Quatre cas de vols sont survenus au campus Mutanga, les nuits du 13 et 15 février. Quelques étudiants évoquent la piste d’une simulation pour instaurer un climat de terreur.
Quatre chambres du campus Mutanga ont été ciblées par des hommes armés non encore identifiés. Samedi 13 février, les occupants de la chambre n°12 du 6ème pavillon ont été les premières victimes. « Nous étions en train de regarder un film, vers 1h du matin, lorsque nous avons entendu qu’on forçait la fenêtre », témoigne un étudiant. L’un des malfaiteurs les a menacés avec un pistolet. Ces étudiants réussissent à le maîtriser.
Criant à tue-tête, ces derniers réveillent les autres étudiants. Les voleurs prennent la fuite, sans rien prendre. « Nous les avons poursuivis, en vain ! »
Même scénario, vers 2h du matin, selon des témoignages. Des hommes armés, les uns « à moitié nu », les autres en tenue de sport, forcent la fenêtre de la chambre n°12, Tropicana II. En braquant un pistolet sur un étudiant, les voleurs lui ordonnent de leur remettre les téléphones mobiles et les habits qu’ils voyaient à travers la fenêtre. Après avoir résisté, il finira par céder. Les voleurs prennent alors deux téléphones et des vêtements.
Deux jours plus tard, une scène identique dans les chambres n°98 et 125 du Tropicana I. Là, deux ordinateurs portables sont volés.
La terreur par la simulation
Quelques étudiants estiment qu’un groupe de gens non encore identifiés veut semer la terreur au sein du campus. La chambre n° 12 du pavillon 6 serait occupée par un Imbonerakure, d’après ces derniers. Ils assurent avoir trouvé dans cette chambre des T-shirts et des banderoles à l’effigie du parti au pouvoir.
« Pourquoi ces quatre chambres seulement? Pourquoi n’ont-ils rien volé dans la chambre de l’Imbonerakure?», s’interrogent-ils. Pour eux, c’est une simulation pure et simple. Pour dissiper les soupçons, poursuivent-ils, ils ont voulu montrer que même un Imbonerakure a été attaqué. « Ils veulent nous faire peur, nous montrer qu’ils ont des armes », martèle un étudiant.
De surcroît, ajoutent-ils, l’intervention hâtive de la représentation estudiantine composée de cinq étudiants considérés comme des Imbonerakure est louche. De plus, le même matin du 15 février, quelques heures après le vol, la représentation générale des étudiants s’est fendue d’un communiqué. « On dirait que les représentants savaient, d’avance, ce qui allait se passer. Ils n’ont même pas pris le temps d’enquêter avant de réagir», témoignent des voix concordantes.
Ces étudiants demandent que la sécurité soit davantage renforcée à l’Université du Burundi (UB). Nous avons tenté de contacter l’administration de l’UB, sans succès.
Voleurs au campus ou resident entre 500 et 1000 etudiants?? Dans le passe, les etudiants avaient une solidarite sans limite: meme la police ne s’aventurait pas facilement. Le poil a toujours du sang froid, on se disait.
Avec le cellulaire, plus facile de communiquer non?
C’est un montage de ceux qui veulent gouverner tout en pays en ne sa basant que sur du mensonge. Avec la peur de ces etudiants, sans doute qu’ils reussiront.
Ils detruiront ce pays. Uwigize umukubuzo bamuyoza umwavu, muri abagabo b’ubwoba, vous avez peur de poursuivre des voleurs (peu importe leur ID) avec un pistolet? Tekane iyo representation ibatware uko ishaka, mwiyigire gusa.
Corriger tout d’abord les fautes d’orthographe avant de commenter!!
« L’un des malfaiteurs les a menacés avec un pistolet. Ces étudiants réussissent à le maîtriser. »
Ces étudiants sont des « rambos »! Maitriser quelqu’un qui vous menace avec une arme à feu à mains nues! Ce n’est pas donné à tout le monde! Ont-ils peut-être eu l’occasion d’avoir une formation de commando? Quelle polyvalence!
Espérons que l’ambiance électrique des années 1990 ne va pas se ré-installer dans les enceintes des campus universitaires!
On ne peut pas faire l’université dans ces conditions. C’était déjà difficile dans les années 80 où la sécurité régnait. L’université est gardée par des policiers et a une administration qui se cache dans de telles circonstances. Sans parler de recherche qui est une activité qui exige calme et sérénité, les étudiants ne peuvent même pas réviser les cours pour passer des sessions. Et que dire de l’insertion et de la réussite professionnelle après ces 4 ou 5 ans calendaires dominés par la peur et l’incertitude du lendemain? Et de nous étonner qu’on ne peut pas faire la compétition avec nos amis de l’EAC! C’est dingue.