Plus d’un mois que le département de génie civil de l’Ulbu est fermé. Le recteur est confiant quant à une solution rapide du problème.
« Nous avons décidé de faire pression sur l’administration de l’université pour qu’elle tienne sérieusement en main la situation », déclare Divine Itugarukire, une étudiante en génie civil. Depuis « le vendredi noir » (le 14 novembre), les étudiants en génie civil, tous vêtus de noir, ont fermé le portail de l’Ulbu, empêchant ainsi les autres étudiants d’étudier.
Dans la foulée, les étudiants d’autres facultés ont décidé de suspendre les cours jusqu’à la résolution définitive du problème. « Nous ne pouvons pas étudier dans ce chaos », lance Clovis Munezero, un étudiant en psychologie clinique. Cependant, quelques étudiants « corrompus par l’administration », ne se sont pas montrés pas solidaires. Des étudiants en génie civil les ont fait sortir des amphis par force. « Pas question qu’on les laisse étudier alors que nous croupissons à la maison », s’indignent-ils.
Parmi ces fauteurs de troubles, deux ont été arrêtés par la police, ce mardi 25 novembre, au campus Kinindo et conduits au cachot de la commune Kinindo « sur ordre de l’administration de l’université ».
Quid de la position du rectorat
« La question est en cours de résolution. On reconnait l’erreur d’habitude », rassure le recteur de l’Ulbu. Au fait, poursuit-il, le processus d’ouverture d’une faculté est tellement long que l’université, surtout privé, ne peut pas attendre. « On a fait ce qu’on faisait depuis longtemps ». Et d’ajouter que plusieurs facultés d’autres universités de Bujumbura ont commencé sans une autorisation. « Curieusement, le gouvernement a frappé uniquement l’Ulbu. » Il affirme avoir remis le programme du département de génie civil à la commission chargée de l’autorisation et qu’une réponse se fait toujours attendre. Toutefois, la semaine dernière, la commission s’est rendue à l’Ulbu. Selon le recteur, c’est un pas qui garantit une solution rapide. « Malheureusement, les étudiants ne nous laissent pas travailler. » Concernant ces étudiants emprisonnés, le recteur dit ne pas être au courant. « C’est à la police de se charger de cette affaire. »
Pour rappel, c’était le 9 octobre dernier que l’administration de l’Ulbu a reçu, « à sa grande surprise », une lettre portant suppression du département de génie civil pour faute de non autorisation d’ouverture du département.