Les lauréats dont les mémoires ont été soutenus au cours de cette année académique sont sommés de se faire inscrire moyennant une somme de 10 mille Fbu. Les concernées ne comprennent pas la raison d’être de cette mesure.
Ils ne comprennent pas pourquoi ils doivent se faire inscrire alors qu’ils ont déjà défendu leurs travaux de fin d’études. Ils trouvent également incompréhensible qu’il leur soit exigé des frais d’inscription. Eux, ce sont les lauréats de l’Université du Burundi qui ont soutenu leurs mémoires au cours de cette année.
K.P, une dame rencontrée à la Faculté des Lettres et Sciences humaines, se dit indignée : «J’ai soutenu mon mémoire en mai dernier». Elle regrette qu’elle doive faire l’inscription comme étudiant. Pour elle, l’appel à l’inscription suscite des interrogations. Notamment sur les raisons de cette inscription.
Jean Népomuscène, un autre lauréat, fait savoir que le communiqué l’a pris de court. La soutenance de mémoire marque en principe la fin des études. «Aujourd’hui, la confusion est totale. Certains ont déjà commandé leurs diplômes». Selon lui, cette inscription leur fera perdre de l’argent et du temps : «Ce qui est un casse-tête en ce moment où le dénuement va grandissant».
Paul Hakizimana, directeur des services académiques, tranquillise : «Cette inscription vise la réintégration de ces étudiants qui ont attendu tant d’années sans présenter leurs mémoires, c’est pour leur permettre de recouvrer la qualité d’étudiant».
Au sujet des conditions requises pour l’inscription, il évoque «une carte d’étudiant et des frais d’inscription de 10 mille Fbu».
Pour rappel, la ministre ayant en charge l’enseignement supérieur avait fixé la date butoir au 31 mai dernier pour en finir avec l’ancien système. Les étudiants de la Faculté de psychologie et des sciences de l’éducation ont une période de grâce jusqu’au 31 décembre.
Jérémie Misago