Il fut un temps où le seul fait d’être étudiant à l’université propulsait le jeune homme ou la jeune fille vers un statut très respecté dans la société burundaise.
En effet, celui qui sortait de « Kaminuza », terme kirundi pour désigner l’université et qui veut dire que le lauréat a été « au sommet de la formation », accédait de facto à ce cercle fermé de l’élite. Avec tout ce qui va avec : un travail, à une époque une maison et voiture de fonction, etc.
Les temps ont changé. Il y a plusieurs universités au Burundi. Mais la question reste la même : qu’est-ce que le Burundi a gagné avec cette multiplication d’universités, certains parlent de « prolifération » ?
En principe, l’Université doit former les chercheurs, façonner l’élite par l’acquisition de la science et la maîtrise de la technologie pour le progrès et le développement de la société. Remplit-elle toujours cette mission au Burundi? La réponse est ici loin d’être affirmative.
Certaines universités sont d’ailleurs accusées d’être très laxistes et de délivrer des parchemins à des fonctionnaires non diplômés. En réalité, ces pseudo étudiants ne cherchent qu’un titre à mettre sur un CV, en général très pauvre…
Or, si l’humanité a pu faire des progrès c’est, entre autres, grâce aux grandes écoles qui ont produit des cerveaux qui ont répondu aux problèmes qui se posaient à leur temps et ont tenté d’apporter des solutions. Pensons ici aux écoles philosophiques grecques de l’Antiquité, l’Académie de Platon, les écoles égyptiennes antiques, etc.
Nos universités véhiculent-elles cet idéal de l’excellence, du travail de recherche, de la réflexion ?
Pour certaines institutions universitaires, on peut vraiment douter : auditoires bondés, vétusté des infrastructures, inexistence des bibliothèques, des professeurs pas toujours qualifiés, etc. Le gouvernement est interpelé. Il doit être plus vigilant sinon la création des universités risque de devenir un simple business pour soutirer des frais à une jeunesse qui a faim de connaissance et de reconnaissance.
L’Université burundaise devrait être cette lumière de la société et le socle nécessaire de son progrès et de son développement.
Amakaminuza ni menshi kandi ni meza kuko atanga umbenge. Ariko ntitwokwibagira ko twagiye turihekura, twibagiravuba. Burya , un Docteur de formation nibaza ko atari uwariwe wese. Igihe babanigagura , twibaza ko hari abandi bazobasubirira vuba. Un Directeur de recherche scientifique, feu Stany Ruzenza n’abandi . Abataye kaminuza n’abahiciwe batagira uko bangana. Za ndome za U na I vyagiye hehe? Burya ababikoze nibo mwise les » Poiles ». Ronderera ahandi ngirango mwibeshe. Imana ntirenganya.
Muri secondaire kugira umenye usabwe kuronka 50% muma cours yose..ucawiyita umuhinga ngo wamenye sans repechage..quelle ne fut ma surprise ngeze muma conditions bakorera minimum 80%..la culture de l’excellence twayitaye keeeera..on est fier avec 50% avec 60% on est un genie
Ce qui est très étonnant dans tout ça c’est que la plupart d’entre vous et peut être l’auteur de cet article ont fait ce que vous appelez « la très logue initiation (Kaminuza) ». Il ne faut pas aussi oublier que vu la conjoncture économique de notre pays même ceux qui ont fréquenté les prestigieuses grandes universités de l’occident, USA, Asie et ailleurs quand ils rentrent, ils finissent de redevenir comme ceux là cités ci hauts. On ne peut pas parler de science là où il n’ y a pas des moyens nécessaires, l’industrie…. Vous trouverez par exemple un très bon et productif champ de bananerais chez un commerçant de Kayanza qui en a les moyens que chez un ingénieur agronome. Arrêtons nous la.
Vous faites bien d’interpeller le Gouvernement mais si je me rappelle la résistance qu’ont subi les réformes de l’ancien Ministre de l’Enseignement Supérieur, je suis tenté d’être pessimiste quant aux capacités et à la volonté politique du leadership actuelle du Burundi pour lever le défis soulever dans l’article sous commentaire.
Mr Kaburahe, élève ou &étudiant, on a des modèles à imiter !!! Soit, un parent(première école-famille), soit un enseignant( deuxième école-famille) à imiter. Un modèle comme on dit. Je vous propose plutôt de commencer à nous faire de vrais articles sur ces supposés modèles. Là vous entamez la qualité des produits universitaires, il y a des « producteurs » qui se vantent à longueur de journée, comme Niyoyankana Bonaventure, le Président su Sénat, ce lui de l’Assemblée Nationale. Tous trois sont des Dr « bien formés »! Quel modèle donnent ils? A suivre ou à éviter? Faut- il avoir peur d en parler ou d’en écrire quelques articles? Mr le journaliste, mon humble avis est d’ attaquer le taureau par les cornes, oser les sujets qui fâchent au prix d’une bonne contribution pour le pauvre Burundi qui se détruit au vu et au su de tout passant interne et externe. Je suis sûr que tu m’as compris
Bonjour,
Etant enseignant à l’université , je suis très surpris de la dégringolade du niveau des étudiants et cela chaque année.
C’est ahurissant, une fois , pendant l’examen, un étudiant m’a recopié le questionnaire.
Aussi , tant que ces universités dites privées n’arrivent pas à recruter des professeurs permanents , la recherche est impossible. Car personne ne fait une carrière d’enseignant dans une université privée .
Plutôt licencié
Un jeune licencier de nos jours a un niveau loin inférieur d’un humaniste de ces derniers temps et une arrogance à outrance. C’est un contrat comme vous l’avez vous même fait cher auteur de cet article.
Hummmmmm il n’est pas encore que cette question trouve de réponse! Parce qu’aujourd’hui, ce n’est pas la science dont le gouvernement a besoin, mais des beaucoup de membres du parti au pouvoir !!! Le reste il s’en fout!!! Regarde maintenant avec le choix du Vice Président: au lieu de choisir un vrai partenaire, on choisit quelqu’un qui ne leur apportera rien du tout! peut être de la misère qui s’ajoutera à celle existante!!! Avant de penser à l’excellence, il faut être au moins intelligent!! Navyo je n’en vois pas!!!
Pfa kuruta!!!
Merci de cet article Kaburahe! Vraiment, je m’attendais à ce que tu développes de plus que ça. Ce qui se passe dans notre Burundi, c’est une situation inquiétante. On dirait que les membres du gouvernement sont là pour déformer et former les mendiants qui doivent toujours tendre les mains aux ingrats politiciens Burundais. Cela se remarque partout dans le pays où on voit les lauréats des universités se comporter comme des gens qui n’ont jamais mis leurs pieds à l’école. On les trouvera d’une part, au sein des groupes de jeunes analphabètes appartenant aux partis politiques. D’autre part Ils se lèvent chaque matin et se dirigent vers les permanences des partis politiques à l’instar de nos ancêtres qui se levaient très tôt pour aller consulter les sorciers. De plus, le patriotisme a cédé la place à l’indiscipline qui, dans la plupart des cas, est enseigné par les représentants des partis politiques. Ici on citera le cas des Imbonerakure qui malmènent la population au lieu de s’occuper du travail. Aussi, tu verras les lauréats ds universités entrain de participer dans l’empoisonnement des gens qui sont soupçonnés pouvoir remporter la victoire dans les élections ( l’acide sulfurique fait rage actuellement dans les provinces du centre du pays). Pourtant, l’état n’a pas encore constaté ça pour voir comment surveiller son utilisation dans le domaine café. La commune de Ndadaye vient à la tête dans cette pratique; on conte plus de 50 personnes qui ont été tuées très récemment par cet acide. Les utilisateurs de ce produit sont en grande partie les leaders des partis politiques et pour des cas isolés, les familles en conflit. Faites des recherches.
Ensuite, les Université actuelles sont devenus des centres de collecte de l’argent pour les contributions des partis politique, c’est dans ce sens que les universités les plus médiocres du monde se trouve au Burundi. Nous citerons entre autre l’Université Espoir d’Afrique qui possède suffisamment d’infrastructure alors que la formation est nulle! Pourtant, c’est la première Université qui donne une grande contribution (en argent) dans le parti au pouvoir. Autrement dit, ces Universités ne peuvent rien changer d’autant plus que les partis exploitent la faiblesse intellectuelle de la population. Vous aussi vous êtes convaincu que les partis auront du mal à convaincre une population instruite à base des bouteilles de boissons. Aussi, il ne faut pas oublier que la grande parti des leaders des partis politique est constituée par les gens qui n’ont pas suffisamment de connaissances. Pensez-vous qu’ils seront contents de voir les autres évoluer si ce n’étaient que leurs enfants? Regardez ce qui se passe actuellement! Combien de Docteurs/Professeurs ont des postes politiques dans ce pays? Pourtant, on en a. Pourtant , tu veras le ministère des finances par exemple, dirigé par quelqu’un qui a le niveau ISCO. Allez voir ailleurs, les postes techniques sont occupés par les vrais techniciens. Par contre au Burundi c’est une autre situation: Regardez ce qui se passe à l’Université du Burundi! Des aventuriers qui viennent de nulle part sont engagés par force et déforment davantage les innocents étudiants. J’ai beaucoup à dire sur ça mais, malheureusement je ne peux pas terminer
Il semble que l’Etat burundais se montre trop laxiste dans le suivi des activités des universités se trouvant au Burundi. L’éducation est le socle du développement. Un exemple illustratif est celui des pays de l’Asie du sud-est. Si la Chine, le Hong-Kong, le Singapour, la Malaisie, la Corée du Sud, la Thailande ou l’Inde sont économiquement enviables, c’est parce qu’ils ont beaucoup investi dans l’éducation. La science et la technologie était le domaine privilégié. En Corée du Sud, les petits écoliers doivent travailler au moins douze heures par jour! Le Burundi peut prendre ces pays pour modèle à imiter. Ce qui est ahurissant au Burundi, c’est que la plupart de ceux qui réussissent socialement sont ceux qui n’ont pas fréquenté le temple du savoir(la bibliothèque). Ceux-là n’hésitent pas de cracher sur la science et sur les maîtres du savoir(les scientifiques). Certains vont jusqu’à dire que ceux qui ont fréquenté l’ecole ont perdu leur temps. L’Etat doit valoriser l’éducation par une politique stricte de gestions des universities et relever le niveau de vie de ceux qui ont fréquenté l’école du savoir. Sinon, la culture de l’ignorance et de la médiocratie précipitera le pays dans le gouffre des ténèbres sans espoir de lumière de la science.
Tell them brother or sister Gahanga/Il faut insister la-dessus:
1. Charles Robertson, Global Chief Economist and Head of Macro-strategy a la banque d’affaires russe Renaissance Capital, et l’un des auteurs du livre « The fast billion: the story behind Africa’s economic revolution » (Renaissance Capital, novembre 2012) note que:
« Dans les annees 1960, tous les indicateurs (economiques) montraient que la Birmanie (aujourd’hui Myanmar qui ne parvient pas encore de se defaire de la dictature de ses militaires!) etait le pays avec le meilleur avenir/success story alors que Singapour, Indonesie et Malaisie etaient mines par la violence ethnique mortelle et autres conflits sociaux/riven by deadly ethnic violence and civil strife. Aujourd’hui Singapour est 59 fois plus riche que Myanmar et peut-etre le pays qui a fait le plus de progres dans le monde/perhaps the most successful country in the world »
(voir: Anver Versi: « Why Africa will rule the 21st Century », http://www.africanbusinessmagazine.com, 7 January 2013).
2. « L’enseignement a Singapour est connu pour etre un des plus stricts et compliques du monde. L’Etat de Singapour a gagne le championat international de mathematique et de science en 1995, 1999 et 2003. La competition entre les etudiants y est tres presente…Cette politique elitiste s’explique par lefait que SINGAPOUR A POUR SEULE RESSOURCE NATURELLE L’INTELLIGENCE DE SES HABITANTS »
(voir « Enseignement a Singapour », http://www.wikipedia.org).
Merci.
On a toujours réclamer les états généraux de l’éducation, mais en vain. La génération des « bien » formés; c’est à dire avant « Amagume » (avant 1993)est entrain de partir à la retraite. Qui transmettra le temoin alors à la nouvelle génération des jeunes formés « mu magume: déformée par Amagume.
Si on y prend pas garde, le modèle éducatif de nos universités sera celui ci : une ou deux universités d’élites bien formés et une multitude de sous-universités qui vendront des diplômes imprimés et décorés.
La récente réforme LMD ( ou plutôt BMD) ne sera effective que si elle repose sur les résultats des états généraux de l’éducation: depuis la base, secondaire jusqu’aux universités.Oui, parce que il s’agit de bâtir toute une chaîne…
Mon seul espoir est que les services sont soumis à libre circulation dans notre espace EAC au même titre que les marchandises et les capitaux. Donc, à court ou moyen terme, on verra sans doute apparaître au Burundi des filiales des universités telles que des University of Nairobi, School of Business ou même la United States International University( établie au Kenya), ect. En attenadnt qu’on s’aperçoive qu’ils forment nos jeunes pour leurs marchés de l’emploi. Mais tant mieux ou tant pis, c’est selon.
http://www.confemen.org/wp-content/uploads/2012/01/DRO-SUR-LA-QUALITE-DE-L-EDUCATION.pdf
Il faut demander à l’état de financer toutes ces institutions équitablement car c’est le seul moyen qu’il peut avoir pour exiger des performances académiques élevées et standardisées.
Le phénomène qui est soulevé n’est pas unique pour le Burundi. Il est établi partout que plus on démocratise l’enseignement, plus il devient de bas niveau. Si les jeunes pouvaient apprendre à apprendre, apprendre à revendiquer leurs droits, apprendre à être de bons citoyens (devoirs), apprendre à mater leurs pulsions et leurs démons, ce ne serait pas une peine perdue, mais prétendre avoir un poste parce qu’on vient de décrocher un diplôme serait trop illusoire.
Dans tous les pays, on exige beaucoup du système éducatif tantôt le confiant une mission impossible comme celle de développement ou de créer des opportunités. Or, il n’y a pas de liens entre le diplôme (le titre) et le marché du travail. Par contre, il a été établi que le diplôme (titre) est un signe comme quoi son titulaire peut être formé pour l’emploi parce qu’il a démontré de capacités à apprendre sur le banc de l’école et une fois en emploi, il peut performer.
Les universités doivent miser beaucoup à apprendre aux esprits comment apprendre. Finie la très logue initiation (Kaminuza). Aujourd’hui les connaissances sont en réseau. Il suffit de s’en approprier pour résoudre les problèmes locaux dont on fait face. L’utilité ou la fonction de l’enseignement supérieur devient nulle lorsque les autres «espaces» de la société ne suivent pas. Il faut repenser la société. Dans sa configuration actuelle, la société burundaise ne peut pas absorber tous les diplômes.
Paul
Comment voulez-vous qu’on avance dans notre enseignement universitaire quand ce dernier est confié à un griot de l’ex-URSS dénommé Butore et un porteur de sac Nteziriba Protais???? A vrai dire les deux sont des analphabètes et faux militants respectivement de l’Upronavrsus Nibigira concilie et le cndd-fdd de Ntisezerana
Kibwa