Lundi 23 décembre 2024

Archives

Uprona : après l’accalmie des 50 ans du parti, les luttes internes repartent de plus belle

05/06/2013 Commentaires fermés sur Uprona : après l’accalmie des 50 ans du parti, les luttes internes repartent de plus belle

Alors qu’on croyait que le cinquantenaire avait calmé et réconcilié les antagonistes, ces derniers chargeaient en fait de plus belle leurs batteries pour de nouvelles frappes… <doc2139|right>Le président de l’Uprona vient de suspendre plusieurs gros poissons des organes du parti, y compris Yves Sahinguvu, l’ancien premier vice-président du Burundi, deux députés, ainsi que près de la moitie des membres du bureau exécutif, et plusieurs représentants provinciaux dudit parti. Elie Baranyikwa, premier secrétaire du parti à Bujumbura rural, récemment suspendu, ne semble pas surpris le moins du monde:« c’est la suite du programme de Niyoyankana de mettre en place des gens qui lui sont fidèles et qui voteront pour lui pour le mandat suivant.» Et il donne comme exemple la façon dont Bonaventure Niyoyankana a organisé la mise en place des comités communaux, élus par des non Badasigana, avec l’aide de la Première vice-présidence, et de certains députés comme Bonaventure Gasutwa : « ce sont des gens qui avaient pourtant lutté pour la réunification du parti, mais qui veulent le détruire aujourd’hui. » « La décision de nous suspendre est nulle et non avenue, les motifs avancés sont faux et l’organe qui l’a décidé est illégal », ajoute Sosthène Nkurunziza, premier secrétaire de l’Uprona à Muyinga, et membre du bureau exécutif du parti. Pour lui, Bonaventure Niyoyankana a toujours voulu écarter ceux qui dénoncent la mauvaise gestion du parti : « prétendre qu’il nous suspend à cause de nos absences dans les réunions n’est pas valable ; seul un congrès peut le faire et il ne veut pas en appeler un. » « S’ils ont proclamé au ministère de l’Intérieur qu’ils ne me reconnaissent pas et me destituent, ils se sont suspendus eux-mêmes, nous n’avons fait que le constater. Ils se sont piégés eux-mêmes et ne savent plus comment s’en sortir », rétorque Bonaventure Niyoyankana. Quant aux élections, il indique qu’il ne les craint pas, puisqu’il a toujours eu des responsabilités dans le parti en étant élu, contrairement à nombre de ses détracteurs.

A nos chers lecteurs

Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web. Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus, mais une information rigoureuse, vérifiée et de qualité n'est pas gratuite. Nous avons besoin de votre soutien pour continuer à vous proposer un journalisme ouvert, pluraliste et indépendant.

Chaque contribution, grande ou petite, permet de nous assurer notre avenir à long terme.

Soutenez Iwacu à partir de seulement 1 euro ou 1 dollar, cela ne prend qu'une minute. Vous pouvez aussi devenir membre du Club des amis d'Iwacu, ce qui vous ouvre un accès illimité à toutes nos archives ainsi qu'à notre magazine dès sa parution au Burundi.

Editorial de la semaine

Que la compétition politique soit ouverte

Il y a deux mois, Iwacu a réalisé une analyse de l’ambiance politique avant les élections de 2020 et celles à venir en 2025. Il apparaît que la voix de l’opposition est presque éteinte. Il n’y a vraiment pas de (…)

Online Users

Total 2 938 users online