Samedi 23 novembre 2024

Société

Université du Burundi : la Ligue Iteka appelle les étudiants à « ne pas renouer avec les démons du passé »

La Ligue des droits de l’Homme Iteka a appelé, ce dimanche, les étudiants du campus Mutanga à dépasser les clivages politico-ethniques.

Joseph Ndayizeye, représentant légal de la Ligue burundaise des droits de l’homme Iteka ©Iwacu
Joseph Ndayizeye, représentant légal de la Ligue burundaise des droits de l’homme Iteka ©Iwacu

« Les étudiants de l’Université du Burundi sont des femmes et des hommes jugés capables de trouver une solution à un problème posé. Nous leur demandons de dépasser les clivages politico-ethniques qui seraient à la base de la mésentente qui prévaut dans cette institution », signale Joseph Ndayizeye, représentant légal de la Ligue Iteka, joint par téléphone. Pour lui, la situation est très déplorable étant donné que ce climat malsain existe depuis un certain temps. Il signale qu’il revient aux étudiants de se choisir leurs représentants. Ainsi, M.Ndayizeye s’insurge contre une quelconque nomination par le Recteur de l’Université du Burundi d’un représentant des étudiants. Il rappelle à ces derniers que même après leurs études, ils seront appelés à résoudre des problèmes politico-ethniques.

Joseph Ndayizeye conseille aux deux camps en conflit de s’asseoir ensemble pour trouver un compromis. Il leur propose d’organiser une assemblée générale qui pourra dégager deux possibilités : constater que le mandat du comité exécutif (CE) de la Fraternité des Etudiants de Rumuri (FER) a terminé son mandat ou qu’il n’a pas la volonté de mettre en place un nouveau comité exécutif. Pour résoudre définitivement le conflit, cette assemblée peut donner à ce CE un délai supplémentaire pour organiser des élections.

Si l’Assemblée générale remarque qu’il y a un manque de volonté, une commission interne pourra être mise en place avec pour mission  d’organiser des élections. Dans tout ce processus, Joseph Ndayizeye précise que le rectorat doit « faciliter la tenue de cette assemblée générale incluant les deux camps en conflits ».

Signalons que l’élection d’un nouveau comité exécutif de la Fraternité des Etudiants de Rumuri (FER) doit se dérouler en novembre. La candidature d’un certain Arsène a divisé les étudiants en deux blocs. Et dans la nuit du vendredi 15 novembre, les deux camps ont failli en venir aux mains, n’eût été l’intervention de la police.

Forum des lecteurs d'Iwacu

14 réactions
  1. Anthony

    L’ethnie est une arme des politiciens génocidaires: Frodebu 1993 et Cndd-Fdd 2005. Il y a des politiciens qui sont derrière sûrement. Le 23 octobre, que faisaient les étudiants Imbonerakure à la permanence du Cndd-Fdd à Ngagara? On peut même donner des noms. Et le ledemain jeudi, haciye haba ivyo gukizurana ibihiri no gutabagura ama affichages. Des étudiants qui se comportent comme ça sont la honte pour le pays. Lisez bien l’article paru sur burundi transparence. Pire encore, des messages sms incendiaires. On peut vous donner des numéros pour effectuer des investigations auprès de ARCT et Leo. Des mots codés: abatefano et aba peuples.

  2. Rugigana

    Igihe yari ASSER je vous assure ko yari association y abagabo atari babagabo batemera abashingantahe. Yari association kandi la mise en commun des connaissance pour defendre leurs droits etait une chose evidente. Hanyuma Data munyuma ngo fraternite la notion qui n invoque qu interdependqnce et proximite. None mushqkq bimere gute? Icatumye izina rihindurwa nico gituma ivyovyose biriko birashika, KIRISITU bati Amin nanje nti a bas.

  3. ndarusanze

    mube mureka basha. aho twarahize turabizi ivyaho. gusa abo banyeshure nibarabe bumvikane kuko ntakamaro ko gucanamwo. Ariko ntawokwiyobagiza amarorerwa yakozwe na ASSER muri iyo myaka yahera. Abatabizi bazoze babaza. Imana ishimwe ko bamwe muritwebwe twahavuye amahoro.

    • Muhirwe

      Ariko Ndarusanze ASSER ntiyari umuntu!
      None igihe wahari nimba uwayitwara yakoze nabi vyoca vyitirirwa ASSER?
      Mbega ko Leta ya Micombero yishe abantu,iya Nkurunziza ikabica,niyo haza uwutwara mushasha ico ceyi kizoca kiguma kuri iyo Leta?
      ASSER nta kabi kayo yirundi!Ahubwo baragarukana ASSER bave muri FER nakare icuma kiragwa ingese!

      • Backary

        Yaco muba mugereranya ibitagereranika! Urafata umuntu yaturiye igihugu akangaza isinzi ry’abandi ukamugereranya na Nkurunziza? A moins que ce ne soit la nostalgie du passé qui vous saisit, objectivement ce n’est pas défendable, même si tout est loin d’être rose, et que quelques erreurs graves sont commises par les gouvernants du moment!

  4. cnd

    uhuuuu. Ce ne sont pas les étudiants de l’Université Ntare Rugamba qui viennent de passer plus de deux ans sans que le Ministère de tutelle leur délivre leurs diplomes. Quand il s’y rendent ils recoivent la reponse d’aller demander les dirigeants de l’Universite qui à leurs tour montrent l’ordonnance d’aggrement delivre par le Ministre Julien NIMUBONA. Mais voila la honte de ses etudiants qui au lieu de montre un bel exemple se chamaillent du jour au jour en oubliant que leurs parents ont deja termine leurs etudes, occupent des hautes fonctions du pays et ne veulent plus de concurrents!

  5. Karikumutima

    S.V.P: arretez ces machineries si non le risque vous coutera plus cher. il n y a pas de gagnant dans ce combat, vous cherchez l’enfer du pays. le mieux serait que les jeunes étudiants se ressaisissent et refusent d’être manipulés par qui que ce soit, vous n’êtes pas comme une balle qu’on lance et relance, vous êtes des intellectuels je suppose. le Burundi creuve les yeux sur vous. n’enterrez pas votre votre avenir et celui des générations ultérieures.
    karikumutima

  6. Muneko

    Mon Dieu! Les maitres d’aujourd’hui au lieu de s’attaquer au développement de leurs institutions d’attache se donnent à leur sabotage!!! Regarde-moi ce Hakiza à l’Univers « ité »! Edouard Nduwimana à Mininter! Il y a de bons exemple quand même chez les DD, pourquoi ne pas les suivre?:Le vieux Excellence Gervais qui fait calmement et surement, La Hafsa Mossi « l’Intelligente polie, la Diplomate avec sagesse » etc…

  7. Agnès

    pourquoi la ligue Iteka ou tout autre organisation de la société civile ne vont pas rencontrer les étudiants sur les campus afin de les sensibiliser? Il ne faut pas juste constater, déplorer,…il faut agir

  8. kibwa

    C’est cynique!!! Toute cette mission de saborder l’université a été confiée à un tutsi d’Ijenda du nom de Hakiza Gaston. Son cahier de charge est de chasser de cette université tout ce qui ressemble au tutsi: du petit travailleur de la ROU à l’enseignant(cfr le recrutements des assistants). Il faut savoir une chose: ces étudiants qu’on est en train de malmener aujourd’hui avaient à peine 2 à 4 ans en 1995. Ce sont des victimes d’une situation qu’ils n’ont pas créées. Gaston doit le savoir même si à ce moment il se la coulait douce à Liège!!!
    De grâce donnez-leur la chance d’étudier.
    Kibwa

  9. ndizeye

    Abo rero nibo les nouveaux dirigeants du pays!? Ewe Burundi waragowe. Nakamaramaza kubona abanyagihugu batagira amashure bibaniye neza kumitumba ariko les gens biyita ngo na ba « intellectuels » bikabananira.

  10. C’est dommage que la déconfiture de la prestigieuse institution académique se poursuit au vue et au su de tous. La responsabilité incombe au gouvernement et particulièrement au Recteur et au Directeur de la ROU dont les propos ne sont pas encourageants. Ils sont des délegués du gouvernement dont les grands ténors sont parmi ceux qui ont été chassés en 1995 et ont pris le chemin du maquis. Est-ce une revanche? Si c’est le cas ce n’est pas la solution. Ils ont le devoir de corriger ce qui les a poussé à fuir. En plus ce ne sont pas ces jeunes étudiants qui les ont poussé à fuir alors que ce sont eux qui subissent les conséquences. Ce sont les enfants du pays et ce sont eux qui seront les dirigeants de demain. Alors laissons-les la paix pour poursuivre leur formation en toute tranquillité.

    • Backary

      « Ils sont des délegués du gouvernement dont les grands ténors sont parmi ceux qui ont été chassés en 1995 et ont pris le chemin du maquis.  »
      Ils n’ont pas seulement été chassés de l’université en 1995, ils l’ont tout simplement échappé belle!!!
      Ceux qui n’ont pas eu la chance de fuire à temps sont déjà dans le magma ou ont déjà été digérés par les locataires du lac Tanganika!
      Ceci dit en passant, je suis toujours offusqué par le nom de Rumuri des étudiants de cette université avec tous les malheurs qui s’y passent depuis 1972! On devrait parler d’obscurité ou de Gishirira plutôt comme nom de l’association des étudiants!

      • Ide

        To Backary : les enfants qui sont a l universite maintenant que ce qu’ils ont a voir avec 72 et 95 ? ces vengeances mon oeil ! pourquoi ceux qui ont echappe a la belle preferent partager la Heinken avec leurs boulots d’avant et tuer dans l’oeuf les enfants du pays pire encore Hutus et Tutsi car si ils effacent l UB pour transformer les Hutus en Imbonerakure et renvoyer les Tutsi chez chez eux je penses que les 1ers seront plus perdant que les seconds . mon cher backary il faut quitter ton raisonnement du neant et rester ouvert a la competitivite (bcp de gens penses comme toi , la vache est tjrs belle qd elle est seule ), si les DD pourraient laisser aumoins l’emancipation de Hutu je suis sur que le pays pourra se developper , avec 85 % des isntruits pas besoin de guerre de regions ou de nez .

A nos chers lecteurs

Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web. Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus, mais une information rigoureuse, vérifiée et de qualité n'est pas gratuite. Nous avons besoin de votre soutien pour continuer à vous proposer un journalisme ouvert, pluraliste et indépendant.

Chaque contribution, grande ou petite, permet de nous assurer notre avenir à long terme.

Soutenez Iwacu à partir de seulement 1 euro ou 1 dollar, cela ne prend qu'une minute. Vous pouvez aussi devenir membre du Club des amis d'Iwacu, ce qui vous ouvre un accès illimité à toutes nos archives ainsi qu'à notre magazine dès sa parution au Burundi.

Editorial de la semaine

Question à un million

Quelle est cette personne aux airs minables, mal habillée, toujours en tongs, les fameux ’’Kambambili-Umoja ’’ ou en crocs, les célèbres ’’Yebo-Yebo’’, mais respectée dans nos quartiers par tous les fonctionnaires ? Quand d’aventure, ces dignes serviteurs de l’Etat, d’un (…)

Online Users

Total 1 718 users online