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Société

Université du Burundi : un règlement académique décrié

20/01/2016 Commentaires fermés sur Université du Burundi : un règlement académique décrié

L’actuel règlement académique de l’UB régissant le cycle de Baccalauréat suscite de nombreuses polémiques chez les étudiants.

Les étudiants de l’UB contestent le nouveau règlement académique
Les étudiants de l’UB contestent le nouveau règlement académique

Certaines dispositions de ce règlement, en vigueur depuis le 31 décembre 2015, sont dénoncées comme ambigües et injustes par la représentation générale des étudiants. Cette dernière a relevé les articles 6, 14, 24, 38, 49, 74, 91 et 93.

L’art 6 stipule que tout étudiant à temps partiel ne bénéficie pas d’avantages sociaux (bourse, etc.). Selon un étudiant du campus Mutanga, cet article viole l’accord conclu entre l’administration et les étudiants lors de l’amendement du précédent règlement, en juillet 2o15. A savoir que l’on ne perd sa bourse que si on redouble deux fois au cours de son cursus.

Les dispositions 24 et 49 se contredisent. L’article 24 fixe la durée des évaluations de la 2e session à 40 jours. L’article 49 parle de 30 jours. « Que faut-il retenir finalement ? », s’interroge une étudiante du campus Kamenge.
L’article 38 précise que l’étudiant qui n’aura pas suivi 2/3 du volume horaire ne sera admissible ni aux examens de la première session ni de la deuxième. Les étudiants estiment que les concernés devraient au moins faire les examens de la 2ème session comme auparavant.

L’article 93 énonce que les stagiaires sont suivis et évalués par les enseignants intervenant dans la faculté ou institut concerné. « Comment est-ce qu’un enseignant peut suivre et évaluer un étudiant alors qu’il reste dans la capitale au moment où l’étudiant effectue son stage à l’intérieur du pays ? », se demandent quelques étudiants, interrogés.

Une erreur d’appréciation

Le Directeur des Services Académiques de l’UB, Paul Hakizimana, indique que ce règlement a été élaboré par la Commission Nationale de l’Enseignement Supérieur (CNES) et agréé par le ministère de l’Education. « Ce n’est qu’une erreur d’appréciation des étudiants. »

Pour lui, l’article 6 ne les concerne pas. « Ils ont mal interprété la signification d’un étudiant à temps partiel, bel et bien définie par l’article 6 : ‘Est étudiant à temps partiel, tout étudiant qui prend une inscription pour certaines unités d’enseignement d’un programme et qui subit les évaluations dans toutes ces unités pour obtenir des crédits.’ »

Le directeur académique donne raison aux étudiants sur la contradiction des articles 24 et 49. Il évoque « une erreur de frappe » dans l’article 24. « Les examens de la 2ème session dureront 30 jours au lieu de 40. Nous allons vite corrigé »

Concernant l’article 38 sur les 2/3 de présences au cours, M.Hakizimana est sans équivoque : « C’est très logique. Il est inconcevable qu’un étudiant à temps plein s’absente comme il veut ! » Il souligne, toutefois, que celui qui présentera une justification fondée aura droit à des examens de rattrapage.

Le directeur académique de l’UB indique, enfin, que l’administration va bientôt convoquer une réunion à l’intention des étudiants pour clarifier certains points.

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