous avons un probleme serieux de crise d’adaptation!
Ubwicanyi bwakorewe abarundi bahorwa ubusa kandi ababikoze bitemberera en toute impunite vyunyurwa n’uko babandanya bibera mu matongo yabo banyaze impfuvyi zibiraba!
Restituer ce qui a ete vole est un remede moral, materiel et meme psychologique mais ne resoud en rien le probleme de l’exiguite des terres causee entre autres par une demographie galopante.
Il est bon de rendre justice mais il faut resoudre le probleme globalement pour le developpement pour tous et durable.
Je pense que parallement le gouvernement doit etre capable de combattre la corruption et les malversations economiques en ramenant dans les caisses de l’Etat tout ce qui a ete vole .Les crimes economiques dans notre pays(actuels et passes) sont de loin les plus graves que ceux lies a la spoliation des terres.On pourrait facilement degager un manque a gagner qui pourrait assurer aux enfants une bonne education orientee vers les metiers tel que la terre ne soit plus une seule ressource de survie. Ainsi on pourrait plancher sur le developpement du capital humain au lieu qu ce dernier soit un desavantage.
Sinon Nditije ne dit et ne donne rien de substantiel. Il defend les idees d’un systeme familier au crime.
Imana iramubona!
Il vrai que la politique de l’Etat DD reste à désirer!
Mais sur certains points, merci de redonner l’espoir
aux rescapés, veufs et orphelins des génocides répétitifs au Burundi!
Cependant, il faut veiller à ce que ce soit de réelles spoliations!!!
Abivye bategerezwa gusubiza ivyo bivye , ils devraient même payer
des intérêts car ils glandaient, profitaient des biens d’autrui, alors que les victimes
ne faisaient que souffrir et sombrer dans la misère!
Qu’est-ce que le Président attend pour accélérer les réformes? Que Nditije, ALexis, Vital, Léonce, Pacifique, Manwangari, Kazoviyo et autres disent oui? Je trouve que Notre président accorde trop d’importances à ces partis politiques et ONG locales alors qu’ils ne font que salir l’image du Burundi. Dans quel pays on récompense un spoliateur? Certaines personnalités burundaises devraient apprendre à s’abstenir des discours tellement déplacés comme si ils étaient des apprentis.
Imaginer les gens qui ont décimé ta famille, spolié tes biens, t’ont contraint à l’exile pendant des décennies, … et qui viennent encore jouer avec les mots? Nditije, arrête de jouer alors que tes frères hutus continuent à croupir dans des misères sans nom et que les spoliateurs majoritairement tustis continuent de jouir et de réclamer encore encore. A mon avis, les hutus ont trop donné ( de 15% à 40% et de 85% à 60%), rien que citer les quelques exemples.
Bravo Mr le Président, car grâce à toi, le Burundi deviendra le Burundi que nos deux héros prônaient.
Je me demande si tu as des yeux pour voir!
Iwacu muze muduhe CV ya Léonidas Hatungimana turabe ivyo avuga bijanye n’amashure kuko il est tellement brutal
Les CNDD FDD pensent à tort qu’il s’agit d’une loi qui défavorisera les tutsis. Probablement non, c’est plutôt une loi qui fera du mal à une grande partie de la population. La problématique des terres se posent bcp plus chez les Hutus pour lesquelles la planification des naissances , le mariage précoce et la polygamie font qu’ils se retrouvent nombreux sur un lopin de terre de quelque ares. Les Hutus fonctionnaires n’avaient pas beaucoup de maisons à Bujumbura, qui en 1972 était sous peuplée de burundais. Ceux qui avaient des maisons étaient pour le plupart des congolais , des arabes et des refigiés tutsis Rwandais. En 1982, Bagaza demande à tous les populations de Kayanza, Ngozi , Muramvya et Gitega de venir peupler la région fertile de Nyanza lac, (tous ceux qui sont venu étaient des Hutus), ils ont reçu chaqun 1 ha de terrain à cultiver, Maintenant bazanye umusenyeri yitwa Bambonanire ngo nibasubiye iyo bavuye il y a 32 ans. Uwo musenyeri ariko aratukisha ekleziya katolika yigisha urukundo no kurekuriranira. Ntivyumvikana mbere kubona Eglise catholique itaramwiyamiriza, ngo imwambure impuzu zayo yamuhaye. Intwaro izokurikira izohera gufuta izo ngingo za Scorpion.
Merci rugamba pour votre analyse.
Le probleme crucial, monsieur Nkurunziza (je dirais meme la bombe qui vous explosera au visage) est l`exiguite des terres engendrée par une natalité irresponsibl, je dirais meme criminelle.
Ayez une vision, monsieur le president pour nous trouver une solution à cela.
Des familles qui ont moins d`un ha mais font 9 enfants, muzoshaka ko abo bana bazoja hehe? bazorya iki?
Ces autres histoires de CNTB au dessus de la justice, ne sont que des actes pour péreniser des injustices pour favoriser un incapable à avoir un 3eme mandat.
Injustice, n`akarenganyo ahovyatugejeje ntitwobiraga abana bacu.
Tu résonnes comme l’ex-président du Rwanda Havyarimana, qui se distanciait fort du rapatriement des réfugiés tutsis en prétextant la démographie galopante au Pays. Nawe rero ntumbwire que les régimes upronistes condamnaient leurs menja hutus à l’exil en les croyant stériles? Fallait s’y attendre ko ibintu bishobora guhinduka par méthode bagenzi. N’uwuriko arakora nabi aujourd’hui à la tête du Pays sans planifier le retour de l’ascenseur bizoheza nawe bimugore. Remarquez que je ne parle pas ici de Mgr Sérapion de la CNTB, ndavuga abategetsi b’ibigaba, kandi bariho et ils se reconnaissent!…
Mbega yamwe! Nditije aho atuma amaradiyo n’ibinyamakuru, Busokoza ari he? Aramugabira? Ari uko bimeze ni amusubirize. Amukubite umukenyuro nk’uwo yakubise Sinunguruza. Turaramvye ngo tubone!
Nditije, ayo mazu n’amatongo des survivants hutus bayiba muri hehe ko umengo vyose vyakozwe ari mwembwe muri ku ntwaro? Laissez alors les Cndd-Fdd s’en occuper!… Puis, il faut qu’on innove pour avoir des gacaca plus modernes au Burundi, et la nouvelle loi de la CNTB semble aller dans ce sens, n’est-ce pas? Il y a plusieurs étapes à franchir avant d’arriver au «Plus jamais ça» au Burundi si évidemment nous avons la volonté d’y parvenir tous ensemble, et ce, sans penchant partisan ni ethnique!…
Nditije veut défendre l’indéfendable. Il faut tout de même permettre à la CNTB de remonter aux véritables spoliateurs des biens et terres des victimes hutu du temps du règne des upronistes. Parler d’acquéreurs de bonne foi sans allez jusqu’à démasquer au grand jour leurs usurpateurs n’aide en rien mu vyukuri. Laissez donc passer cette loi pour le bien des banyagihugu kuko kubakira ku kinyoma ntibihumuriza namba!
Ikizombwira ko Abaporona bababajwe koko n’iryo tegeko rizogenga CNTB ni umusi bazoba basezeye Reta. Sans cela qu’ils se taisent.
Et au dessus tout c’est l’église catholique via son fameux monseigneur qui règle les comptes… Complicité aveugle.
Pourquoi un monseigneur peut continuer à diriger cette commission qui est décriée par une grande partie de la population?
Qui appelles-tu grande partie ? Et si l’on votait ?
Emwe nuko bwana Nkurunziza Petero azokora nka Ntisezerana kuri dossier ya Sosumo akavuga ko Nyamitwe yavuze ivyo atamutumye canke ko yamubesheye, ahandi jewe ndabona ko Nkurunziza azoruhukira ahabandi bari intwaro niyahinduka. Ngira Nyammitwe azomugemurira. Raba mwikebuke kuko igihugu si Icana mbaye Nkeshimana se w’umuduri.
Charles Nditije, le Hutu qui se prend pour un Tutsi, le suiveur!
@anonyme
« Charles Nditije, le Hutu qui se prend pour un Tutsi, le suiveur! »
Kwihutura vyaramye! Iki gihe niho biriko biragabanuka kuko nta valeur ajoutée bikizana!
Kaburahe, amahoro, n’umwaka mushasha 2014.
Je voudrais vous demander de faire un prix étudiant!
Merci
La problématique des terres et autres bien mal acquis ne sera pas résolue par une politique qui n’en est pas une de déshabiller Paul pour habiller Pierre. Le problème de l’exiguïté des terres sera réglé par une volonté politique de fer à long terme qui passera nécessairement par la baisse substantielle de la natalité au Burundi. Je ne sais pas si la stratégie des croisades et autres manifestations inutiles nous y aideront mais personnellement je crois qu’il faut agir sans tarder car demain ce sera déjà trop tard.
Quand on analyse la strategie mise devant par la CNTB, on a l’impression que celui qui décide en dernier ressort i.e. SE Mr P. NKURUNZIZA veut utiliser la fibre ethnique pour la prochaine étape politique importante qui lui permettre de rempiler pour un troisième mandat et sa quinzième année au pouvoir i.e. les élections de 2015 qui est en fait demain.
Mon frère, tu mélanges les choux et les salades! Le problème de la spoliation des biens d’autrui n’a rien à avoir avec l’exiguïté des terres!A moins que tu m’expliques!